
Meurtre de son père en 1987: Anthony Tristan Bernard veut recouvrer sa liberté
Le détenu de 53 ans en a fait la demande en Cour supérieure, mardi, au palais de justice de Sherbrooke, par le biais de son avocate Me Anne-Marie Campeau. Une ordonnance de non-publication interdit de publier les arguments évoqués.
Pour la poursuite, Me Claude Robitaille, du ministère public, s’est opposé à cette requête. La décision du juge Charles Ouellet est attendue en mai.
Quel que soit son jugement, le second procès de M. Bernard est déjà fixé pour commencer en janvier 2022. Cinq semaines ont été réservées pour cette cause qui se tiendra aussi à Sherbrooke.

En septembre dernier, la Cour d’appel avait statué que l’accusé — qui était une femme et s’appelait Chantal au moment du crime — devait bénéficier d’un deuxième procès. La même décision avait été rendue pour les deux coaccusés dans cette affaire, soit Patrice Bernard, neveu de la victime, et Alain Béliveau.
Le plus haut tribunal du Québec avait cité des erreurs de droit lors du premier procès d’Anthony Tristan Bernard, qui s’est conclu en 2016, notamment des déclarations qui auraient dû être exclues et une directive au jury qui n’avait pas été faite.
Accusations réduites
À la suite de l’ordonnance de nouveaux procès, autant Patrice Bernard qu’Alain Béliveau ont plaidé coupables à des accusations réduites d’homicide involontaire, et la dizaine d’années qu’ils avaient déjà passées en prison, et qui comptait en double, a été considérée comme leur sentence.
Les trois accusés avaient été arrêtés 22 ans après le crime, en 2009, grâce à une opération d’infiltration. Anthony Tristan Bernard est détenu depuis cette date. On leur reprochait d’avoir mis fin aux jours de l’homme d’affaires de Granby Alain Bernard, tué d’une balle dans la tête dans son domicile de la rue Noiseux le 30 août 1987.
Anthony Tristan Bernard et Alain Béliveau avaient été trouvés coupables de meurtre au 1er degré et Patrice Bernard, de meurtre au 2e degré.