«Je veux travailler à une solution où il y aura plus de place au gros bon sens», a déclaré la ministre Geneviève Guilbault à la sortie d’une rencontre avec des maires du Québec réunis à Shawinigan par l’Union des municipalités du Québec (UMQ).
«Il y a des enjeux importants pour plusieurs citoyens, entre autres la capacité d’obtenir les services de construction ou les matériaux. Des fois, la marge est minime entre la situation réelle de l’individu et ce qui est demandé.»
La ministre du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) affirme que, dès son entrée en poste au sein de son nouveau ministère, elle a souhaité s’attarder à la nouvelle réglementation sur les piscines résidentielles.
Tout en affirmant que le renforcement des mesures de sécurité autour des piscines est primordial, la ministre Guilbault mentionne que la réglementation doit être ajustée.
«C’est un sujet pour lequel j’ai eu le plus de commentaires de la part de citoyens de ma circonscription», souligne-t-elle.
«La date butoir est reportée au moins d’un an et aucune amende ne sera donnée avant. Ça laisse le temps aux gens de souffler.»
Initialement prévue pour le 30 septembre prochain, l’entrée en vigueur du règlement adopté en 2021 avait déjà été repoussée en 2022. Alors que rien n’indiquait qu’un nouveau report était dans les plans de Québec, les municipalités ont au cours des derniers mois mis en place des ressources pour aider les citoyens à se conformer au nouveau règlement.
«Le report répond à un besoin largement exprimé par des citoyens et des élus municipaux qui m’ont écrit aussi. L’objectif est de laisser la place à des solutions pragmatiques et le gros bon sens. Je pense qu’on ne peut pas être contre ça», a précisé la ministre Guilbault.
«À 11 jours de la date butoir, c’était important que les citoyens aient un message clair.»
La Société de sauvetage «extrêmement préoccupée»
La Société de sauvetage se dit «extrêmement préoccupée» par la décision de la ministre des Affaires municipales. Dans un communiqué publié vendredi en fin d’après-midi, l’organisme soutient que ce report retarde l’entrée en vigueur de mesures «essentielles destinées à protéger les enfants, les familles et les personnes âgées contre des noyades évitables».
«Ce report envoie un bien mauvais signal: celui que la sécurité peut attendre», a déclaré Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage.
«Pour nous, il ne s’agit pas d’une question d’économie, mais bel et bien d’une question de vie.»