Le public se dit apte à traquer la vérité sur les réseaux sociaux

« Il y a encore plus de gens au Québec qui vont aller chercher leurs informations sur les réseaux sociaux », indique Bruno Guglielminetti, porte-parole des enquêtes NETendances.

Distinguer le vrai du faux sur les réseaux sociaux. La moitié des Québécois jugent qu’ils en sont capables. C’est ce que révèle l’enquête Actualités en ligne, réseaux sociaux et balados de l’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval rendue publique mercredi.


« Un tweet qui est envoyé, une publication sur Instagram ou Tik Tok, c’est une affirmation. Donc, elle peut venir de n’importe qui », laisse tomber Bruno Guglielminetti, porte-parole des enquêtes NETendances à l’ATN, joint au téléphone par Le Soleil.

Pourtant, 54% des adultes québécois estiment être en mesure de démêler le vrai du faux sur les réseaux sociaux selon les conclusions de l’étude réalisée l’année dernière.



« Souvent, c’est une question de perception. Tant que l’on ne vérifie pas la source du site web d’où on obtient l’information, on ne peut pas avoir l’assurance que c’est une vraie information », précise Bruno Guglielminetti qui porte également le chapeau de spécialiste des nouvelles technologies depuis bientôt 30 ans.

Plus d’un tiers du public fait confiance aux nouvelles dénichées sur les Facebook, Twitter et Instagram de ce monde. Une augmentation de 13% par rapport à 2021 qui n’est pas « banale », selon le porte-parole.

Même si la télévision est toujours reine dans les foyers, les Québécois se tournent de plus en plus vers les médias sociaux pour s’informer au détriment des sites web diffusant du contenu d’information. Les plateformes des médias ont, pour leur part, connu une baisse d’achalandage.

L’an dernier, les Québécois ont passé en moyenne 2h50 par jour sur les réseaux sociaux. Une baisse de 43 minutes par rapport à 2021. Pour Bruno Guglielminetti, « ça montre un réajustement dans la vie des gens alors qu’ils sont ressortis en société » après les années pandémiques.

La confiance des citoyens envers les médias traditionnels s’érode depuis une dizaine d’années, indiquait La Tribune en mai dernier. Leur crédibilité tout comme celle des journalistes sont aussi mises à mal. L’enquête de l’ATN note, malgré tout, que le trois quart des répondants (73%) affirment pouvoir se fier à ce qu’ils lisent dans la presse écrite et à ce qu’ils entendent à la télévision et à la radio.