Chronique|

Rien de mieux qu’une bonne simulation! 

Bourstad offre de participer à des simulations avant d'investir ses propres sous en bourse.

CHRONIQUE / Avant de se lancer dans la jungle de la bourse, il est possible de faire semblant. De «jouer à la bourse» avec du fric fictif avant d’y investir ses propres sous.


Il existe des simulations d’investissement en ligne qui permettent d’évoluer comme si on y était vraiment… mais sans les risques.

Le jeu Bourstad est une activité d’éducation financière présentée depuis plusieurs années par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO). Il permet de se familiariser avec le monde de l’économie et de la finance, tout en faisant fructifier un portefeuille de 200 000 $!

Il permet le traitement en temps réel. Une façon de gagner de l’argent ou d’en perdre sans que ça fasse mal.

«C’est un très bon moyen de se pratiquer avant d’investir son argent, convient le directeur de projet de Bourstad, Paul Bourget. Notre but est de faire de l’éducation financière.»

«Bourstad est aussi un bon moyen de tester une stratégie d’investissement de façon indépendante de son compte de courtage avant de l’essayer sur le marché réel.»

Paul Bourget

La sélection de titres de la plateforme Bourstad répertorie 260 entreprises canadiennes. M. Bourget a fait le décompte et a identifié 74 compagnies ayant leur siège social au Québec.

Il ne veut pas faire de recommandation, mais Paul Bourget laisse entendre que d’opter pour des entreprises qui ont pignon sur rue dans notre environnement peut être une bonne idée pour se faire la main en investissement boursier.

«Un certain Warren Buffett dit qu’il préfère investir dans des entreprises qu’il connaît bien», glisse-t-il.

Les simulations Bourstad utilisent une plateforme technologique offrant des transactions en temps réel, le versement quotidien des dividendes, la compatibilité avec les appareils mobiles, etc. Cette plateforme a été développée grâce à une aide financière reçue de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

36e édition

Et si on veut un peu plus d’excitation, il est possible de s’inscrire à la 36e édition du concours Bourstad qui commencera le 13 février et se déroulera jusqu'au 14 avril. Le concours offre l'occasion d'améliorer un ou plusieurs aspects de ses connaissances ou sa maîtrise de l'investissement boursier, ajoute M. Bourget.

Plus de 35 000 $ en prix seront décernés aux participants qui se seront le plus illustrés dans les différents volets de l’épreuve.

Les participants au concours Bourstad 2023 gèreront un portefeuille virtuel de 200 000 $ et investiront ce montant en choisissant des titres parmi une sélection de 700 véritables valeurs cotées sur des marchés boursiers.

À l’occasion de la cérémonie de remise des prix qui se tiendra en mai 2023, le jury de la simulation décernera des prix totalisant près de 35 000 $ aux participants qui se seront le plus illustrés dans les trois volets de la compétition : performance financière, gestion de portefeuille et investissement responsable.

Au cours de l’année scolaire 2021-2022, ce programme d’éducation financière a rejoint plus de 11 500 participants, y incluant près de 2400 au concours Bourstad 2022. On pourrait atteindre les 2500 boursicoteurs en herbe cette année, croit Paul Bourget.

On peut s’inscrire à l’adresse https://bourstad.cirano.qc.ca/.

Bonne chance!

Coup de chapeau: Des décisions difficiles, mais importantes

Des entreprises québécoises ont dû prendre des décisions difficiles, mais importantes pour leur avenir au cours des derniers jours. En voici quelques exemples:

Davids Tea (Nasdaq : DTEA) doit réduire ses coûts pour retrouver la rentabilité, notamment en mettant à pied temporairement 15 % des effectifs de son siège social et en diminuant d’autres frais de 6 à 8 millions $. Les frais généraux, de ventes et d’administration devraient être réduits de 8 à 10 millions $ au cours de l’exercice 2023.

Saputo (TSX : SAP) prévoit fermer définitivement ses installations de Big Stone, au Dakota du Sud, et de Green Bay, au Wisconsin, au troisième trimestre de l’exercice 2024 et au troisième trimestre de l’exercice 2025, respectivement. Cette décision découle de la construction d’une nouvelle usine à Franklin, au Wisconsin, afin de consolider et de moderniser les activités de coupe et d’emballage de la société. Cette installation deviendra le point central des capacités accrues de coupe et d’emballage de Saputo dans le Midwest des États-Unis et devrait permettre la création de 600 emplois.

Électrique Lion (NYSE et TSX : LEV) a conclu une opération de cession-bail avec le Fonds de placement immobilier BTB (TSX : BTB.UN) visant son bâtiment de fabrication de batteries situé à Mirabel, au Québec, moyennant un prix d'achat total de 28 millions $. Le produit tiré de l'opération servira au remboursement de sommes impayées. En même temps que la vente, Lion a conclu une convention de bail avec BTB visant le bâtiment de fabrication de batteries situé à Mirabel, ayant une durée initiale de 20 ans.

Cascades (TSX: CAS) a fait l'acquisition d'une nouvelle presse d'impression à son usine de Piscataway, au New Jersey, spécialisée dans la transformation d'emballages en carton ondulé. Cet investissement de 9 M$ US s'inscrit dans un plan stratégique visant l'accroissement du taux d'intégration avec l'ajout de capacité de conversion additionnelle aux États-Unis.



Marché Goodfood souhaite des jours meilleurs avec un investissement offert par Investissement Québec.

Coup de gueule: De l’oxygène pour Goodfood

Est-ce l’oxygène dont Marché Goodfood (TSX : FOOD) avait besoin pour assurer sa survie? Les investisseurs qui détiennent des actions de l’entreprise alimentaire doivent l’espérer, car son titre n’a pas connu une bien belle année 2022.

La bouffée d’air frais est venue d’Investissement Québec qui a offert 10 millions $ au spécialiste des mets prêts à préparer livrés à la maison. Un capital de 2 675 000 $ provient de la direction, des membres du conseil d’administration et des actionnaires existants de la société montréalaise.

L’aide du bras financier du gouvernement du Québec servira à renflouer les coffres de Goodfood à un taux d’intérêt annuel de 12,5 %.

«Avec les capitaux mobilisés, nous continuerons de franchir les dernières étapes de notre plan de croissance rentable», a affirmé Jonathan Ferrari, chef de la direction.

Goodfood a souffert des changements dans les habitudes de consommations des Canadiens avec la diminution des mesures sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19.

Les gens ont repris le chemin des épiceries et ont moins eu recours aux mets prêts à cuisiner à la maison, je vous en ai déjà parlé.

L’action de Goodfood a repris un peu de vigueur depuis l’annonce de lundi, À 0,57 $, mais on est encore loin du cap des 3,30 $ atteint en avril dernier.

*Attention

Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.

Des suggestions, commentaires, à cplante@latribune.qc.ca

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