S’il se réjouit que «la très forte mobilisation» de ses membres ait permis d’accélérer les négociations, «bien que tardives», le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL) considère que «les avancées obtenues jusqu’ici s’avèrent nettement insuffisantes».
La grève de deux semaines qui planait depuis quelque temps sur l’Université Laval est donc confirmée. Du 20 février au 3 mars, tous les cours et activités offerts par des professeurs seront annulés. Il en va de même pour les cours à distance.
Les activités d’enseignement des chargés de cours et des assistants d’enseignement ne subiront pas les conséquences du conflit de travail.
Les syndiqués réclament entre autres des concessions de la direction de l’Université sur leurs conditions salariales, la charge de travail et la liberté universitaire.
Pour prouver leur bonne foi, les grévistes affirment avoir déjà décalé le déclenchement de la grève d’un mois pour donner la chance aux négociations. Le syndicat souligne également avoir remis un cahier des charges contenant toutes ses demandes à la direction en mai 2022.
Les discussions se poursuivent, assure la direction
« Les négociations se poursuivent activement avec le SPUL», assure dans un communiqué le , le vice-recteur exécutif et vice-recteur aux ressources humaines, André Darveau. «Malgré la décision du syndicat de déclencher une grève, les discussions sont loin d’être rompues .»
La direction de l’Université Laval souligne qu’elle a participé à 14 rencontres avec les professeurs dans les derniers mois, et que neuf autres sont prévues d’ici le 3 mars.
«Un terrain d’entente a déjà été atteint sur plusieurs sujets avec la partie syndicale. Les demandes syndicales qui ont trait au salaire et à la charge de travail sont au cœur des échanges », a indiqué le vice-recteur.
L’Université indique que la liste des activités affectées par la grève sera disponible d’ici la fin de la semaine dans monPortail, et que «Les membres du SPUL ne pourront entraver [les] accès aux locaux».
«Vous pouvez circuler avec confiance sur le campus»
— Cathia Bergeron, vice-rectrice aux études et aux affaires étudiantes, responsable de la santé
L’Université Laval affirme finalement ne pas avoir l’intention de prolonger la session en raison de la grève. «Un tel scénario serait une solution de dernier recours.»