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Québec toujours solidaire de l’Ukraine

En présence de membres de la diaspora ukrainienne de Québec, dont la petite Nicole, sept mois, née dans la capitale, les élus de la Ville de Québec ont souligné le malheureux anniversaire de l’invasion russe en Ukraine.

Dans une motion déposée sans préavis, lors du conseil, mardi, le maire Bruno Marchand a dénoncé une fois de plus «les attaques répétées de l’armée russe» et ses nombreux impacts sur la population, mais également sur le patrimoine et les infrastructures ukrainiennes.

Unanimement, la Ville a «réaffirmé son soutien» au gouvernement ukrainien, a ses villes et à sa population, avant de chaleureusement applaudir la communauté ukrainienne de Québec.

Un maximum d’un million $ pour envoyer les déchets organiques à Rivière-du-Loup

Même si l’administration Marchand parle «d’une question de jours» pour régler les retards de mise en marche de son usine de biométhanisation, la Ville de Québec a signé une entente de trois ans avec La Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup.

Depuis le lancement de la collecte des résidus alimentaires, tous les restes de table y sont détournés, en raison de «retouches» de peinture à compléter dans les réservoirs.

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Depuis trois mois, aucun déchet alimentaire n'a donc été biométhanisé à Québec et la production de biogaz et de fertilisants n'a pas pu débuter.

La Ville affirme que le centre de biométhanisation est fonctionnel à 60%. Plusieurs équipements sont prêts à être utilisés, mais, avec plus de 3000 composantes, «on ne démarre pas un projet simplement en allumant l'interrupteur de lumière», illustre le directeur général adjoint aux infrastructures durables, Carl Desharnais.

Après inspections, les équipes municipales ont constaté qu'il leur faudrait procéder à des «retouches» de peinture à l'intérieur des réservoirs. Après avoir dû vider ses cinq cuves d'eau, l'administration municipale assure que ces travaux couverts par la garantie du fournisseur «sont en train d'être complétés».

Détournés

Dans l'intervalle, alors que les résidus alimentaires sont déjà ramassés dans certains arrondissements depuis novembre dernier, la Ville s'est donc vue forcée de se tourner vers son «plan de contingence».

Partenaire avec la Ville de Rivière-du-Loup, elle y achemine depuis trois mois toutes les matières collectées dans les sacs mauves. Les résidus triés et récupérés jusqu'ici par les citoyens ne sont donc pas perdus pour autant, puisqu'ils sont transformés dans ce centre du Bas-Saint-Laurent.

«On a un certain petit délai au démarrage, mais tout ce que les gens récupèrent actuellement, ça ne s’en va pas à l’élimination comme c'était le cas avant. Ça s’en va à Rivière-du-Loup, mais c'est valorisé», jure Mathieu Fournier, directeur de la Section de la valorisation des matières résiduelles à la Ville de Québec.

À ce jour, environ 800 tonnes de matière ont été transportées par camions-citernes à Rivière-du-Loup.

Les équipes se montrent toutefois confiantes que l'usine de biométhanisation de Québec fonctionnera à 90% «dans le prochain mois». Les boues municipales et les restes de table y seront donc bientôt traités. La production de biogaz, elle, devrait débuter au cours de l'été.

«Enthousiasme» citoyen

Il reste que le centre de récupération de la matière organique, lui, est «pleinement fonctionnel», estime la Ville. Depuis le début de la collecte des résidus alimentaires, le contenu de 95% des sacs mauves placés dans le bac à ordures traditionnel est récupéré.

Québec constate que les citoyens ayant reçu le matériel nécessaire comprennent bien le concept et affichent un «enthousiasme» face à ce nouveau procédé de gestion des matières résiduelles. Des 275 000 résidences du territoire, près de la moitié sont désormais desservies dans les arrondissements de la Haute-Saint-Charles, Charlesbourg et Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge.

