La ministre Proulx n’a toujours pas vu le nouveau plan de relance du Mont-Sainte-Anne

La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, n'a toujours pas le plus récent plan de relance du Mont-Sainte-Anne entre les mains.

Près d’une semaine après avoir annoncé un nouveau plan de relance pour le Mont-Sainte-Anne, les propriétaires de la station de ski n’ont toujours pas fait parvenir les documents au gouvernement du Québec, à qui ils demandent de l’argent.


Il y a quatre mois, la chute d’une télécabine un samedi matin de décembre, juste avant l’ouverture des pistes, a mis en lumière le manque d’entretien et la vétusté des équipements de la station de ski alpin de Beaupré.

La semaine dernière, alors que la Régie du bâtiment du Québec s’apprêtait à donner le feu vert au retour en service du remonte-pente l’Étoile filante, la direction du Mont-Sainte-Anne a publié un nouveau plan de relance comprenant de nombreux investissements totalisant 550 millions $.



Mais mardi, à son entrée au caucus des députés de la Coalition avenir Québec (CAQ), avant la première période de questions de la semaine, la ministre québécoise du Tourisme a reconnu ne pas avoir encore vu la couleur du début d’un tel plan.

«On va attendre de lire le plan», a d’abord déclaré Caroline Proulx, se gardant d’en commenter le contenu.

«Je ne l’ai pas lu, je ne l’ai pas reçu», a poursuivi la ministre Proulx, tout en franchissant la grande porte de bois du Salon rouge.

Dans son long communiqué du 12 avril, le volet québécois de Resorts of the Canadian Rockies (RCR), entreprise albertaine qui possède la station, explique que RCR « entend dévoiler prochainement les détails précis d’un projet de développement majeur et ambitieux soutenu par des investissements de plus de 550 millions $ ».



Le communiqué laissait aussi savoir que 100 de ces 550 millions $ « sont dédiés à la modernisation des installations et la bonification de l’offre touristique ».

Mais surtout que « les pourparlers avec le gouvernement du Québec pour dessiner le partenariat financier essentiel et conditionnel à la mise en place du projet d’investissement débuteront sous peu ».

On comprend donc que l’aide financière du gouvernement caquiste s’avère une condition sine qua non de la mise en place des autres éléments dudit plan.

Dans un plan déposé auprès du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, en mai de l’an dernier, RCR proposait de séparer à parts égales les 100 millions $ investis en modernisation des équipements entre RCR et Québec, soit 50 millions $ chacun.

En réaction au communiqué de RCR, la semaine passée, le cabinet du ministre Fitzgibbon avait indiqué « ne pas avoir eu de discussion sur le plan d’investissement depuis l’été 2022 avec les promoteurs».