Henryk, 42 ans, et ses enfants Nathan et Jolène Asselin, 12 et 4 ans ont perdu la vie dans l’accident. La maman serait hors de danger, vendredi, selon la Sûreté du Québec. Les deux autres enfants du couple, transférés au CHU de Sainte-Justine à Montréal, se trouvent toutefois dans un état critique.

La minifourgonnette conduite par le père revenait d’une activité en famille à Québec lorsqu’elle a dévié de sa voie pour frapper de plein fouet un camion semi-remorque, à Saint-Frédéric. L’impact a été violent.

La Sûreté du Québec ignore toujours les circonstances de l’accident. De multiples hypothèses peuvent expliquer le changement de voie de la minifourgonnette. Impact volontaire ou accidentel, le résultat est tragique pour cette famille d’Adstock, une municipalité d’un peu moins 3000 habitants.

[ Une famille d’Adstock décimée  ]

Rassemblement

Jeudi soir, près de 1000 personnes se sont rassemblées à l’église Sainte-Méthode afin de rendre hommage à la famille Asselin, frappée par le drame.

«Ce fut grâce à vous un moment de recueillement et de sérénité où simplement la présence des uns et des autres était source de réconfort. Merci à celles et ceux qui nous ont soumis ce besoin d’être ensemble», a souligné le maire d’Astock, Pascal Binet.

Henryk Asselin et sa conjointe sont propriétaires d’une ferme laitière. Depuis l’accident, leurs proches assurent la tenue de toutes les opérations.

«Ils remercient d’ailleurs l’ensemble des voisins et producteurs du coin pour leur aide. Nous leur avons mentionné que toute la communauté était derrière eux et que s’ils avaient besoin, de ne pas hésiter», note aussi le maire Binet, qui a visité la ferme jeudi.

«Nous continuons d’offrir nos pensées et nos prières aux proches, aux amis et aux jeunes qui vivent aussi cet événement tragique. Je pense à mes collègues des écoles primaire et secondaire et même à la garderie qui ont aussi de la besogne… je sais sûrement que ça rebrasse chez d’autres aussi d’autres émotions. Cela nous touche de quelque façon. Il est important, collectivement, d’être là pour la suite des choses, d’être à l’écoute et assurez un soutien. Je vous parle du long terme», ajoute-t-elle, dans un message écrit sur sa page Facebook.

Son appel à la solidarité a obtenu beaucoup de réponses. Plusieurs services d’aide ont été mis en place, afin d’offrir du soutien à toutes personnes qui sont touchées par le drame, qui touche plusieurs générations.

Notamment, le réseau de la santé et le centre de services scolaires de la région sont mobilisés. «On me rappelle de ne pas hésiter à faire le 811 si vous avez besoin de parler ou autre. Des ressources du réseau sont prêtes à se déployer sur le terrain. La Municipalité demeure un point de chute si jamais et pour n’importe quel besoin», insiste le maire.

La municipalité a aussi permis à la garderie de Jolène et l’école de Nathan d’utiliser les installations sportives pour la tenue des classes, si elles peuvent être utiles dans le contexte où la concentration sera difficile.

«Dites à vos proches que vous les aimez, la vie ne tient qu’à un fil», écrit le maire pour terminer son message.