La distribution des bacs de cuisine et des sacs mauves a également débuté dans Les Rivières et doit être complétée d'ici la fin du mois en cours. Beauport et La Cité-Limoilou suivront en mars et avril, tel que le prévoyait l'échéancier initial.

«On est sur la bonne voie, mais la partie n'est pas gagnée encore», nuance M. Desharnais.

Même si les citoyens récupèrent une quantité plus importante de matières que ce qui avait été envisagé, la collecte doit encore s'étendre aux industries, commerces et institutions à compter de cet automne.

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Québec pourra donc continuer à compter sur l’usine du Bas-Saint-Laurent pour traiter ses matières organiques, en cas de défaut de ses propres installations au cours des prochaines années. Le plan de contingence permettra aussi à l’administration municipale d’éviter le dépotoir ou l’incinérateur pour les matières organiques de la capitale.

La valeur estimée du contrat est d’environ un million $, mais la Ville de Québec n’aura qu’à débourser que pour les matières transférées vers Rivière-du-Loup, a-t-on précisé. «On ne va payer qu’au fur et à mesure des besoins», a assuré le directeur général de la Ville, Luc Monty.

Quand l’usine fonctionnera à pleine capacité, explique l’élue responsable du dossier, Marie-Josée Asselin, ce plan de contingence ne sera plus nécessaire, à moins de bris ponctuels. «Ce n’est pas vrai qu’on va se rendre à 1 million $ et qu’il va y avoir des coûts supplémentaires», anticipe-t-elle.

Le maire estime à moins de 1 % de l’ensemble du budget de la gestion des déchets cette dépense potentielle sur trois ans, alors que Québec dépense environ 50 millions $ par an à ces fins.

L’impatience citoyenne monte sur le projet InnoVitam

L’impatience de citoyens se fait sentir dans le dossier du projet de zone d’innovation InnoVitam.

La Table citoyenne Littoral Est revient à la charge en demandant à la Ville de Québec de rendre public son projet avant le 7 mars, afin qu’il soit débattu lors des consultations sur les quartiers de la Canardière. Au bout de trois ans à l’attendre, la Table conclut que l’administration municipale travaille «en catimini»

«Malgré les demandes d’accès à l’information de la Table, la Ville s’entête à maintenir le secret autour de son projet de développement techno-industriel dans nos quartiers et évite de débattre publiquement de ce projet malgré les impacts sur les quartiers de la Canardière et leurs citoyens», déplore le regroupement dans un communiqué.

Présenté en 2020, InnoVitam — anciennement Zone d’innovation Littoral Est — est un projet de développement de l’est de la ville qui accueillera entre autres des entreprises en santé durable.

«Nous n’acceptons pas de nous faire imposer un tel projet de développement majeur conçu en vase clos par quelques élus et acteurs économiques», prévient Marie-Hélène Deshaies, présidente de la Table citoyenne Littoral Est, revendiquant «un débat public sur l’avenir des terrains municipaux utilisés pour le projet et une structure de gouvernance partagée avec la population».

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«En matière de logement, c'est maintenant que ça se passe, c'est maintenant que les promoteurs mettent la main sur les terrains disponibles et construisent des condos de luxe. La Ville de Québec doit dès maintenant utiliser les moyens à sa disposition pour mettre des terrains et des unités d'habitation à l’abri de la spéculation immobilière avant qu'il ne soit trop tard», a plaidé lundi la présidente de la Table citoyenne Littoral Est, Marie-Hélène Deshaies.

À ses côtés, des citoyens militants «inquiets et mobilisés» sont apparus derrière une immense banderole devant la presse, convoquée tout juste avant la séance du conseil municipal, à l'hôtel de ville de Québec. Tant leur affiche que leur discours faisaient état de l'«urgence» d'agir en matière de logement, dans les quartiers de l'est de la ville.

