
Des congrès locaux à Québec en juin, internationaux en septembre ?
Disons-le d’emblée, la tenue du congrès de l’Organisation des villes du patrimoine mondial à Québec, du 7 au 10 septembre 2021, paraît hypothétique. D’abord annoncé en juin, il a déjà été décalé.
N’empêche, la Ville a récemment signé un contrat de quelque 620 000 $ avec le Centre des congrès de Québec pour la gestion du rendez-vous des villes du patrimoine mondial. Et la vigueur de la présente vague de la pandémie, la vigueur des mesures liberticides mises en place par l’État québécois en ce début d’année, ne change rien au plan.
L’administration municipale espère toujours que l’événement permettra de faire rayonner le Vieux-Québec. Et qu’il agira «à titre de relance économique et touristique pour ce quartier éprouvé par la pandémie de COVID-19».
Clause d’annulation
Porte-parole municipal, David O’Brien souligne néanmoins «qu’une décision finale concernant la tenue ou le report du congrès sera prise en avril 2021, selon l’évolution de la situation».
«Une clause COVID-19 est intégrée à l’entente de services entre la Ville de Québec et la Société du Centre des congrès de Québec où se déroulera l’événement. Ladite clause permet à la Ville de Québec de récupérer toutes les sommes versées non engagées d’ici avril 2021.»
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À quand la relance de l'industrie des congrès?
Alors, le congrès des villes du patrimoine mondial marquera-t-il le point de départ de la relance de l’industrie florissante des réunions internationales dans la capitale, comme le souhaite la mairie ?
«Septembre, ce n’est pas impossible», évalue avec un optimisme prudent la directrice des communications et de la mise en marché du Centre des congrès de Québec, Ann Cantin. Mais il faudra que l’humain ait réussi à prendre le dessus sur la COVID-19 grâce à la vaccination.
L’incertitude persiste donc.
Les organisateurs de congrès recommencent néanmoins à s’activer, remarque Mme Cantin. Mais on parle ici d’événements planifiés au cours des années prochaines, pas au cours des prochains mois.
«On a quand même des gens qui réservent pour les années futures, depuis quelques mois», fait-elle remarquer.
Mme Cantin n’entrevoit toutefois pas de véritable retour à la normale avant 18 mois, peut-être même 2 ans. Quand la planète aura recommencé à tourner rond, espérons-le.
Événements locaux
Des tournages, colloques, formations et autres assemblées ont néanmoins toujours lieu au Centre des congrès de Québec, poursuit notre interlocutrice. Pas en ce janvier de confinement. Mais, durant l’automne, il y a eu du mouvement dans les grandes salles du boulevard René-Lévesque Est, où il y a tout l’espace nécessaire à la distanciation physique.
Aussi, c’est par le marché local des congrès que la reprise des activités s’amorcera, évalue Ann Cantin. «J’ose me croiser les doigts que ce soit avec la vaccination en mai, juin.» Pour les rassemblements de congressistes étatsuniens et européens, faudra sans doute être plus patients.
Il est malgré tout possible de mettre sur pied des événements mixtes, note Mme Cantin. Une partie des participants sont sur place, les autres sont branchés virtuellement. Au moment de notre entretien, elle-même se préparait à prendre part à un congrès virtuel de l’industrie des congrès !
En 2019, le Centre des congrès de Québec a accueilli environ 210 événements. En 2020, il y en a eu une vingtaine.