
La Couronne réclame la prison pour l’agresseur d’un chauffeur du RTC [VIDÉO]
C’est la suggestion que le procureur de la Couronne Me Matthieu Rochette a faite à la cour et ce, même si le jeune homme est dénué d’antécédents judiciaires. Le rapport prédécisionnel et le refus de Dallaire à répondre à certaines questions de l’agent de probation incitent la Couronne à réclamer une peine dissuasive.
Le 8 mai 2018, Vincent Dallaire a voulu entrer dans un autobus même si sa carte Opus était expirée. Devant le refus du chauffeur, il s’est énervé et s’est mis à crier qu’il allait être en retard pour passer un examen à l’université. Dallaire a fini par donner un coup de poing au visage du chauffeur. Il est sorti de l’autobus en proférant des menaces de mort.
Le chauffeur, qui comptait 34 ans d’expérience, a subi une commotion cérébrale et une fracture au nez.
Dans sa déclaration de la victime sur les conséquences du crime, le chauffeur a expliqué qu’il avait pris une retraite prématurée après l’agression.
Demande d’absolution
Vincent Dallaire a plaidé coupable en mars aux voies de fait et aux menaces.
Lundi, devant de nombreux collègues du chauffeur d’autobus agressé, l’avocat de défense Me Félix-Antoine Turmel-Doyon a demandé une absolution conditionnelle pour son jeune client, qui en était à un premier passage devant le tribunal.
Cette absolution pourrait être conditionnelle à l’exécution de 200 à 240 heures de travaux communautaires.
Dallaire a déjà commencé à suivre une thérapie, indique son avocat, pour éviter de se laisser à nouveau emporter par la colère.
Le juge René de la Sablonnière fera connaître sa décision le 20 août.