{"accessibility":"AUTHENTICATED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc53c42b1-63f9-45b6-b4b5-ad2df46854aa.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"sstlaurent@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9f25188d-57a7-43eb-b5c0-b2d5939ec06d.jpeg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Ottawa","name":"Sylvain St-Laurent","source":"Le Droit","twitter":"Syl_St_Laurent"}],"channel":"Sylvain St-Laurent","chapters":[{"position":0,"text":"

C’est, du moins, la conclusion qu’ont tiré quelques partisans des Sénateurs d’Ottawa. Ceux qui ont regardé le match de samedi - triste spectacle - jusqu’à la toute fin, à la télévision.

L’extrait dure six ou sept secondes, en tout. Il reste une minute et 34 secondes à écouler à la troisième période. Les Sénateurs tirent de l’arrière par quatre buts. Ils se retrouvent une fois de plus en infériorité numérique, parce que Brady Tkachuk vient d’écoper d’une inutile pénalité pour rudesse.

Le réseau Sportsnet nous montre Smith, derrière le banc. Il est contrarié. Il se lamente. On ne sait pas trop ce qu’il dit.

On se tourne vers un nouveau plan. Cette fois, on voit Stützle, en gros plan. Il est assis au banc. Il n’a pas l’air plus content.

Dans son cas, il est facile de lire sur ses lèvres. Il prononce deux mots. Le premier rime avec «puck» et le deuxième est une marque bien connue de chasse-moustiques.

Ça y est. Les jours du coach sont comptés, pensent les partisans.

Stützle ne veut plus rien savoir de lui, et Stützle est une superstar en devenir. Il est sous contrat jusqu’en 2031. La direction va pencher de son bord, c’est évident.

C’est une intéressante théorie.

Il y a du mécontentement dans l’air. Du drama. Dans l’industrie du spectacle, on aime ça, quand les choses se corsent.

En réalité, la chicane n’est peut-être pas vraiment «pognée».

Je me permets ce matin de soumettre une théorie alternative. L’échange de samedi était peut-être réel et sincère, mais aussi circonstanciel.

Je vous rappelle le contexte. Les Sénateurs sont battus. Encore une fois. Ils s’apprêtent à encaisser, officiellement, un quatrième revers en sept jours.

Les entraîneurs n’aiment pas perdre. Quand ils ont l’impression que leurs joueurs ont abdiqué avant la fin de la partie, c’est encore pire.

Smith aime beaucoup Stützle.

Vraiment, beaucoup.

Vous avez peut-être lu le long reportage que nous avons consacré au jeune attaquant allemand dans notre édition de samedi dernier. Le coach a sorti l’encensoir. Il a même osé dire qu’il est devenu le meilleur attaquant de toute l’équipe, en situation d’infériorité numérique.

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«Nous sommes tous très contents, a-t-il réagi. Josh s’est battu pour se rendre jusqu’ici. On a longtemps pensé que son absence serait plus longue. Pendant sa convalescence, je l’ai vu presque chaque jour. Je suis bien placé pour vous dire qu’il a vraiment mis tous les efforts qu’il fallait.»

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«C’est vraiment génial de le revoir sur la patinoire. Josh est un joueur vraiment spécial. J’ai hâte de le voir en action.»

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Il s’agit d’une belle réaction altruiste. Stützle est pourtant celui qui a le plus à perdre, à titre individuel, dans les prochaines semaines.

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En l’absence de Norris, il a obtenu une importante promotion. Il est devenu, de facto, le centre numéro un des Sénateurs d’Ottawa.

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Il était alors âgé de 20 ans et neuf mois.

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Les joueurs de cet âge ne sont pas toujours prêts, quand on leur confie d’aussi importantes responsabilités.

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On peut croire que Shane Pinto, par exemple, n’est pas prêt à diriger un des trios offensifs des Sénateurs d’Ottawa.

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L’Américain a marqué huit de ses 11 buts dans les 13 premières parties de la saison. Depuis, il a vécu des hauts... mais surtout des bas.

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Dans le cas de Stützle, le contraire s’est produit.

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Dans les huit premiers matches de 2023, il a marqué huit buts.

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Il est devenu le quatrième joueur de l’histoire des Sénateurs à franchir le seuil des 20 buts à deux reprises avant de célébrer son 22e anniversaire de naissance. Les autres: Brady Tkachuk, Martin Havlat et Alexei Yashin.

