Piloté par Compétence Culture (Comité sectoriel de main-d’œuvre en culture) sous le slogan Mieux créer, travailler et vivre dans un milieu en mouvement, Culture en action a mené à l’élaboration du Plan d’action pour les ressources humaines en culture 2023-2028. Celui-ci résulte d’un important exercice de consultati n et de concertation qui a pris la forme de deux grands ateliers qui ont mobilisé près de 1 500 personnes au printemps et à l’automne 2022.
«Le Plan d’action reflète le puissant esprit de collaboration qui a permis de dépasser les intérêts spécifiques des différentes sphères du secteur représentées pour se solidariser autour d’enjeux communs. Ces derniers existaient avant la pandémie, mais la crise sanitaire les a exacerbés. Il fallait identifier des solutions et des gens issus de toutes les régions du Québec ont participé», note la directrice générale de Compétence Culture, Pascale Landry.
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Quatre thématiques
Au terme de l’opération, quatre grandes thématiques auxquelles sont associées un nombre équivalent d’orientations ont émergé (Formation et développement des compétences / Équité, diversité et inclusion / Filet Social / Conditions de travail). On souhaite ainsi mettre en place un filet social garanti par les lois et les programmes pour les artistes, artisan(e)s et travailleur(-euse)s du secteur culturel et leur offrir des conditions de travail et de rémunération légitimes et sécuritaires. Pour rappel, une proportion significative de toute cette main-d’œuvre a un statut de travailleur autonome.
«Le troisième axe vise pour sa part à proposer des parcours de formations cohérents pour le développement des compétences et propres aux spécificités professionnelles, indique la directrice générale. Enfin, concernant le quatrième thème, il s’agit de soutenir l’inclusion par des actions et pratiques reposant sur l’ouverture aux diversités et qui adhèrent aux principes d’équité en emploi et d’ascension professionnelle. Le Plan intègre toutes ces dimensions.»
« Dans les organisations, on priorise les enjeux artistiques et de subventions et on néglige les individus dans l’ensemble. On entend trop souvent l’argument du métier-passion et de la magie du projet, alors qu’on travaille dans un climat de grande compétitivité, de leadership malsain, de pression extérieure et de productivité toxique. »
— Un participant à la démarche Culture en action
La culture, notre identité
Au total, 11 objectifs, 22 changements et 33 actions priorisées figurent au Plan d’action pour les ressources humaines en culture 2023-2028. Trois études et un sondage d’envergure ont accompagné les travaux qui ont été accomplis par 12 groupes de discussion, quatre comités thématiques, une table de concertation, de même que les ateliers effectués à l’occasion des deux grands rassemblements.
La culture, c’est notre identité!, émet Mme Landry. Qui plus est, son pouvoir transformateur la rend unique et distincte des autres domaines de l’économie. C’est l’une des raisons pour lesquelles, au mois de juillet 2021, ce secteur a été reconnu dans la déclaration commune des ministres de la Culture du G20 comme étant un moteur de développement durable. On constate clairement que l’expérience culturelle nous fait collectivement évoluer et grandir!
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Lancement du plan
Compétence Culture rassemble pas moins de 70 associations, regroupements sectoriels et régionaux en culture. Il est un pôle de concertation et d’expertise quant aux enjeux de main-d’œuvre. Le lancement du Plan se déroulera à Montréal le lundi 20 mars, à 10 h, à l’Arrière-Scène de l’Esplanade Tranquille. Il est également possible d’y assister en webdiffusion par Facebook Live.
Quelques chiffres…
- 2 milliards de dollars de valeur ajoutée créée par la culture dans les régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches.*
- Près de 31 000 emplois soutenus, dont 23 000 directement dans les domaines culturels et 7 000 dans le secteur touristique.*
- 412 millions de dollars de revenus fiscaux générés pour le gouvernement québécois.*
* En 2018, selon une étude de l’Institut de la Statistique du Québec
Entrevue et rédaction : Johanne Martin