Le «blitz de négociations» échoue à l’Université Laval

QUEBEC - Première journée de grève des professeurs de l’université Laval - 02/20/2023 - 20 février 2023 - Photo Le Soleil, Yan Doublet

La semaine de lecture, consacrée à un «blitz intense de négociations», n’aura pas été suffisante. Le conflit de travail qui oppose l’Université Laval à ses professeurs perdure. Dès lundi prochain, ceux-ci entameront une grève générale illimitée.


Le Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université Laval (SPUL) a confirmé à ses membres, jeudi, que la grève aurait bel et bien lieu dans un courriel dont Le Soleil a obtenu copie. Le syndicat et la direction sont parvenus à «certaines avancées», précise le message, mais plusieurs différends sur des éléments «fondamentaux» demeurent.

La partie syndicale soutien entre autres que l’Université n’a pas répondre à sa demande de rehausser de 100 postes le plancher d’emploi, et «n’est toujours pas revenue avec une offre salariale sérieuse». L’avis aux quelque 1300 membres du SPUL indique également ne pas avoir été en mesure de s’entendre sur les enjeux gouvernance collégiale, de transparence et de liberté universitaire.

Dans ces circonstances, pour des questions de prévisibilité et de logistique, nous n’avons d’autres choix que d’annoncer le déclenchement de la grève générale illimitée, à partir de lundi le 13 mars inclusivement.

—  Louis-Philippe Lampron, président du Syndicat des professeures et des professeurs de l’Université Laval

Les rencontres de négociations sont prévues vendredi, samedi et dimanche. Il serait toutefois surprenant que les deux parties en arrivent à une entente d’ici là.

La semaine dernière, la rectrice de l’Université, Sophie D’Amours, s’était dite «déçue» du vote massif des professeurs en faveur de la grève générale illimitée. Le corps professoral avait appuyé à la hauteur de 94,5% un débrayage sans date de fin.

Malgré les désagréments de la grève, la direction de l’Université avait voulu se faire rassurante pour la communauté étudiante, répétant que, «pour le moment», il n’était pas question de prolonger la session.

Toutefois, la semaine du 24 au 30 avril, normalement réservée aux examens, ne le sera pas cette année, soulignait-on.