Les condos de luxe comme des «champignons»

"},"type":"paragraph"},{"position":1,"text":{"fr":"

Mégacentre hospitalier, avenue prochaine du tramway, «mais surtout» le développement d'une zone d'innovation sont autant de projets majeurs qui font pression sur le secteur et qui «exacerbent» la crise du logement, dit M^me Deshaies.

«Avec son projet de zone d'innovation, la Ville de Québec vient mettre de l'huile sur le feu quant à la crise du logement. Ce projet contribue au processus de gentrification qui est déjà en cours et vient accroître la prédation immobilière dans le secteur», analyse la citoyenne.

Dans les quartiers Maizerets, Vieux-Limoilou et Vieux-Moulin, l'offre de nouveaux logements est coûteuse. Dans plusieurs de ces tours d'habitation, cite-t-elle à titre d'exemples, les locataires ne peuvent s'en sortir en bas de 1375 $ et peuvent débourser jusqu'à 1695 $ pour se loger.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Marie-Hélène Deshaies, présidente de la Table citoyenne Littoral Est"},"position":2,"text":{"fr":"

On voit la situation du logement s'aggraver, on voit les condos de luxe pousser comme des champignons dans le quartier

"},"type":"quote"},{"position":3,"text":{"fr":"

Pourtant, «les populations du Littoral Est ont des revenus largement inférieurs à ceux de la ville de Québec et sont particulièrement vulnérables face à l'importante pression immobilière en cours», défend la Table citoyenne Littoral Est.

En résulte un phénomène d'itinérance qui s'étend vers Beauport et un nombre d'appels au moins six fois plus important logés par des locataires au Bureau d’Animation et Information Logement du Québec Métropolitain (BAIL) pour des évictions, des rénovations ou d'autres atteintes au parc locatif.

Plus de logements sociaux et abordables?

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

Le maire de Québec est ainsi interpellé pour inverser la tendance dans ces quartiers où l'indice de défavorisation sociale et matérielle est élevé.

En guise de solution, la Table citoyenne Littoral Est l'invite à réfléchir aux possibilités d'inclure des unités de logement social et communautaire aux 15 terrains réservés au projet InnoVitam.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"«La mixité, ça va dans les deux sens. Oui, ça se peut qu'il y ait des condos de luxe construits à cet endroit-là. S'il y a une demande, pourquoi pas?, a indiqué le maire de Québec, Bruno Marchand."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Soleil, Patrice Laroche"},"position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fa25b0777-28b9-4236-af9e-4e69a5c82917.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":6,"text":{"fr":"

Une proposition pour laquelle Québec a déjà fermé la porte, évoquant une contamination des sols trop élevée. À l'exception de celui du garage municipal, «la Ville refuse tout débat sur la vocation des terrains ciblés», observe la présidente du groupe.

«On nous dit qu'il est trop tard depuis 2019», déplore-t-elle.

Des «quartiers mixtes», défend Marchand

«La mixité, ça va dans les deux sens. Oui, ça se peut qu'il y ait des condos de luxe construits à cet endroit-là. S'il y a une demande, pourquoi pas? a plus tard répondu le maire de Québec, refusant d'attribuer un lien de cause à effet avec le projet InnoVitam.

«Notre travail, c'est de dire on construit des quartiers mixtes, où différents types de revenus, différents types de moyens, différents types de situations peuvent y vivre. C'est ce à quoi on aspire», défend Bruno Marchand.

L’opposition officielle demande à l’administration Marchand de préciser sa vision du développement du secteur, tout en prenant en compte le tissu social déjà présent dans le secteur D’Estimauville. «Le projet tel que présenté ne vient pas diminuer les inégalités sociales», tonne la conseillère Alicia Despins, en remplacement de son chef Claude Villeneuve, absent lundi.

Elle s’étonne aussi de voir le maire soutenir l'argument de «quartiers mixtes» pour justifier la construction de logements de luxe, dénoncée par les organismes locaux. «C’est aberrant de dire que la mixité, ça va dans les deux sens, s’est-elle exclamée. C’est comme de dire qu’il y a trop de pauvres dans ce quartier!»

La cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, accuse quant à elle la Ville de «faire du développement à l'ancienne».

«Est-ce que les gens sortent dans la rue pour réclamer des emplois? Non! Les gens veulent que les coûts des logements diminuent, ils veulent des espaces de biodiversité et plusieurs organismes ont besoin de locaux. Les terrains vacants du Littoral Est offrent l’opportunité de répondre à ces demandes répétées», presse-t-elle. (Avec la collaboration de Simon Carmichael)

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2023-01-17T02:31:26.658Z","externalIds":{"APPLE_NEWS":"79077f19-5cd5-472d-9910-09e9651acda6 / AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAQ== / 2023-01-17T04:02:01+00:00"},"firstPublicationDate":"2023-01-17T02:32:43.107Z","free":false,"id":"ebdc3c875f76656f96e790d916098bd3","lead":"Avec le projet de zone d'innovation InnoVitam, l'administration Marchand jette de l'«huile sur le feu» et contribue à accentuer la crise du logement à l'est de la ville, l'accusent des citoyens militants.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2023-01-17T04:01:32.631Z","publications":[{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite/la-capitale"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"capitale-nationale"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite"}],"slug":"2023/01/17/quebec-accusee-de-jeter-de-lhuile-sur-le-feu-de-la-crise-du-logement-ebdc3c875f76656f96e790d916098bd3","tags":[],"templateName":"article1","title":"Québec accusée de jeter de l'«huile sur le feu» de la crise du logement ","type":"article","url":"global/contents/ebdc3c875f76656f96e790d916098bd3.json","visual":{"caption":{"fr":"Des citoyens militants «inquiets et mobilisés» sont apparus derrière une immense banderole devant la presse, convoquée tout juste avant la séance du conseil municipal, à l'hôtel de ville de Québec. Tant leur affiche que leur discours faisaient état de l'«urgence» d'agir en matière de logement, dans les quartiers de l'est de la ville."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Soleil, Émilie Pelletier "},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F196e1d31-4d50-4443-9ce9-d4f614a27231.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Des citoyens militants «inquiets et mobilisés» sont apparus derrière une immense banderole devant la presse, convoquée tout juste avant la séance du conseil municipal, à l'hôtel de ville de Québec. Tant leur affiche que leur discours faisaient état de l'«urgence» d'agir en matière de logement, dans les quartiers de l'est de la ville.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Émilie Pelletier ","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F196e1d31-4d50-4443-9ce9-d4f614a27231.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F196e1d31-4d50-4443-9ce9-d4f614a27231.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":3,"type":"content_block","photos":[]},{"position":4,"text":"

En réponse à la demande des citoyens, le maire Bruno Marchand a fait part du fait que «présentement, la Ville de Québec n’a pas de projet pour l’ensemble de la zone» et qu’elle continue de consulter la population pour le définir.

Quelle vision pour l’Îlot Saint-Vincent-de-Paul?

Refusant de «crier victoire» après l’achat par la Ville des des terrains de l’Îlot Saint-Vincent de Paul et du garage situé à proximité, malgré un «pas considérable» franchi, le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste relance la mobilisation pour qu’ils accueillent un «projet collectif» tel qu’il le souhaite «depuis longtemps».

Un parc, un jardin et du logement social, les aspirations sont grandes et le ComPop compte les faire valoir dans les prochains mois.

«On a un taux de canopée à 13 % — le plus bas de la Ville de Québec —, aucun jardin communautaire n’existe et la flambée du prix des loyers affecte considérablement les ménages locataires. Ces terrains sont un début de solution à tous ces problèmes», estime Vincent Baillargeon, membre du groupe.

Le conseil de quartier, quant à lui, propose d’y voir aménager une scène extérieure et d’une place éphémère.

