
La justice ordonne de libérer une coiffeuse texane qui avait défié les ordres de confinement
Shelley Luther, patronne du salon À la mode, avait été condamnée mardi à sept jours de prison et de lourdes amendes par un tribunal de Dallas pour avoir continué à recevoir des clientes malgré plusieurs mises en garde.
À l’audience, elle avait expliqué vouloir «nourrir ses enfants».
Le gouverneur républicain Greg Abbott, qui avait déjà jugé la peine «excessive», a amendé jeudi matin son arrêté de confinement pour obtenir sa libération et empêcher que la situation ne se répète.
Throwing Texans in jail whose biz's shut down through no fault of their own is wrong.
— Greg Abbott (@GregAbbott_TX) May 7, 2020
I am eliminating jail for violating an order, retroactive to April 2, superseding local orders.
Criminals shouldn’t be released to prevent COVID-19 just to put business owners in their place.
«Je supprime les peines de prison en cas de violation de mon arrêté, avec effet rétroactif», a-t-il déclaré. Cet amendement «devrait permettre, s’il est bien appliqué, de libérer Shelley Luther».
Il a également évoqué Ana Isabel Castro-Garcia et Brenda Stephanie Mata, deux esthéticiennes qui font l’objet de poursuites dans la ville de Laredo parce qu’elles ont continué à offrir leurs services à domicile.
Dans la foulée, la Cour suprême du Texas a ordonné la libération de Mme Luther.
Aux États-Unis, où plus de 73 000 personnes sont mortes de la COVID-19, les mesures de confinement sont prises par les autorités locales ou les gouverneurs des États.
Si elles ont permis de contenir la propagation du virus, elles ont aussi, comme partout, asphyxié l’économie. Dans plusieurs États, des manifestations proches de la droite radicale ont réclamé le redémarrage du pays.
Le gouverneur du Texas, qui s’est engagé dans cette voie avec prudence, doit en discuter jeudi lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le président républicain Donald Trump, lui-même favorable à la reprise des activités.