«Quand on est venus voir Québec, on a trouvé que les gens étaient vraiment sympas», affirme Vladimir Swistunow, fondateur et propriétaire de l’entreprise française, qui avait aussi Montréal dans sa mire. «Sympas et directs, assez francs, ajoute-t-il. Quand c’est bien, ils le disent, quand c’est pas bien, ils le disent aussi. Il n’y a pas de chichis.»
La qualité de vie a aussi pesé lourd dans la balance pour cette entreprise «branchée nature» où tous les salariés adoptent une démarche zéro plastique, affirme M. Swistunow.
La société a vu le jour en France, en 2007, dans la foulée du scandale des biberons en plastique contenant du BPA qui a secoué l’Hexagone. Comme des milliers de ses compatriotes, M. Swistunow constate alors que les produits pour bébés — il a trois jeunes garçons à l’époque — contiennent des produits chimiques dangereux pour la santé.
Il laisse alors tomber son emploi de responsable commercial pour une société belge et se lance en affaires afin d’offrir aux parents des produits «beaux et bios».
Rapidement, c’est la partie «sommeil» de l’entreprise qui grandit. Kadolis conçoit aujourd’hui des matelas et de la literie faits de matières naturelles, sans traitement chimique. Fibre de coco, coton biologique, latex naturel font partie de ses matières premières. Ses fournisseurs sont sélectionnés pour leur engagement écoresponsable.
Une tâche parfois complexe, reconnaît M. Swistunow. «Il faut vraiment être très précis sur les certifications pour être bien sûr que ce qu’on veut comme produit, c’est bien ce qu’on va acheter et ce qu’on va recevoir, explique-t-il. Ce qui est toujours difficile, c’est de vérifier que ce sont vraiment des produits bios qu’on nous livre, que les certificats sont vrais, qu’il y a une vraie traçabilité. Car il y a beaucoup d’entreprises qui font du greenwashing», qui se disent vertes sans pouvoir le prouver.
«Nous, on garantit que c’est du naturel, que ce n’est pas traité chimiquement.»
— Vladimir Swistunow, fondateur de Kadolis
Le slogan de l’entreprise est d’ailleurs «Le sommeil au naturel».
En France, elle détient entre 13 et 15 % des parts de marché du matelas pour bébé, calcule-t-il.
Chez nous, une partie des produits de Kadolis sont offerts sur le site kadolis.ca et sur celui de La Baie depuis environ un an, mais M. Swistunow voit plus grand. Il installera bientôt des bureaux au 226, rue Saint-Joseph Est, dans le quartier Saint-Roch, et espère embaucher un ou deux employés supplémentaires. Tout ça avec l’objectif d’augmenter ses ventes dans toute l’Amérique du Nord.
En s’installant à Québec, Kadolis a suivi les conseils d’une entreprise française amie, DAO BE inc., qui a aussi son pied-à-terre québécois à cette adresse. Les deux organisations partageront donc leurs bureaux.
Pour les plus vieux aussi
Tous les produits de Kadolis sont pour l’instant fabriqués en France, en Espagne ou au Portugal, mais certains d’entre eux pourraient l’être aussi de ce côté-ci de l’Atlantique, si tout va bien.
Si Kadolis se spécialise dans les produits pour bébés, elle propose aussi en Europe une gamme pour les enfants plus vieux, et une autre pour les adultes.
«Les premiers clients qu’on a eus, c’était les parents de bébés. Et quand ces bébés ont grandi, les parents nous ont dit : « On veut des matelas pour enfants et ados qui soient pareils. » Et des parents qui ont aussi dit : « Je veux ça pour moi. »» Le matelas pour enfants (4 à 18 ans) devrait être disponible au Québec à la fin de 2023, estime M. Swistunow.
Le nom Kadolis «vient du fait que quand un bébé fait une nuit entière, c’est comme un cadeau pour ses parents», conclut le sympathique homme d’affaires en rigolant.