Jeudi midi, le décès de la fillette, Jolène Asselin, a été confirmé par la Sûreté du Québec (SQ). La maman se trouve toujours dans un état critique, alors que deux autres enfants souffrent de blessures graves. Le bilan de ce terrible accident pourrait encore s’alourdir durant les prochaines heures.
L’accident est survenu peu après 16h mercredi sur la route 112, aux limites de Saint-Frédéric et Vallée-Jonction. Les décès du père de famille, Henrik Asselin, et de son fils Nathan ont été confirmés le soir même, vers 22h30.
Un camion de 53 pieds du Centre de formation en transport de Charlesbourg, qui circulait en direction est, et une minifourgonnette, qui roulait en direction ouest, se sont percutés avec violence. Le camion s’est retrouvé dans le fossé, toujours sur ses roues, tandis que la minifourgonnette a subi de très lourds dommages.
Les quatre apprentis chauffeurs et leur enseignant ont été évalués par le personnel médical. L’un d’entre eux a subi un choc nerveux. Les élèves et leur enseignant ont été rencontrés par les enquêteurs.
La cause de la collision est encore inconnue. Le Centre de formation en transport de Charlesbourg a fourni les images des caméras du camion. Une expertise mécanique a aussi été ordonnée et les reconstitutionnistes en accident de la SQ ont travaillé plusieurs heures sur la scène de la collision. La route 112 a d’ailleurs été fermée durant une douzaine d’heures.
Selon le sergent Hugues Beaulieu de la SQ, le conducteur de la minifourgonnette aurait subitement changé de voie. «Les conditions atmosphériques étaient bonnes, les conditions de la route aussi. La géographie du milieu et la structure routière n’ont rien à voir non plus», précise le policier, ajoutant que l’hypothèse d’un aveuglement par le soleil n’est pas non plus envisagée puisque celui-ci était absent au moment de l’accident.
En milieu d’après-midi, jeudi, la SQ en était donc à examiner les hypothèses d’un bris mécanique, d’un geste volontaire, d’une distraction ou de la fatigue au volant. Selon des informations rapportées par le Journal de Québec mais non confirmées par la SQ, la famille revenait d’une sortie au Bora Parc du Village Vacances Valcartier lorsque l’accident s’est produit.
Soutien psychologique
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Au Centre de service scolaire (CSS) des Premières seigneuries, qui assure le suivi des demandes d’information acheminées au Centre de formation en transport de Charlesbourg, on indique que du soutien a été apporté mercredi à la suite des événements.
«Les élèves et le personnel du CFTC sont accompagnés par une équipe de professionnels des Services éducatifs de notre centre de services scolaire. Elle est au Centre en ce moment pour les personnes qui en ressentent le besoin et demeurera disponible», détaillait le CSS dans un échange de courriels avec Le Soleil, jeudi matin.
L’établissement précise que «pour les élèves et le personnel en région, des gestionnaires sont en charge des actions en place et des professionnels seront disponibles en ligne».
«Le CFTC collabore à l’enquête en cours. Pour cette raison, nous ne donnerons pas d’entrevue», termine le CSS des Premières-Seigneuries.
Une grande famille
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Le maire d’Adstock, Pascal Binet, a mentionné dans un message publié jeudi midi sur Facebook que toute la communauté était derrière la famille et les proches éprouvés.
«Nous sommes de tout coeur avec eux, écrit le maire. Adstock est une grande famille et nous mettrons toutes les ressources à notre disposition pour les soutenir. Nos pensées se tournent envers la famille et c’est tout ce qui compte actuellement.»
Henrik Asselin était copropriétaire, avec sa conjointe, d’une ferme laitière biologique à Adstock. Avec Judith Desmeules et Isabelle Mathieu