Le 737 s’envole vers la Beauce

Ouverte à l'été 2021, la terrasse festive n'aura été en activité que deux saisons. S'il s'était initialement fait connaître pour l'immense avion implanté au centre du site, Le 737 s'est forgé une mauvaise réputation auprès de certains de ses voisins qui le jugeaient trop bruyant, surtout lors de spectacles organisés en soirée.

Après une escale écourtée par une fermeture à l’aéroport de Québec, l’avion du 737 s’envole vers la Beauce, où il atterrira cet été pour revivre dans un tout nouveau concept évalué à plus d’un million $, a appris Le Soleil.


Le Boeing sera désormais basé au Woodooliparc. Le 737 s’ajoutera donc à l’offre du parc thématique de Scott, en Beauce.

La transaction, officialisée jeudi matin après des semaines de pourparlers, a été confirmée au Soleil par le directeur et copropriétaire Karl K. Boucher.

Le 737 — qui changera vraisemblablement de nom — prendra un nouvel envol à compter de l’été, dans un tout nouveau concept que l’idée initiale de l’ancien propriétaire à l’aéroport de Québec.

«On part avec quelque chose de complètement différent. À la sauce Woodooliparc!», s’enthousiasme M. Boucher.

Pour son entreprise «hors de l’ordinaire», un avion s’ajoutera tel un «complément» à l’offre de divertissement familial déjà connue, comme les parcours immersifs aux thématiques de Noël et de dinosaures.

«Plusieurs plans sont sur la table, mais un est privilégié. On attend seulement des confirmations», laisse planer l’homme d’affaires de la Beauce, copropriétaire du Woodooliparc avec sa conjointe et une autre associée depuis deux ans.Une chose est sûre, le Boeing 737 ne revivra pas sous la forme d’un avion-restaurant.«On s’en va ailleurs. On veut faire vivre l’avion autant en dedans qu’à l’extérieur», explique-t-il, soulevant que de «nouvelles technologies» pourraient prendre place à l’intérieur.

Karl K. Boucher a des idées de grandeur pour que l’avion, qui sera visible de l’autoroute, devienne une «carte de visite» pour le Woodooliparc. Il promet, à compter du mois d’août, un projet «qui ne se verra pas ailleurs au Canada et sûrement pas ailleurs aux États-Unis».

«On a hâte de le dévoiler au complet, je suis convaincu que les familles vont adorer», prévoit l’entrepreneur.

Redécollage

Le 737 avait été contraint à un atterrissage forcé, en raison de difficultés financières. L’entrepreneur derrière le concept initial, Dany Gagnon, a déclaré la faillite de l’entreprise après avoir cumulé des dettes de plus de 3 millions $.La cohabitation avec des citoyens de L’Ancienne-Lorette, voisins du site, était rapidement devenue difficile au fil des mois, ces derniers se plaignant du bruit des spectacles tenus en soirée.

Au bord du gouffre, l’homme d’affaires n’avait pas hésité à pointer du doigt les détracteurs du projet et les inspections répétées des autorités pour expliquer l’échec précipité du projet du 737.

Depuis, les rumeurs allaient bon train sur le sort de l’avion-restaurant implanté sur un terrain de l’Aéroport international Jean-Lesage.

La résiliation du bail par l’aéroport remonte au 19 décembre. Le site a été vidé de toutes les autres installations inaugurées en 2021, comme les conteneurs dans lesquels prenaient place un bar et des concessions alimentaires. Le Boeing 737 bleu, lui, trône toujours dans les airs.Les projecteurs se sont tournés vers la Beauce au cours des derniers mois, quand l’imposante machine et les autres équipements du projet ont été achetés par des partenaires beaucerons.

Il a par la suite été remis en vente, puis acquis par le Woodooliparc.

Plus de détails à venir.