
Huit fenêtres sur l’histoire des Voltigeurs
«En reconstruisant le Manège, le gouvernement a décrété qu’il y aurait un hall commémoratif des Voltigeurs et des milices canadiennes de la ville de Québec. On s’est dit que ça nous prendrait des illustrations», explique le Brigadier-général Marc-André Bélanger, président de la Fondation des Voltigeurs.
Question de «frapper l’imagination» des visiteurs, huit toiles à l’huile de 36 par 48 pouces mettent en valeur des faits d’armes et moments marquants qui font la fierté du régiment. Elles sont accompagnées de textes, en français et en anglais, qui mettent en contexte les scènes représentées. Les toiles ont été peintes par Patricia Bellerose, une artiste-peintre de Joliette qui se dit influencée par «les maîtres impressionistes russes, américains et canadiens tels le Groupe des Sept et Francesco Iacurto».


L’exposition présente des scènes peu connues, question de rétablir, d’une certaine manière, la balance de l’histoire. «C’est un peu curieux qu’on ait un monument dans la côte de la Citadelle qui parle de la mort du général américain Montgomery, mais qu’on ne parle par du Capitaine Chabot, du Lieutenant Picard et de leurs trente soldats qui l’ont repoussé», observe M. Bélanger. Une toile représente ce fait d’armes, qui a eu lieu à la barricade Près-de-Ville en 1775.
«Nos ancêtres n’étaient pas des peureux. C’était des gens tout à fait extraordinaires, qui ont défendu la colonie française, puis britannique, contre leurs ennemis», souligne le président de la Fondation des Voltigeurs.
Les batailles de Hong Kong (1941) — pour l’instant à l’état de croquis—, de Châteauguay (1813), de Chrysler’s Farm (1813) et de Paardeberg (1899) sont également représentées. D’autres tableaux ont pour objet la campagne du Nord-Ouest (1885), où les Voltigeurs avaient pour mission d’empêcher les Pieds-Noirs de rejoindre Louis Riel, ainsi que le conflit en Afghanistan (2005-2014). Une dernière toile rappelle que la première représentation du Ô Canada a été faite par la Musique des Voltigeurs et les musiciens de la fanfare de Beauport le 14 juin 1880, sous la direction de Joseph Vézina.
La nouvelle collection porte le nom de «Lieutenant-colonel honoraire André Desmarais des fleurons glorieux des Voltigeurs et des milices canadiennes de la ville de Québec». «On appelle la collection André Desmarais parce qu’on veut l’honorer et que dans les coups durs il a toujours été là», précise M. Bélanger.
La fondation des Voltigeurs a aussi profité de la soirée de vendredi pour lancer le livre La milice du Bas-Canada dans la guerre de 1812.