Avec son acquisition, la Ville de Québec ambitionne de développer pour l’Îlot Saint-Vincent-de-Paul «une vision structurante sur le futur de ce site jouissant d’une position névralgique au cœur du centre-ville», notamment pour en faire des logements.

Elle prévoit lancer une démarche de consultation publique et de cocréation au «début 2023».

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"bricardchatelain@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F4b59cf36-369d-48f9-93f8-3962951b85d6.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"","name":"Baptiste Ricard-Châtelain","source":"Le Soleil","twitter":"BaptisteRC"}],"channel":"La Capitale ","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

Nouveau rebondissement dans cette saga, donc. Deux propriétés de l’homme d’affaires, situées tout en haut de la côte d’Abraham à l’intersection de l’avenue Honoré-Mercier, pourraient appartenir à la Ville.

En guise de dédommagement, M. Robitaille recevrait 12 millions $ pour les terrains dont la valeur au rôle d’évaluation foncière est d’un peu moins de 5,5 millions $.

+

AU POINT MORT

Notons que le dossier d'expropriation était enlisé, toujours sur pause au tribunal, malgré les années qui filent.

Le Soleil le soulignait l’été dernier : la Ville attendait encore que la Cour fixe enfin une date pour l’audition de la cause !

"},"type":"paragraph"},{"position":2,"text":{"fr":"

+

AU CONSEIL MUNICIPAL DE VOTER

Vendredi, la Ville a célébré la conclusion de l’entente de gré à gré avec le propriétaire Jacques Robitaille. Mais il reste une étape importante avant qu’elle soit paraphée.

Le comité exécutif du maire Bruno Marchand a voté en faveur de l’acquisition. Elle devra maintenant être entérinée par le conseil municipal.

+

DES DÉTAILS

Jacques Robitaille (Hôtels Jaro), se désistera au tribunal où il contestait son expropriation ;
«[Il] donne quittance à la Ville en contrepartie du paiement d'une somme de 12 000 000 $ en guise d'indemnité globale d'expropriation», lit-on dans un résumé du dossier ;
En échange du paiement, la Ville deviendrait propriétaire de l'Îlot Saint-Vincent-de-Paul ;
L’entente prévoit qu’il sera interdit pour toujours d’utiliser les lots acquis «à des fins d'hôtellerie ou de location à des fins touristiques».
«La Ville a la volonté de procéder au réaménagement de ce terrain stratégique et d’utiliser l’espace notamment pour en faire des logements».
Il y aura une consultation publique afin de définir le futur usage au début 2023.

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ET LE GARAGE ?

En plus du terrain de l’ancienne église Saint-Vincent-de-Paul, la Ville mettrait la main sur un ancien garage planté tout près, au 780, côte d’Abraham. Celui-ci sera démoli.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"L’Église Saint-Vincent-de-Paul en 1982."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Archives Le Soleil, "},"position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fff4bd3f6-ac46-47fd-b111-e79d1ceb7148.webp&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":4,"text":{"fr":"

Sauf que des artéfacts de l’ancien bâtiment religieux y sont conservés.

C’est l’artiste Florent Cousineau qui avait supervisé le démantèlement et l’entreposage.

Car en 2009, le ministère de la Culture avait exigé que ces souvenirs soient récupérés afin qu’une œuvre commémorative soit réalisée, éventuellement. C’était une condition préalable à l’autorisation de démolir la façade de l’église.

+

LE COMPOP CONTENT !

Le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (Compop) milite depuis nombre d’années pour que ce terrain serve au logement social, aux résidents du quartier.

Sans surprise, le Comité «accueille avec satisfaction et soulagement l’annonce de la Ville de Québec au sujet de l’achat de l’îlot Saint-Vincent-de-Paul», déclare-t-il dans un communiqué transmis aux médias. «C'est un premier pas considérable pour le projet collectif que nous portons depuis longtemps.»

Bien entendu, les militants participeront aux consultations publiques au sujet de l’avenir du site.

