Il faudra voir si l’expression «top minou» observe une augmentation marquée de son utilisation à l’extérieur de Trois-Rivières. Mais après le passage de Bleu Jeans Bleu à Tout le monde en parle, il y a de quoi être optimiste quant à l’avenir de cette formule qui signifie qu’une chose est vraiment excellente.
L’entrevue avec Claude Cobra a conclu en beauté l’émission : son humour, les chansons Molle twist vanille-vanille, Coco de cuir et Souper fondue ainsi que leurs airs légers nous ont laissés sur une note joyeuse.
Parce que la soirée s’est avérée fort pertinente, mais assez dense pour les téléspectateurs. Entre la crise dans le système de santé, la violence conjugale et les nombreux enjeux liés au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Tout le monde en parle a cependant débuté en force avec une entrevue sur la nouvelle émission de Radio-Canada, À cœur battant.
«Dans leur nouvelle série, il est encore et encore question de la violence des hommes», a d’ailleurs lancé Guy A. Lepage à titre d’introduction.
Les deux têtes d’affiche d’À cœur battant, Roy Dupuis et Ève Landry ont insisté à plusieurs reprises sur l’importance de parler publiquement de cet enjeu «qui nous concerne tous».
La série, écrite par Danielle Trottier (Toute la vie, Unité 9, La promesse), suit notamment le personnage de Christophe L’Allier qu’on avait découvert dans Toute la vie. L’intervenant travaille dorénavant dans un Centre de prévention de la violence et s’implique auprès d’hommes ayant commis des actes de violence. De la haine en ligne à la tentative de meurtre sur leur conjointe.
Il s’agit d’un rôle marquant pour Roy Dupuis qui a confié sur le plateau avoir lui-même vécu avec un père violent, à qui il a pardonné depuis grâce à une longue psychanalyse.
«Si on ne s’occupe pas de cette maladie-là, elle se répand», a souligné le célèbre acteur.
«La violence est un choix. […] On ne peut pas juste parler de la gestion de la colère. Si on veut traiter la violence conjugale, il faut parler de parité, d’égalité homme-femme», a ajouté de son côté Ève Landry, qui arborait le logo du mouvement Mères au front.
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Roy Dupuis et Ève Landry ont profité de leur présence sur le plateau pour poser une question au nouveau chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Fady Dagher.
Interrogé sur la coopération entre le milieu communautaire et la police, mais aussi sur la sécurité routière en milieu scolaire, l’ancien directeur du service de police de Longueuil a souligné dans les deux cas l’importance de travailler avec les victimes, mais aussi leur bourreau.
Rétention de policiers, sentiment de sécurité dans la métropole, décès de policiers sur le terrain, profilage racial : un «travail colossal» attend M. Dagher.
Reconnu pour ses approches qui mettent de l’avant «le respect de la dignité humaine» et «l’équilibre entre la prévention et la répression», Fady Dagher a signé un contrat d’une durée de sept ans avec le SPVM à titre de chef du SPVM. S’il s’agit d’un poste pour lequel il avait déposé sa candidature en 2015, il a toutefois été invité à l’occuper cette fois-ci.
«On a bien fait de ne pas me choisir en 2015. Le mandat dont la ville avait besoin, ce n’était pas mon style. J’ai beaucoup appris sur ce métier en six ans», a répondu le policier.
Guy A. Lepage est également revenu sur les quelques controverses parues dans les médias. Notamment au sujet d’une photo de sa fille portant un costume d’Halloween avec une fausse arme.
«Jugez-moi sur mon travail et sur les orientations qu’on va prendre. On verra les résultats», a affirmé le père de famille.
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Tout le monde était content de voir Maude Landry débarquer sur le plateau. L’humoriste, qui présentera dès mardi son premier spectacle solo L’involution, a ajouté son humour coloré autour de la table. En partageant sa fascination pour les animaux — et le superbe documentaire La sagesse de la pieuvre —, mais aussi en se confiant sur différents sujets comme son trouble de la personnalité limite et le cheminement personnel qu’elle a réalisé dans les dernières années.
Invitée à partager son point de vue sur le retour de Julien Lacroix dans l’espace public, la jeune femme a affirmé qu’elle croyait à la seconde chance.
Assise aux côtés de Fady Dagher, l’humoriste a également réussi à obtenir un congé pour son frère, policier pour le SPVM, pour le soir sa première médiatique.
«Je vous confirme que j’irai patrouiller sur l’équipe de votre frère, mardi prochain», a lancé tout sourire le directeur du SPVM au retour d’une pause.
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La situation à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont a fait les manchettes dans les derniers jours notamment parce qu’une centaine d’infirmières ont menacé de démissionner en bloc en raison de l’utilisation du temps supplémentaire obligatoire.
«Notre métier, on a de la misère à le pratiquer de façon adéquate, selon notre code de déontologie. Là, c’est trop. C’est inacceptable», a dénoncé Annie Fournier, infirmière à l’urgence de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont depuis 12 ans.
Bien que le système de santé fait face en général à plusieurs problématiques, la situation à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont est toutefois particulière. Notamment en raison de sa vétusté, sa pénurie de main d’œuvre, le volume de la population à desservir dans son secteur et ses problèmes de gestion, a expliqué la journaliste de La Presse, Fanny Lévesque, également présente sur le plateau.
Les problèmes à l’urgence, le temps supplémentaire obligatoire, les levées de bouclier de la part d’infirmières exténuées de travailler en sous-effectif : la situation à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont fait toutefois écho à ce qui passe ailleurs dans le réseau de la santé. Et ce, un peu partout à travers la province, a rappelé l’animateur de Tout le monde en parle.
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Le titre d’entrevue la plus fascinante de la soirée peut être certainement décerné à Marc Ruskin.
De passage à Tout le monde en parle dans le cadre de la publication de son livre Le caméléon : Mémoires d’un agent FBI infiltré, l’ancien agent secret a livré au public plusieurs anecdotes presque surréelles. Le tout en expliquant les bases du métier comme la création de ses «personnages».
Corruption du système public, fraude fiscale, Wall Street, trafic de stupéfiant, mafia italienne, crime organisé asiatique : l’homme a infiltré une foule de milieux pendant ses 27 années au FBI.
N’est-il pas dangereux de partager publiquement les détails de ses anciennes missions et d’en faire la promotion?
«Si on n’est pas prêt à prendre des risques, ce n’est pas le bon métier à choisir. […] La plupart des délinquants n’écoutent pas la télé canadienne!», a répondu l’homme qui a été procureur avant d’atterrir au FBI.
Un exercice tout de même «audacieux», selon un Fady Dagher visiblement captivé par les propos de l’ancien agent d’infiltration.
Tout le monde en parle nous a livré, dimanche, une émission diversifiée et pertinente. Tantôt comique, tantôt touchante. Comme on les aime!