La direction avait jusque là refusé de s’avancer sur la question, indiquant se concentrer sur les négociations et sur les espoirs d’entente. Toutefois, après trois semaines de grève, force est d’admettre que les parties syndicale et patronale ne sont pas à la veille de s’entendre, et que la reprise des cours dans les délais impartis est de plus en plus difficile.
Dans un message à la communauté étudiante, la vice-rectrice aux études affaires étudiantes, Cathia Bergeron, explique qu’il «ne serait pas raisonnable» de compresser la session pour éviter sa prolongation. Elle ouvre donc la porte à une session étirée jusqu’au 30 avril, alors qu’elle devait se terminer le 21 avril.
L’Université Laval met toutefois ses étudiants en garde : certains pourraient ne pas pouvoir fermer leurs livres jusqu’à la fin du mois d’août.
«Les cours pourraient se poursuivre au-delà du 30 avril. Ainsi, des activités pourraient être reportées en mai ou à la fin août selon la nature de celles-ci.»
— L'Université Laval dans un message aux étudiants
On promet d’offrir aux étudiants divers formules, notamment des cours virtuels asynchrones pour permettre plus de flexibilité.
La communication souligne toutefois qu’il n’est pas question d’annuler la session. On répète également que la reprise des activités d’enseignement sera «à géométrie variable» et s’adaptera «à la réalité de chaque cour».
Lundi s’entamait une semaine de pause des discussions, sous la proposition du conciliateur gouvernemental, incapable de trouver un terrain d’entente entre l’Université Laval et les 1300 membres du Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université Laval (SPUL).
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Malgré l’avancement des négociations sur certains points, les plus litigieux demeurent. Pratiquement tous les sujets de discorde à incidence budgétaire sont toujours sur la table, notamment en ce qui a trait à l’établissement d’un plancher d’emploi ou aux questions salariales.
La grève des professeurs de l’Université Laval affecte l’horaire d’environ 56% des étudiants, qui ont au moins un cours touché par le débrayage.