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«Il a été sensationnel», s’exclame D.J. Smith.

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Il ne faut jamais perdre de vue le fait qu’il avait tout juste 20 ans, cet automne. Nous lui avons demandé d’affronter tous les meilleurs joueurs sur la planète pendant 36 matches consécutifs.

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Dans la Ligue nationale de hockey, le rôle de gardien de buts numéro un est assurément le plus stressant.

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Le rôle du général de la défensive arrive tout juste en dessous. C’est surtout dans les équipes, comme les Sénateurs, qui utilisent le général pendant près de 30 minutes par partie.

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Le centre numéro un ressent aussi une énorme pression.

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«Sur la route, il n’avait aucun répit. Il devait constamment affronter les meilleurs éléments adverses. À la maison, je n’ai jamais cherché à le protéger. Je l’ai constamment utiliser contre le premier trio adverse. Je l’ai utilisé en désavantage numérique. Je lui ai demandé de faire un peu de tout. Je ne vois pas comment il aurait pu obtenir plus de visibilité», résume Smith.

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Des fans

L’entraîneur-chef, visiblement, est un fan.

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Le fan club de Stützle a gagné plusieurs adeptes, durant l’automne.

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«En plus d’être agréable à regarder, Tim est vraiment compétitif. C’est le fun de pouvoir jouer avec lui», dit Claude Giroux.

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«Tim? Il ne travaille pas fort du tout. Je ne le vois jamais dans le gymnase. Quand la participation à l’entraînement devient facultative, il est le premier à prendre congé. Je ne sais pas vraiment comment il fait pour devenir aussi bon, durant les matches», dit Cam Talbot.

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Il déconne, bien entendu.

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«Tim travaille comme un fou. Il essaie de s’améliorer, jour après jour. Parce que j’ai la chance de l’affronter chaque jour, à l’entraînement, je m’améliore aussi», pense le gardien.

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«Des fois, à la fin de nos matches, je le regarde et je n’en reviens pas. Il a juste 20 ans», commente, enfin, Derick Brassard.

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Il y a une quinzaine d’années, Brassard était un jeune centre de talent qui tentait de faire sa place dans la LNH. Les Blue Jackets l’avaient repêché dans le but de l’utiliser, un jour, dans un de leurs deux premiers trios.

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«La différence entre une première et une deuxième paire de défenseurs», c’est immense, dit-il, aujourd’hui, avec toute l’expérience d’un vétéran qui s’apprête à disputer son 1000e match en carrière.

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«En plus, quand tu vas sur la route, tu affrontes presque toujours le checking line d’une équipe qui ne te donne pas grand-chose. En bout de ligne, Tim s’est super bien ajusté. Il a une très bonne attitude. Les gars l’aiment beaucoup. Il a beaucoup d’énergie. Il est passionné. Il est probablement celui qui m’impressionne le plus, depuis le début de l’année à Ottawa.»

"},"type":"paragraph"},{"position":27,"text":{"fr":"

Viser plus haut

Stützle dit qu’il a passé l’été 2022 au grand complet à travailler dans le but de relever un gros défi. Lorsque le poste de centre numéro un s’est libéré brusquement, fin octobre, il était donc prêt.

"},"type":"paragraph"},{"position":28,"text":{"fr":"

«L’été dernier, quand je m’entraînais, je me disais que je devais être meilleur défensivement. C’était la première condition à remplir si je voulais affronter tous les gros trios adverses. Je pense que j’ai fait du bon travail», dit-il, sourire en coin.

"},"type":"paragraph"},{"position":29,"text":{"fr":"

Stützle nous rappelle aussi qu’il n’est plus une recrue.

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On a célébré, cette semaine, le deuxième anniversaire de ses débuts officiels dans la LNH. Il a fait ses débuts en pleine pandémie de COVID-19, durant ce curieux hiver où les équipes canadiennes s’affrontaient dans des amphithéâtres presque vides.

"},"type":"paragraph"},{"position":31,"text":{"fr":"

On dirait que ça fait un siècle, tout ça.

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Il a donc eu le temps de grandir et d’acquérir beaucoup de maturité.

"},"type":"paragraph"},{"position":33,"text":{"fr":"

«Vous savez ce qui m’impressionne le plus, chez lui? Il est capable de s’auto-évaluer. Quand il joue un mauvais match, nous n’avons pas besoin de lui dire», explique D.J. Smith.

