
Labeaume invite les femmes à dénoncer
«Je l’ai dit souvent : il faut que les femmes dénoncent. Je constate aussi la nouvelle façon de faire : avant c’était les avocats, la police, là, c’est internet. Il faut que les femmes dénoncent. Les gars vont comprendre un jour», a laissé tomber vendredi le politicien municipal. «Il faut que les hommes aient peur de poser des gestes, il faut que les hommes sachent que tu ne peux pas poser des gestes avec impunité», a-t-il insisté.
La veille, M. Labeaume avait refusé de donner son opinion sur la chute de Gilbert Rozon, qu’il a côtoyé à quelques reprises lors d’événements culturels. C’était avant le retrait des ondes de Gilles Parent, animateur radio vedette de Québec à qui sont reprochés des paroles, gestes et textos à caractère sexuel visant des collaboratrices.
Le maire de Québec a qualifié de «dramatique» le climat des derniers jours. Il n’a cependant pas osé d’explication sur le réflexe des victimes de passer par les médias sociaux et traditionnels plutôt que par la police pour dénoncer des gestes déplacés.
Il a manifesté sa confiance envers les policiers de Québec et leur chef, à qui il laisse le soin d’expliquer comment se déploie l’aide aux victimes. «C’est toujours d’être le plus accueillant possible, le plus empathique possible. En même temps, il y a toujours des réputations à protéger, mais ça ne peut pas l’emporter sur les faits et gestes qui sont prouvables. Alors comment tu balances ça, ce sont des gens qui ont plus d’expérience que moi», a fait valoir le maire.