J’adore ouvrir mes fenêtres pour renouveler l’air de la maison et sentir autour de moi une fraîcheur vivifiante. Mais j’hésite toujours à le faire en hiver quand la température est au-dessous de zéro, pour deux raisons : premièrement, je crains que mon intérieur se refroidisse beaucoup et qu’il s’imprègne d’humidité ; deuxièmement, j’ai peur que ma consommation d’énergie augmente.

Quand je pose la question autour de moi, il y a autant de pour que de contre, et le débat brasse de l’air ! Mais qu’en est-il vraiment ?

Évacuer la pollution intérieure

Tout d’abord, éliminons un argument : avec un purificateur d’air, ça doit suffire, pas besoin d’ouvrir ? Eh bien, non ! Un purificateur est conçu pour absorber l’air dans une pièce et le débarrasser de particules polluantes. Mais il ne remplace pas une bonne bouffée d’air frais qui entre d’un coup de brise par les fenêtres ouvertes en renouvelant l’air ambiant.

Car à moins de vivre dans un endroit où il est démontré que la qualité de l’air est néfaste pour la santé, par exemple à proximité de certains types d’usines, l’air intérieur est plus pollué que l’air extérieur. Il est donc indispensable d’aérer sa demeure quotidiennement en ouvrant les fenêtres, et ce même si la maison est équipée d’un système de ventilation.

Toutefois, en cas de mauvaise qualité ponctuelle de l’air extérieur, comme une soudaine arrivée de fumée, attendez que les conditions s’améliorent pour tout ouvrir. Un petit truc que j’ai découvert : généralement, les pics de pollution sont concentrés entre 14 h et 18 h, surtout en milieu urbain. J’aère en dehors de ces heures-là.

Entrebâillées ou grandes ouvertes?

Oui mais… Dois-je ouvrir mes fenêtres en grand ? Ou seulement les entrebâiller, une petite fente sur une plus longue période même s’il fait froid ? Il semble que la deuxième solution ne soit pas la bonne : la température de la pièce va diminuer considérablement et la consommation de chauffage va croître. Bonjour, la facture… Il vaut donc mieux les ouvrir en grand pendant cinq à dix minutes, une ou deux fois par jour, pour renouveler l’air efficacement et rapidement, afin que les murs n’aient pas le temps de se refroidir. L’air chaud et humide est évacué, mais comme le temps d’aération est limité, l’air frais sera vite réchauffé. Toutefois, évitez d’ouvrir une fenêtre située à proximité du thermostat, car un courant d’air froid pourrait le déclencher. Si c’est l’unique fenêtre de la pièce, baissez le thermostat avant d’ouvrir et remettez-le à bonne température quelques minutes après avoir fermé.

Ventiler pour moins consommer

Douche, lessive, cuisine : mes activités journalières génèrent aussi de l’humidité qui s’accroît dans la maison si celle-ci n’est pas aérée. L’humidité peut entraîner la formation de moisissures et de spores, ce qui nuit à la santé. La vapeur d’eau augmente aussi les besoins en énergie, puisqu’un endroit humide demande plus de chauffage qu’un endroit sec pour obtenir la même température. C’est donc une raison de plus pour bien aérer la maison ! N’hésitez pas non plus à faire fonctionner la ventilation dans la salle de bains et dans la cuisine pour évacuer les vapeurs plutôt que de les laisser s’échapper partout dans votre logement.

Bref, pour la santé, et sans nuire aux coûts de chauffage, j’ai bien raison d’ouvrir brièvement mais en grand les fenêtres en hiver. Pour ma part, je passe tout de même mon tour les jours de grands frimas – ces jours-là, j’apprécie le côté parfaitement hermétique des fenêtres ! Car je veux bien aérer, oui… mais sans geler !

À lire aussi : Comment régler les problèmes d’humidité dans la maison