"},"type":"paragraph"},{"position":34,"text":{"fr":"

Encore une fois, c’est plus difficile que ça ne paraît.

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«Les jeunes joueurs ne savent pas toujours faire la différence entre une bonne et une moins bonne performance. Parfois, quand on réduit leur temps d’utilisation, ils s’imaginent, à tort, que l’entraîneur leur en veut.»

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«Quand Tim joue bien, il le sait. Quand il joue mal, il le sait aussi. Ça lui permet par exemple de comprendre qu’il peut connaître de bons matches, même lorsque son nom n’apparaît pas sur la feuille de pointage. Il sait aussi qu’il peut compléter un match avec deux points en supériorité numérique, tout en ayant connu des difficultés à cinq contre cinq.»

"},"type":"paragraph"},{"position":37,"text":{"fr":"

L’entraîneur pense que c’est important «parce que ça le pousse à travailler encore plus fort pour continuer à s’améliorer.»

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À la mi-saison, Stützle reconnaît qu’il a encore beaucoup de chemin à parcourir.

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«J’ai l’impression que je peux continuer à m’améliorer dans à peu près toutes les facettes du jeu. Je suis toujours très jeune, vous savez. Il y a les mises en jeu, d’abord. Je dois travailler là-dessus.»

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Avec un taux de réussite qui dépasse tout juste le seuil de 40 %, personne ne va le contredire.

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«Je peux améliorer mes tirs, aussi», reconnaît-il.

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«La grosse affaire, c’est la constance. Nous revenons tout juste d’un long voyage. Dans les deux premières parties, j’ai été franchement mauvais. Je ne peux pas vraiment me permettre de coller deux contre-performances du genre. La clé, vraiment, c’est la constance.»

"},"type":"paragraph"},{"position":43,"text":{"fr":"

+

Qui l’eut cru? Il est efficace en désavantage numérique!

Tim Stützle qui connaît du succès à forces égales? Ça se peut. On s’y attendait.

Stützle qui produit en supériorité numérique? C’est pour ça qu’on l’a repêché!

Quand le jeune centre allemand s’illustre en infériorité numérique, par contre, on s’étonne un peu.

Personne ne nous avait dit qu’il était capable de briller dans cette phase du jeu.

Et pourtant...

«Au départ, nous n’étions pas convaincus», raconte D.J. Smith.

«Il contrôle vraiment bien ses carres. Il est capable de s’emparer avec une certaine facilité des rondelles libres. Ça lui permet de compléter des dégagements. Son talent naturel lui permet de faire tout cela.»

«Il lit bien le jeu. Quand il s’empare de la rondelle, il peut être très dangereux. Tout cela fait en sorte que ça devient naturel, pour moi, de l’utiliser en infériorité numérique.»

À son poste, devant le filet, le gardien Cam Talbot ne voit pas toujours les mêmes choses que l’entraîneur.

«À mon avis, c’est le sens du jeu de Tim qui lui permet de rapidement s’adapter. Il possède déjà l’expérience de l’avantage numérique. Ça lui permet de comprendre le jeu dans les unités spéciales. Ensuite, il est habile avec son bâton. Sa vitesse et sa mobilité lui permettent de se placer dans les corridors de passes et de tirs. Quand il réussit à placer son bâton dans la ligne de passes, il peut être dangereux. Les autres équipes n’ont pas le choix de le respecter, pour cette raison.»

Stützle pourrait bien, éventuellement, céder sa place à d’autres. Si ça se produit, ça n’aura rien à voir avec son talent.

«Le problème, c’est qu’il passe trop de temps sur la patinoire. Cette semaine, contre les Penguins de Pittsburgh, je lui ai donné 26 minutes de jeu. C’est un peu trop. Dans un monde idéal, Tim passerait entre 21 et 22 minutes par match sur la glace. Pas plus.»

Smith ne prendra pas la décision de modifier ses unités spéciales à la légère. «J’ai de plus en plus l’impression que Tim est notre meilleur attaquant en désavantage numérique.»

Smith en est tellement convaincu, qu’en ce moment, il lui arrive même d’envoyer son jeune centre sur la patinoire lors des délicates opérations à trois contre cinq.

