Volkswagen construira sa nouvelle usine de batteries en Ontario

Volkswagen construira sa première usine de batteries à St. Thomas, en Ontario.

Le constructeur allemand Volkswagen construira sa première usine de batteries en Amérique du Nord à St. Thomas en Ontario. L’annonce a été faite lundi par le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, lundi, lors du sommet Impulsion.


Le ministre s’est fait le porte-voix de Volkswagen, en relayant à Montréal, cette nouvelle dont on avait reçu le communiqué de la part du siège social à Wolfsburg, en Allemagne. L’usine de la filiale de fabrication de batteries PowerCo est le prochain pas dans l’expansion du Groupe Volkswagen en Amérique du Nord. Cette annonce fait suite à celle de Volkswagen de choisir les États-Unis pour la construction de sa division Scout.

«Avec cette décision de construire notre usine de batteries au Canada et celle de notre usine Scout en Caroline du Sud, nous accélérons la mise en place de la stratégie du groupe en Amérique du Nord.», s’est exprimé dans le communiqué Oliver Blume, PDG du Groupe Volkswagen. Le début de la construction de l’usine est prévu pour 2027.

«C’est le plus gros investissement du monde de l’automobile au Canada qu’on célèbre aujourd’hui. On ouvre un tout nouveau chapitre dans l’industrie automobile au Canada. C’est la toute première fois qu’un manufacturier européen vient s’établir chez nous», s’est exclamé le ministre Champagne à Montréal en conférence de presse.

Il ajoute que ce sera un investissement qui aura une portée pour les 30, 40, voire 50 prochaines années. […] C’est le fruit de plusieurs mois de travail avec le constructeur, mais tout ça, ça a commencé par un coup de téléphone», a lancé le ministre qui promet de d’autres annonces similaires devraient survenir dans le futur.

Montant inconnu

Pour le moment, il n’est pas question de montant qui sera investi par Volkswagen pour la construction de cette usine en sol ontarien. Ni la teneur des aides gouvernementales.

«Quand on parle, et eux qui le disent, de « giga-usine », on regarde ce qui se passe dans le monde, on n’est plus dans les millions, mais plutôt dans les milliards de dollars. Le seul constructeur qui, de mémoire, utilise ce terme-là, c’est Tesla. Ça peut donner l’ampleur de l’investissement», explique M. Champagne. «Et évidemment, les gouvernements auront un rôle à jouer dans l’équation. C’est vrai pour les Américains et les Européens, aussi.»

Il assure que d’autres annonces seront faites en temps voulu de la part de Volkswagen et du gouvernement fédéral. «C’est difficile d’imaginer l’ampleur de ces investissements et l’imopact sur les chaînes d’approvisionnement à travers le pays.»

Pourquoi pas au Québec?

Certains journalistes sur place posaient la question au ministre Champagne pourquoi Volkswagen n’a pas choisi le Québec. Il a répondu que dans le contexte, «il faut prendre pour Équipe Canada plutôt que pour telle ou telle autre province ou telle ou telle autre ville». «GM avait choisi le Québec pour construire son usine à Bécancour. Cette fois-ci, Volkswagen a choisi l’Ontario. Dans l’équation, ça vient plus en quatrième lieu», a-t-il répondu.

«Quand un grand comme Volkswagen se demande s’il veut construire une nouvelle usine, d’abord, il se demande quel genre d’usine il construira. Ensuite, dans quel continent il le fera. Il a choisi l’Amérique du Nord. Après cela, de quel côté de la frontière et ensuite dans quelle province...» explique celui qui prétend de vendre le Canada non pas comme un pays de 38 millions d’habitant, mais plutôt comme un marché potentiel de plus de 1 milliard de consommateurs.

De son côté, le PDG de Mobilité électrique Canada, Daniel Breton, abonde dans le même sens. Il ne peut que se réjouir de la décision du plus grand constructeur automobile au monde.

«Il y a trois ans, il n’y a personne qui parlait du Canada comme un joueur signification en électrification dans les transports», dit-il. «Avec les efforts des différents intervenants et du ministre Champagne, on a complètement tourné la table de 180 degrés.»

Il complète en disant que l’annonce a été faite pour l’Ontario, mais que plusieurs acteurs à la grandeur du pays seront mis à contribution. «Des projets de mines, il y en a à la grandeur du Canada, de la Colombie-Britannique à la Nouvelle-Écosse. C’est sûr que c’est une excellente nouvelle pour l’ensemble de l’écosystème.»