La deuxième saison - disponible en huit épisodes d’une vingtaine de minutes, à compter de vendredi sur ICI Tou.tv – ne donne toujours pas dans la dentelle. Les trois familles évincées d’un immeuble à logements ont trouvé refuge ailleurs, mais continuent à tirer le diable par la queue et à composer avec un dur quotidien. Arrivés à la fin de leur secondaire, les trois adolescents au centre du récit ne l’ont pas particulièrement facile.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/C3GQAUPJEZECXP2AXNCRSGQUZ4.jpg)
En peine d’amour après avoir été larguée par son chum, Karine (Charlee-Ann Paul) est victime de «sextage» sur les réseaux sociaux, alors que son père (Jean-Nicolas Verreault) se dévoue pour garder la tête hors de l’eau.
Mélissa (Sarah-Maxime Racicot) vit en famille d’accueil après l’incapacité de sa mère junkie et prostituée (méconnaissable Julie Perreault) à prendre soin d’elle et de son jeune frère.
Le réservé Eddy (Malik Gervais-Aubourg), qui aspire à faire carrière en musique, fait craindre le pire à sa mère (Schelby Jean-Baptiste) en raison de ses fréquentations douteuses.
Pas de sensationnalisme
Librement adapté du roman éponyme d’Anaïs Barbeau-Lavalette (qui se déroulait dans Hochelaga-Maisonneuve), Je voudrais qu’on m’efface est certainement à classer parmi ce qui s’est fait de mieux en fictions québécoises ces dernières années. Lauréate de plusieurs prix dans des festivals internationaux, la série a également remporté quatre prix Gémeaux en 2022, dont celui de la meilleure série produite pour les médias numériques. Cette deuxième saison, toujours réalisée par Éric Piccoli, offre la même qualité.
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/XZYRJ2IVFJC7BH3OAI4BJCJMDE.jpg)
Sans donner dans le misérabilisme, la série donne à voir (et à aimer) une galerie de personnages plus vrais que nature, à qui la vie ne fait pas de cadeaux. Tous, sans exception, sont porteurs d’émotions qui viennent nous chercher.
Les problèmes de société propres à un quartier pauvre – délinquance, prostitution, drogues, violence armée, profilage racial – sont abordés, sans sensationnalisme, mais avec une volonté affichée de montrer la réalité sans fard. C’est avec beaucoup de tendresse que le scénario met de l’avant le courage et la solidarité des personnages pour affronter les écueils, dans un endroit où imaginer un avenir meilleur relève presque de l’utopie.
Après avoir vu seulement quatre des huit épisodes disponibles pour la presse, on a hâte de voir ce qui attend Karine, Mélissa, Eddy et les membres de leur famille. En souhaitant de voir un peu de lumière s’infiltrer dans leur vie pour ne pas les voir s’effacer...
:quality(95)/cloudfront-us-east-1.images.arcpublishing.com/lescoopsdelinformation/7HB3Q5HBVRCJRMYPOKEXOO4M6Q.jpg)