Le PQ exige une commission sur les soins préhospitaliers

Joël Arseneau dénonce le tablettage du rapport du comité Doré. La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Le député péquiste Joël Arseneau interpelle le gouvernement caquiste afin qu’il mette en place une commission sur les soins préhospitaliers.


«Les législateurs doivent se saisir de ce dossier», lance l’élu des Îles-de-la-Madeleine.

Le Soleil révélait lundi que le rapport et les recommandations du Comité national de transformation du système préhospitalier d’urgence, présidé par Michel C. Doré, n’ont pas été rendus publics.



Le rapport recommandait notamment de confier l’exploitation et la gestion du système préhospitalier d’urgence à une organisation nationale.

Joël Arseneau dénonce le tablettage du rapport. «Il n’a jamais été rendu public et l’une des recommandations phares n’a pas été retenue, alors que ça crie de toute part au Québec parce qu’on a un système défaillant», déplore-t-il.

Le Soleil a eu accès au rapport grâce à une demande d’accès à l’information. Les consultations, qui se sont tenues entre 2019 et 2021, ont coûté 1 million $.

«Nous croyons effectivement que la responsabilité nous incombe d’entendre les divers intervenants, paramédics et experts en matière de services préhospitaliers d’urgence, de sorte que les parlementaires puissent identifier des pistes de solutions à long terme pour améliorer l’accès aux services partout sur le territoire du Québec», indique Joël Arseneau dans une missive envoyer au président de Commission de la santé et des services sociaux (CSSS), le député caquiste Luc Provençal.



Les libéraux et les solidaires appuient la démarche du PQ.

Les porte-parole libéral et solidaire, André Fortin et Vincent Marissal, siègent également sur cette commission. Pour la Coalition avenir Québec, on retrouve notamment Youri Chassin et Shirley Dorismond.

«Maximiser le retour sur investissement»

Le député péquiste souhaite que la commission entende les entreprises et les coopératives de services préhospitaliers comme Paraxion et Dessercom. On espère aussi avoir le point de vue de la Vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, et de Michel C. Doré.

Les services ambulanciers coûtent 1 milliard $ d’argent public annuellement. M. Doré, qui compte 40 ans d’expérience dans le milieu préhospitalier, affirmait au Le Soleil que les Québécois ne recevaient pas des services ambulanciers à la hauteur de cette somme.

Michel C. Doré a présidé le Comité national de transformation du système préhospitalier d’urgence.

Une question qui préoccupe également Joël Arseneau. «On doit voir ce qu’on doit faire pour maximiser le retour sur investissement pour le gouvernement», indique-t-il.

La semaine dernière, l’Équipe d’impact des Coops de l’information mettait en lumière le fait que les compagnies ambulancières privées faisaient des millions de profits chaque année sans avoir à rendre de compte, et ce, malgré qu’elles soient financées par des fonds publics.