Sur les quatre glaces du club Jacques-Cartier, sur le boulevard René-Lévesque, des gens de tout âge s’amusaient à lancer des pierres pendant le point de presse tenu par le maire de Québec, Bruno Marchand. Des jeunes, qui découvraient le sport pour la première fois, des plus vieux, qui le pratiquent depuis des décennies.
Dans quatre ans, tout ce beau sera réuni dans le futur centre de curling, qui sera construit dans l’arrondissement des Rivières, sur un terrain situé à l’intersection de l’avenue des Rocailles et du boulevard Pierre-Bertrand qui appartient déjà à la ville et qui devait servir à l’origine à la construction de la nouvelle centrale de police de Québec.
« Le centre de curling deviendra l’un des legs importants des Jeux, comme l’avait été le Pavillon de la jeunesse pour ceux de 1967. »
— Le maire de Québec Bruno Marchand, dont l'administration avait promis une telle infrastructure en campagne électorale.
Le coût pas encore dévoilé
Bien qu’elle ait une idée du montant pour la réalisation du centre de curling, la Ville de Québec n’a pas dévoilé de chiffres. L’appel d’offre sera lancée dans les prochains jours.
« Nous des estimations, mais pour ce qui est du coût, on ne le dira pas aujourd’hui, mais nous avons une fourchette de prix», répondait Bruno Marchand.
La ville sera le promoteur du projet et entend développer un partenariat avec les différents paliers de gouvernement. Comme dans le cas du Centre de glaces de patinage de vitesse, l’idée qu’un partenaire d’affaires s’y associe dans l’avenir flotte aussi dans l’air.
L’annonce de la construction d’un tel équipement sportif fait suite à une promesse électorale de Québec forte et fière. Elle répond aussi à une longue démarche des gens ayant tenu le curling à bout de bras depuis longtemps à Québec.
« Le maire a gagné l’élection de manière spectaculaire au huitième bout, maintenant on lance la pierre à l’endroit où vous le souhaitiez », renchérissait Jean-François Gosselin, conseiller municipal et responsable du développement des infrastructures de sports et de loisirs dans les quartiers.
Le monde du curling se réjouit
À sa livraison, à la fin de l’année 2026, idéalement, le centre abritera les clubs Jacques-Cartier et Victoria. Le club Victoria existe depuis 1905 tandis que le Jacques-Cartier a vu le jour en 1925. Il fut le premier club francophone en Amérique du Nord, d’où l’origine de son nom, et il logeait au même endroit depuis 1947.
« Ce qu’il y aura ici à la place du club de curling est inédit et extraordinaire. C’est d’une exemplarité en matière de geste citoyen, tout le monde y gagnera. Ça va embellir et améliorer la ville », ajoutait le maire Marchand sans dévoiler la teneur du projet.
Le président du club Victoria se réjouissait de la construction d’un centre de curling, surtout que les infrastructures actuelles ne répondaient plus à la demande.
Le nombre de glace passera de sept (actuellement) à huit et il sera possible de jouer plus longtemps pendant l’année, d’où le gain énorme pour ces adeptes.
« Nos installations sont désuètes et en fin de vie, et même si elles étaient restreintes, on a formé des équipes ayant perforé au niveau canadien et à l’international, nous avons eu des champions du monde. Si vous avez visité d’autres villes au pays, on fait figure de parents pauvres au curling. Imaginez ce qu’on pourra faire avec des installations de qualité. Quand j’entends Québec, ville de champions, c’est aussi au curling », notait Claude Drolet.
Le curling est pratiqué par des milliers de joueurs de tous les âges dans la région. Ils sont membres des clubs, font partie de groupes scolaires ou d’entreprises. On y accueille aussi des personnes en situation de handicap physique et intellectuel.
Des équipements pour tous les quartiers
« Les Jeux du Canada, ce n’est pas un but, mais plutôt un prétexte pour faire découvrir le sport à nos jeunes, pour mettre notre ville en mouvement. Quand les infrastructures existent, les gens ont le goût d’embarquer », disait le maire en citant la popularité du Centre de glaces Intact Assurance, qui sera à la fois à l’élite et à monsieur tout le monde.
Le centre de curling pourra être le théâtre de certaines compétitions canadiennes, mais les tournois majeurs comme le Brier (championnat canadien masculin) et les Cœurs Scott (championnat canadien féminin) ne pourraient pas y avoir lieu.