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La Gaspésienne a récemment été mise en nomination au Gala Les Olivier dans la catégorie Capsule ou sketch radio humoristique de l’année, et par la bande pour sa participation dans l’émission Le maître du jeu à Noovo, qui a récolté une nomination dans celle d’Émission de télé humoristique de l’année. Questions et réponses avec celle qui a déjà 30 000 billets de vendus au compteur

Question : Vous parlez beaucoup de votre famille dans votre spectacle. Quelle est leur importance dans votre parcours?

Réponse : Je suis la fille qui va sculpter, qui va travailler et s’organiser pour que tous les bouts de laine fassent un tricot. Mais la laine, ce sont mes parents; mon bagage familial. Je n’ai aucun mérite. Je ne suis que la fille qui exploite tout ça. Je prends le temps de le faire, mais en même temps ça ne m’appartient pas. C’est mon devoir d’en faire un tricot, mais la laine arrive naturellement.

Q : Parlant d’arrivage, comment votre collaboration avec Joël Legendre est-elle survenue?

R : Il y avait quelques metteurs en scène avec qui j’avais le goût de travailler ou qui voulaient travailler avec moi. Quand j’ai fait ma première heure au Bordel Comédie Club, j’ai envoyé le vidéo et Joël m’a dit vers quoi il voulait amener le show. Sa vision m’a épatée et c’est un génie de la mise en scène. J’ai adoré travailler avec lui. C’est beau avoir un humour imagé, mais encore faut-il avoir la même image. J’ai l’impression qu’on avait la même vision globale du show. Il m’a permis de me dépasser. Sans lui, je ne serais pas allée aussi loin.

Q : Comment avez-vous vécu ce moment d’enfin présenter votre spectacle au grand public?

R : D’avoir tout mon monde de la Gaspésie, ma base qui était là au jour 1 quand je racontais des jokes sur le boutte d’une table, avec mon frère [Jean-Michel Côté] avec qui j’ai écrit la genèse de ce show-là pendant une fin de semaine au camp de chasse, c’était fou! C’est un rêve réalisé!

Q : Ça représente quoi justement pour vous dans votre carrière, ce one-woman-show?

R : C’était vraiment un point sur ma bucket list. Quand je suis partie de Gaspé, c’était pour faire un one-woman-show. Je l’ai déjà raconté souvent que Les Grandes Crues [le duo humoristique formé avec Marie-Lyne Joncas] était un peu comme un accident de parcours. C’est cliché, mais quand j’étais jeune j’étais la petite fille tache qui racontais des jokes et qui rêvait à ça. Maintenant, c’est fait!

Q : Le lendemain, les critiques, on les lit ou pas?

R : Non. Je me suis demandé ce qu’ils allaient dire, mais après avoir pensé à ça toute la journée, une heure avant le show, j’ai plutôt pensé : « ils diront ce qu’ils voudront, je suis contente de mon show.» Avec le feeling que j’ai eu hier soir [mercredi] en sortant de scène, moi j’ai eu une ostie de belle soirée et rien va pouvoir m’enlever ça! J’ai eu la meilleure première médiatique que j’aurais pu penser!

Q : Ça me fait penser que vous avez du contenu, disons, un peu salace. Avec le petit débat à propos de la grossièreté en humour en lien avec la chronique de Denise Bombardier, vous vous placez où?

R : On n’est pas obligés de tout le temps être dans l’humour engagé. Moi je m’assume. Peu importe la façon que tu me fais rire, moi je vais t’aimer. Alléluia!

Q : Qu’est-ce qu’on vous souhaite pour la suite des choses?

R : J’aimerais ça être comme un genre de Michel Barrette. Avoir un grand rôle dramatique dans un film ou une télésérie. Je crois que je suis mûre pour le jeu. L’avis est lancé!

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