
Motoneigistes disparus: deux corps repêchés et une motoneige localisée
Deux motoneigistes manquent toujours à l’appel après que le groupe composé de huit Français et d’un guide québécois ait quitté les sentiers balisés à Saint-Henri-de-Taillon pour se retrouver sur le lac Saint-Jean. Les recherches aériennes, terrestres et nautiques reprendront lundi matin, plus de cinq jours après le drame.
Les corps des deux motoneigistes français flottaient à proximité l’un de l’autre lorsqu’ils ont été découverts, dimanche. Ils ont été retrouvés à environ six kilomètres du point de recherche initial, où se trouvaient les motoneiges.
« Cela nous indique que nos recherches sont effectives. On s’enligne, bien évidemment, vers d’autres recherches. Pour le moment, l’abandon n’est pas une option. On va mettre tout en œuvre, tout en place. On continue à travailler très très fort pour trouver les deux autres personnes », a mentionné Hugues Beaulieu, porte-parole de la Sûreté du Québec.
L’identité des motoneigistes retrouvés n’a pas été dévoilée. Le porte-parole de la SQ rappelle qu’il revient à la coroner de confirmer l’identité des victimes. « Avant tout, elle doit recueillir certaines informations et faire des analyses non seulement pour valider l’identité, mais aussi pour confirmer les causes et les circonstances du décès. L’avis de décès doit également être fait à la famille de cette victime, avant que la coroner ne le dévoile publiquement. C’est un processus qui prend du temps et que nous respectons », a-t-il expliqué.


La septième et dernière motoneige appartenant au groupe de neuf motoneigistes a été localisée sous les eaux, un peu plus tôt dans la journée, dimanche. Il est impossible, pour le moment, de connaître la distance qui sépare cette motoneige des autres.
Rappelons que deux motoneiges ont été repérées mercredi et quatre autres jeudi, alors que deux motoneiges conduites par deux des trois rescapés ne se sont jamais retrouvées à l’eau.

Conditions météorologiques
Le site de recherche s’est déplacé, samedi, de Saint-Henri-de-Taillon à Saint-Coeur-de-Marie, après que le corps du motoneigiste français Gilles Claude ait été retrouvé alors qu’il flottait sur la rivière Grande Décharge, à deux kilomètres du site initial de recherche. La zone de recherche s’élève maintenant à plus d’une dizaine de kilomètres.
« Leur travail s’est complexifié au cours des derniers jours, passant d’une plongée en eaux vives à une plongée parfois sous glace, parfois sous des capuchons de neige, avec des courants et une température également variables », a exposé Hugues Beaulieu.
Après une journée plus froide samedi, les conditions météorologiques ont de nouveau mené la vie dure aux agents, aux plongeurs et aux sauveteurs spécialisés sur les glaces, dimanche. Le verglas a compliqué le travail du service héliporté de la Sûreté du Québec. L’hélicoptère s’est finalement amené au poste de commandement en fin d’avant-midi.
Malgré les conditions de travail difficiles et les journées qui s’accumulent, les dizaines d’agents de la SQ impliqués dans les opérations de recherche bénéficient du support d’une équipe basée au poste de commandement.
« Cette grosse équipe répond à chacun des besoins des policiers sur le terrain, que ce soit de les restaurer ou de mettre en place des installations comme des tentes chauffées. Ils s’assurent également que les équipements soient réparés dans un temps record pour continuer à travailler. Toute cette équipe travaille d’arrache-pied pour que les policiers soient concentrés sur une tâche : retrouver les personnes », a décrit le sergent Beaulieu.
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BILAN DES RECHERCHES
Mardi
Un corps repêché
3 rescapés retrouvés
Mercredi
Le corps repêché est identifié comme étant Benoît Lespérance, le guide
2 motoneiges localisées
Jeudi
4 motoneiges localisées
Des sacs repêchés
Vendredi
1 corps repêché
Samedi
Le corps repêché la veille est identifié comme étant Gilles Claude
Dimanche
2 corps repêchés
1 motoneige localisée