La Chaire avait présenté au début du mois de mars divers scénarios pour les baisses d’impôt en mentionnant que le gouvernement « aurait avantage à explorer d’autres options que la simple réduction de 1 point des deux premiers taux du barème d’imposition. »
« Ils ont fait exactement leur promesse, mentionne M. Godbout. C’est comme si François Legault avait dit qu’il respecte sa promesse et qu’on ne cherche pas la baisse d’impôt la plus optimale. On croyait qu’ils auraient pu respecter leur promesse et avoir de la créativité pour avoir plus d’effet chez les gens de la classe moyenne.»
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Selon les données de la Chaire, les économies augmenteront donc progressivement pour atteindre le maximum de 814 $ pour une personne avec un salaire de 100 500 $. Pour les plus petits salariés, l’avantage sera moins important alors qu’une personne avec un salaire de 50 000 $ aura 308 $ de plus dans ses poches. Pour un contribuable qui empoche 25 000 $ annuellement, l’économie n’est que de 43 $.
« Si l’objectif au départ est d’avoir une mesure anti-inflation, on voit qu’on aide des ménages qui n’en ont pas besoin, », signale Julia Posca, chercheuse à l’IRIS, un organisme de réflexion de gauche. Si ça avait été amené autrement, on aurait pu avoir un effet plus grand sur les ménages à plus faible revenu qui sont frappés de plein fouet par l’inflation. Cette mesure rate la cible d’aider les ménages plus vulnérables en plus de priver le gouvernement de sommes assez importantes qui auraient pu être investies autrement. »
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« On prétend qu’on va aider les ménages de la classe moyenne, mais le revenu moyen au Québec est d’environ 40 000 $, poursuit-elle. On aide surtout les gens qui gagnent 100 000 $. On voit que le crédit d’impôt pour solidarité a été légèrement bonifié pour la portion logement, le gouvernement aurait pu le bonifier davantage et s’assurer d’aider les ménages le plus dans le besoin. »
La portion logement du crédit d’impôt pour solidarité sera indexé au double du taux, soit 12,88 %.
« Tout le monde a eu un peu plus d’argent dans ses poches à la suite du budget, résume Luc Godbout. Ceux qui ne sont pas imposables en ont plus avec le crédit de solidarité et ceux qui sont imposés légèrement ont le crédit et la baisse. Ceux qui ont un revenu plus élevé ont entre guillemets seulement la réduction des deux premiers taux du barème. »
L’IEDM applaudit les baisses d’impôt
La diminution des deux premiers paliers d’imposition d’un point de pourcentage chacun, ce qui les porte respectivement à 14 et à 19 pour cent, est une bonne nouvelle pour les particuliers, analyse de son côté l’Institut économique de Montréal.
« L’inflation élevée des dernières années a fait mal aux portefeuilles des Québécois », dit Renaud Brossard, directeur principal des communications à l’IEDM. « La baisse d’impôt annoncée aujourd’hui permettra aux ménages de souffler un peu et de retrouver une part du pouvoir d’achat perdu. »