Ce nouveau projet nécessite des investissements de 14,1 millions $ dont 6,7 millions $ sont fournis par Supergrappe des océans du Canada, un groupe pancanadien de transformation dirigé par l’industrie visant à résoudre certains des plus grands défis des secteurs de l’océan.
Fonctionnant uniquement avec l’énergie des vagues à l’aide d’un principe de bouées et de pompes, une unité de l’entreprise sherbrookoise produit de l’eau potable à partir d’eau de mer. Il n’y a qu’à la poser sur l’eau et à la brancher sur un tuyau d’acheminement pour récolter l’eau qu’elle a pressurisée puis purifiée par osmose inverse. L’unité Glacier rejoint donc Icecube, spécialisée dans les urgences après les catastrophes et Iceberg qui répondra aux besoins de plus petits marchés comme les Caraïbes.
L’île du Cap de Sable en Nouvelle-Écosse servira à démontrer la faisabilité de l’unité Glacier tout en répondant à un besoin important en eau potable.
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« Au Québec, on a presque un lac pour 10 personnes, mais au Canada il y a des endroits qui manquent d’eau, dont cette île, explique Dragan Tutic, PDG et cofondateur d’Oneka. Ils ont besoin d’amener de l’eau par camion presque un été sur deux. On va apporter une nouvelle source d’eau, mais pour nous c’est vraiment un tremplin pour la croissance de l’entreprise. »
Selon M. Tutic, une seule unité Glacier pourrait répondre aux besoins en eau d’entre 1500 personnes et 10 000 personnes. La consommation d’eau varie toutefois beaucoup d’un endroit à l’autre. Déjà des plans de déploiement sont prévus au Chili et en Californie.
Oneka Technologies travaillera avec A.F. Theriault qui se charge de la fabrication de la coque et de la structure ainsi qu’avec H2O Innovation qui procure l’usine de transformation pour la partie dessalement de la technologie.
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Deux nouvelles filières et une présentation à l’ONU
Pour déployer les unités Glacier, Oneka, qui emploie en ce moment une quarantaine de personnes, devra doubler son nombre de travailleurs au courant des deux prochaines années. De plus, l’entreprise vient d’ouvrir un bureau en Nouvelle-Écosse et inaugurera bientôt Oneka Chili.
« On a aussi quelques employés en Floride, mentionne le PDG. Ça bouge vite. On a une mission ambitieuse et malheureusement le temps est compté en ce qui concerne les changements climatiques. »
Et comme si ce n’était pas suffisant, en remportant le Global Freshwater Challenge en début d’année, Oneka aura la chance la semaine prochaine de présenter sa technologie lors de la conférence des Nations Unies sur l’eau 2023 qui se tiendra à New York.
« Ça nous permet de rentrer dans le réseau de l’ONU, résume M. Tutic. Nos premiers projets sont surtout avec des partenaires industriels, mais on veut se positionner pour fournir de l’eau aux populations. Ça peut être gamechanger. »