Le député de QS Vincent Marissal croit que la publicité - dans laquelle un narrateur décrit un faucon pèlerin en franglais, avec toutes sortes d’expressions comme «sick», «insane» et «sketch» - rate sa cible.
Au Québec, le français est en déclin.
— Jean-F. Roberge (@jfrobergeQc) March 15, 2023
Ensemble, renversons la tendance.
Voici la nouvelle publicité du Ministère de la Langue française pour susciter une prise de conscience des Québécois au déclin du français au Québec.#polqc pic.twitter.com/O6gtxFU0IK
«Quand j’étais ado, j’en avais plein d’expressions aussi qui n’étaient probablement pas dans le Larousse», a affirmé M. Marissal lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
«Être down, moi, je pensais que c’était «déprimé». Ce n’est pas ça que ça veut dire. Bon, ça, c’est l’évolution, puis les jeunes vivent dans un environnement, dans un écosystème, (...) dans leur société», a-t-il poursuivi.
L’important, a-t-il dit, c’est que les jeunes «soient capables de faire une dictée de 60 mots sans faire huit fautes».
Joël Arseneau, du PQ, affirme s’être fait la même réflexion. «Est-ce que ce sont davantage les jeunes qu’on doit viser? a-t-il demandé. Je pense qu’on vise la mauvaise cible.»
«Le gouvernement doit se saisir de la situation du déclin du français. (...) Ça ne repose pas sur les épaules des individus uniquement, mais bien sur les épaules du gouvernement», a-t-il ajouté.
M. Arseneau a dit s’attendre à ce que le gouvernement déploie une stratégie beaucoup plus «élaborée» pour préserver le français au Québec.
La nouvelle campagne publicitaire mettant en vedette le faucon pèlerin appelle au «grand éveil national», s’est défendu en mêlée de presse le ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge.
«Effectivement, il y a des jeunes qui peuvent s’exprimer de cette manière-là, pas seulement des jeunes. Ça m’arrive de m’échapper aussi. À tout âge, on peut être porté à ponctuer nos phrases de mots en anglais.
«L’essentiel, c’est qu’on débatte de la place du français et qu’on soit tous interpellés, qu’on prenne conscience de la fragilité du français», a déclaré le ministre.