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

+

QUELQUES DATES

→ L’Église Saint-Vincent-de-Paul avait été construite entre 1895 et 1898 ;

→ Ravagée par un incendie, elle avait été reconstruite en 1950 ;

→ Dans les années 1970, des bâtiments du patro Saint-Vincent-de-Paul ont été démolis pour la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency ;

→ L’Église et ce qu’il reste du patro sont mis en vente en 1987. L’année suivante, elle sera désacralisée par l’archevêque de Québec ;

→ Elle a été rachetée il y a un quart de siècle, en 1997-1998, par l’homme d’affaires Jacques Robitaille. Elle devait être remplacée par un vaste hôtel ;

→ Elle sera démolie par phases. La façade de l’église est restée debout plus longtemps parce que le ministère de la Culture voulait qu’elle soit intégrée à la future construction ;

→ Fin 2009: le ministère de la Culture autorise la démolition de la façade qui aura lieu en février 2010. Depuis, la Ville et le propriétaire poursuivent leur bataille judiciaire.

→ «Le 18 septembre 2017, le conseil de la ville a adopté une résolution autorisant l'acquisition de gré à gré ou l'expropriation d'un immeuble situé au 800 à 816, côte d'Abraham (l' “Îlot Saint-Vincent-de-Paul”)», rappelle un récent résumé du dossier remis aux élus ;

→ 19 décembre 2018, les négociations achoppent. «Un avis d'expropriation a été signifié à l'expropriée le dans le dossier SAI-Q-237877-1811 du Tribunal administratif du Québec» ;

→ «Cet avis d'expropriation a été contesté par l'expropriée devant la Cour supérieure dans le dossier, entraînant la suspension des procédures. La date d’audition était toujours en attente à ce jour.»

+

PLUS DE CONNAISSANCES

Pour assouvir votre soif de mémoire, de souvenirs, redécouvrez cette publication de la série D’hier à aujourd’hui réalisée par les collègues Jean-Simon Gagné et Patrice Laroche.

Vous pourrez également en apprendre plus sur l’histoire du patro et de l’église Saint-Vincent-de-Paul dans cette fiche du Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec.

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Une annonce cette semaine pour le tramway

L’administration Marchand prévoit donner cette semaine — «probablement jeudi», aux dires du maire — des nouvelles du tramway. Sans en dévoiler davantage, Bruno Marchand a laissé planer, en marge du conseil municipal, qu’une «première mise à jour» serait présentée.

Il y a fort à parier que les négociations entamées il y a des mois avec Alstom, soumissionnaire unique pour le matériel roulant, se seront conclues. Il y a deux semaines, le maire Marchand parlait d’un dénouement «imminent» de cette étape et s’était avancé à souhaiter une signature définitive du contrat avant la fin du mois de février.

En 2022, le mégaprojet était évalué à plus de 3,9 milliards $.

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«Je pense qu'on a quelque chose d'imminent. Je pense que ça va bien et que ce n'est pas un enjeu sur la réalisation du tramway», a fait savoir le maire de Québec, en marge du conseil municipal, mardi.

Depuis des semaines, le Bureau de projet du tramway négocie de gré à gré afin de s'entendre avec la multinationale française Alstom, propriétaire de Bombardier. Elle est la seule entreprise à être candidate pour décrocher le contrat de fabrication et d'entretien des rames du futur tramway.

Même si les discussions s'étirent, Bruno Marchand soutient que les délais ne sont pas liés à un «problème» particulier. Certains éléments, comme le prix, demeurent au cœur des négociations afin d'en arriver à une entente qui convienne autant à la Ville qu'au fournisseur du matériel roulant.

Sans le garantir, le maire s'est avancé à souhaiter une signature définitive avant la fin du mois de février. «Mais je ne vous le garantirai pas, car les négociations, ça prend deux personnes pour danser», a-t-il laissé planer.

