«Le programme de soutien à l’action bénévole attribué à tous les députés de l’Assemblée nationale sera porté à 22,4 millions de dollars. C’est 12 millions de dollars de plus que nous attribuons à ce programme qui existe depuis 1991 et qui permet de dédier du financement aux initiatives bénévoles locales. Les députés bénéficient de cette enveloppe pour financer les organismes admissibles à ce programme pour combler les besoins en activités communautaires, de loisirs, de sports, d’activités physiques, d’infrastructures légères ou d’équipements légers», annonce Chantal Rouleau, la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire.
L’annonce, qui coïncide avec la Semaine de l’action bénévole, s’est déroulée au Centre St-Benoit de Granby qui héberge plusieurs organismes. Des représentants de ceux-ci étaient d’ailleurs présents. «Ça vient bonifier l’enveloppe pour les projets qui sont en lien avec le bénévolat. C’est quand même une bonne nouvelle», estime Nicolas Luppens, le directeur général de la Corporation de développement communautaire (CDC) de la Haute-Yamaska.
L’enveloppe est répartie à l’ensemble des députés du Québec afin d’offrir une aide dans leur circonscription. Les organismes à but non lucratif, les organismes scolaires, les municipalités et les coopératives figurent entre autres parmi ceux qui peuvent présenter une demande dans le cadre du programme Soutien à l’action bénévole. «C’est un investissement qui est important parce qu’il permet de soutenir les acteurs d’action communautaire et bénévole, et aider les personnes qui sont dans le besoin», précise la ministre Rouleau.
L’action bénévole est un vecteur «très important» dans notre société, a insisté celle qui est la première ministre de l’histoire du Québec à être responsable de la solidarité sociale et de l’action communautaire. «C’est une assise qui est essentielle au soutien de nos collectivités, précise-t-elle. C’est plus de deux millions de Québécoises et de Québécois qui font du bénévolat à travers le Québec. C’est un impact social d’une grande richesse.»
Le député de Granby et ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, salue le rehaussement des sommes accordées dans le cadre de ce programme. «C’est un signal fort que tu envoies partout au Québec, qu’on soit à l’opposition ou gouvernement, pour être capable d’assurer la pérennité de ces organismes qui sont immensément importants et qui rendent plus souvent qu’autrement un service de première ligne.»
La circonscription de Granby aide, bon an, mal an, une centaine d’organismes grâce à ce fonds qui représentera désormais environ 130 000 $ par année, notamment le Centre de prévention du suicide de la Haute-Yamaska, SOS Dépannage Moisson-Granby, Ressources pour hommes de la Haute-Yamaska, et la Fête nationale. « Ça nous donne une bouffée d’air beaucoup plus forte pour supporter ces organismes pour qui année après année les particularités sont différentes», indique le député de Granby.
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La ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, et députée de Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, estime que cet argent permet d’agir rapidement et concrètement pour aider les organismes de sa circonscription. «C’est une façon de pouvoir travailler sur le terrain, de pouvoir venir en aide de façon vraiment concrète avec les différents organismes, les différents acteurs, et dans toutes les sphères de la vie communautaire dans une région», dit-elle.
La médaillée olympique a d’ailleurs souligné l’apport inestimable des bénévoles. «Je suis le produit de l’action bénévole, estime Mme Charest. J’ai patiné 21 ans, si je me suis rendue aux Jeux olympiques, c’est parce qu’il y avait des bénévoles qui m’ont permis d’atteindre mes plus grands objectifs, mes plus beaux rêves.»
Consultation publique
La ministre Rouleau débute ce lundi sa tournée estrienne des organismes pour prendre le pouls de la situation sur le terrain. Son annonce concorde également avec le début d’une démarche consultative auprès des citoyens et organismes du Québec dans le but d’adopter un nouveau plan d’action dans le cadre de la Loi pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Adoptée il y a 20 ans, la loi est dotée d’un plan d’action qui est remplacé tous les cinq ans. L’actuel plan est échu depuis mars, mais il a été prolongé d’un an «pour se permettre de construire notre quatrième plan d’action», explique la ministre Rouleau.
La première étape est de les sonder au moyen de questionnaires en ligne. Les personnes en situation de vulnérabilité qui ne pourront pas participer sur le web seront rencontrées pour connaître leurs préoccupations. La démarche se complétera par des rencontres thématiques auxquelles participera notamment la ministre Chantal Rouleau, cet automne.
Le directeur général de la CDC de la Haute-Yamaska participera à la consultation publique. «On fera entendre notre voix et on va continuer le travail à défendre les organismes communautaires pour qu’ils puissent vraiment bien réaliser leur mission, indique M. Luppens. On s’est entretenu avec la ministre Rouleau et on lui a réitéré le besoin de financer la mission globale. Le gouvernement en place a mis des moyens supplémentaires pour le financement des organismes et ils demeurent largement insuffisants. On parle de 36 millions pour 4600 groupes communautaires au Québec.»