
Manifestation des syndiqués du Port pour de meilleurs salaires
La journée devait être consacrée à la négociation. Mais l’annulation du rendez-vous par l’employeur, qui n’aurait pas apprécié une campagne Facebook mettant en vedette M. Girard, a incité la vingtaine de membres de l’Union canadienne des employés des transports (UCET) à manifester. Ils se sont pointés à l’intersection de la rue Dalhousie et du quai Saint-André, à partir de 7 h, pour accueillir les gestionnaires de l’Administration portuaire de Québec (APQ) entrant au travail.
Louis Cannon, vice-président régional de l’UCET, une composante de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), a expliqué au Soleil que les syndiqués sont outrés de la proposition salariale du Port.
Celui-ci a procédé à une réévaluation des emplois — tournant autour des finances, du génie civil et de la capitainerie — et révisé les échelons salariaux. Résultat : plusieurs employés comptant de nombreuses années d’expérience se retrouvent au bas de l’échelle, dénonce M. Cannon.
Selon lui, cette révision a été faite sur le tard et aucune rétroaction n’est prévue. «Ces gens-là ont perdu du salaire pendant des années et aujourd’hui on se réveille», déplore le leader syndical.
Ce dernier ajoute à cela les augmentations de 2,25 % sur quatre ans (0-0,75-0,75-0,75) mises sur la table avant les Fêtes, jugées «ridicules, inacceptables». Il les compare avec le salaire dépassant les 400 000 $ que reçoit le pdg du Port, lui qui gagnait 225 000 $ à sa nomination en 2011. «Avec des augmentations de 78 % au cours des dernières années, il aurait pu être un petit peu plus… au moins faire attention», a laissé tomber M. Cannon.
Une autre séance de négociation est prévue à la fin du mois.