Il maintient que le retard qui s'allonge dans l'octroi de ce contrat, initialement prévu pour l'automne 2022, ne remet pas en jeu l'échéancier global du mégaprojet

«L'enjeu, sur la réalisation du tramway pour 2028, c'est beaucoup plus l'infrastructure», dit-il, alors que le partenaire doit être choisi au printemps prochain. Ce n'est qu'à l'issue de cette sélection qu'il prévoit être en mesure de dire si la date de mise en service peut être maintenue. «Ce que je souhaite», glisse le maire.

Toujours sans date précise, la mise à jour du prix total du tramway est prévue d'ici quelques semaines. L'évaluation de 2022 évaluait à plus de 3,9 milliards $ le coût du réseau de transport structurant.

«Tout est transparent»

Pointé du doigt la veille par les oppositions pour un «manque de transparence» sur le plus gros projet de l'histoire de la Ville de Québec, le maire Marchand a par ailleurs balayé l'ensemble des critiques.

«Tout est transparent. Tout est là. Le but, ce n'est pas de le cacher, c'est disponible, je réponds à vos questions. Il y a des limites à faire des accusations à tort et à travers, c'est complètement farfelu», s'est-il défendu.

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Accusé par ailleurs par le chef de l’opposition de nuire à l’acceptabilité du tramway avec ses communications, le maire a rétorqué lundi par l’expression imagée voulant que «les chiens aboient, la caravane passe».

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Ces propos du chef de l’opposition officielle étaient inspirés jeudi par la parution du dernier volet d’un sondage SOM-Le Soleil portant sur les communications de la Ville de Québec sur le projet de tramway.

Après plus d’un an à tenter de redresser la barre de l’acceptabilité sociale à coup de publicités, de séances d’informations et de capsules en ligne, l’administration Marchand se bute toujours à une forte impression que ses communications sont «mauvaises» au sein de la population de la grande région, selon les données recueillies par le coup de sonde.

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Une réalité qui s’explique par un «problème de complexité» dudit projet, selon le maire de Québec.

«Comme c’est un projet très très complexe, pour lequel il y a différentes informations qui circulent en tout temps, c’est dur pour les citoyens de se retrouver», justifie Bruno Marchand.

«Mais ce n’est pas une raison pour nous d’arrêter de communiquer et ce n’est pas une raison pour nous de dire que c’est la faute aux citoyens», ajoute-t-il.

«Confusion»

Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle, s’explique différemment le fait que 50% des répondants considèrent «mauvaises» ou «très mauvaises» les communications municipales portant sur le tramway.

Bien qu’il convienne que la tâche de présenter un si grand projet représente de réels défis, le conseiller municipal pointe plutôt la «confusion» créée par le maire comme source d’insatisfaction des citoyens.

Les modifications au mégaprojet promises en campagne électorale par Bruno Marchand, les sondages pour mesurer l’appui au projet, énumère M. Villeneuve, sont des exemples que le maire a tiré dans sa chaloupe «à plusieurs reprises».

«Je pense que la façon dont le maire a communiqué sur ce tramway a contribué à ajouter à la confusion et je trouve que c’est dommage et le résultat qu’on a [dans le sondage], c’est un peu le fruit de ça».

«Faire plus, faire mieux»

Après avoir pris connaissance des résultats du sondage SOM-Le Soleil, le maire Marchand estime qu’il revient à son administration d’«être meilleure». «À nous de travailler à mieux communiquer et on va continuer de le faire».

«Je ne veux pas me dire [que] peu importe ce qu’on fera, les gens seront toujours insatisfaits. Ça nous oblige à faire mieux. On a fait beaucoup de choses. Est-ce que ça veut dire qu’il faut en faire plus? Oui. Est-ce que ça veut dire qu’il faut faire des choses différentes? Absolument», admet-il.

Ce dernier avait lui-même accusé le chef de l’opposition officielle de «nuire» au projet de tramway en brandissant des «épouvantails» et en votant contre des documents destinés à le faire avancer, avant les Fêtes.

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