«C’est une grosse responsabilité, pour un jeune homme d’à peine 20 ans, de jouer à trois contre cinq. En ce moment, à mon sens, il représente notre meilleure option.»

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«Vous savez ce qui m’impressionne le plus, chez lui? Il est capable de s’auto-évaluer. Quand il joue un mauvais match, nous n’avons pas besoin de lui dire», a-t-il déclaré.

Encore une fois, je vous rappelle que je spécule. Samedi soir, Smith a peut-être fait savoir à quelques joueurs qu’ils ne connaissaient pas une très bonne semaine.

Stützle n’avait peut-être pas besoin qu’on lui rappelle, justement. Il en était peut-être déjà conscient. Comme son coach, il n’aime pas perdre.

Le reste, ça se passe dans le moment. C’est le mécontentement d’un employé envers son patron. C’est de la colère ordinaire.

C’est le genre de choses qui se produit, sans doute chaque semaine, dans les bureaux de Travaux publics et services gouvernementaux Canada. La différence, c’est que le fonctionnaire n’est pas filmé. Sa réaction n’est pas retransmise, en direct, dans des milliers de foyers.

Ça pourrait être aussi simple que ça.

••••

Il n’y a pas 12 façons d’interpréter les propos d’après-match de D.J. Smith, par contre.

«On va brasser les cartes de nos neuf premiers attaquants. On va mettre un gros travailleur dans chaque trio», a-t-il annoncé.

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Cet hymne du Hart Brothers Band célèbre un homme au coeur brisé qui noie sa peine en buvant du Jack Daniels, du Jim Bean et même du «moonshine».

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L’histoire ne dit pas si Smith préfère tomber dans le Jameson lorsqu’il a de la peine, mais si c’est le cas, il avait certes de bonnes raisons de le faire lors de la journée de congé de dimanche, alors que son club lui a donné des maux de tête dignes d’une cuite au bourbon, ou pire, à la téquila.

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Après le cuisant revers de 5-1 des siens aux mains des Jets de Winnipeg samedi soir dans un Centre Canadian Tire rempli à capacité, au lendemain de celui de 4-1 à Pittsburgh, le pilote a promis qu’il effectuerait un remaniement en profondeur de ses trios à temps pour la pratique de lundi matin.

"},"type":"paragraph"},{"position":4,"text":{"fr":"

«Nous allons mélanger le ‘top 9’. Il y a des gars qui sont dans les moins chaque soir. Ça ne peut pas continuer, a-t-il lancé sur un ton dépité. C’est de ma faute alors que je leur permets de continuer à jouer ensemble, ou à certains gars de rester ensemble. S’ils allouent des buts, ça ne fonctionne pas, donc nous allons mettre un travailleur sur chaque ligne. Nous allons resserrer notre jeu (‘grind’, en anglais) pour nous sortir de cette mauvaise séquence.»

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Smith espérait que son club revienne dans la course pour une place en séries au cours du mois de janvier, mais après quatre défaites à leurs cinq dernières sorties, le dossier des Sénateurs est de 4-6-0 au cours de ce mois «crucial». Leur fiche cumulative est de retour bien sous la barre des ,500 à 20-23-3 et ils sont à égalité avec le Canadien de Montréal au dernier rang de la division Atlantique avec 43 points, le club de la capitale n’apparaissant devant le Tricolore au classement que parce qu’il a joué un match de moins. Les deux clubs vont s’affronter lors d’une série aller-retour samedi (au CCT) et mardi (au Centre Bell) prochains, avant une pause de 10 jours pour le Match des étoiles.

"},"type":"paragraph"},{"position":6,"text":{"fr":"

Auparavant, les Sénateurs vont recevoir les Islanders de New York mercredi, avant de se rendre à Toronto vendredi pour une Bataille de l’Ontario contre les Maple Leafs.

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Il sera intéressant de voir quels trios Smith va concocter pour la visite de Jean-Gabriel Pageau et compagnie, mais il semble acquis que Drake Batherson était un des joueurs visés par son commentaire sur les différentiels, lui qui est bon dernier dans la LNH -- ou premier pour le «veston vert» décerné annuellement par l’ancien Sénateur Mike Commodore sur Twitter -- avec sa fiche de moins-32, à laquelle il a ajouté un moins-2 samedi en étant sur la glace pour deux buts, alors que son centre Tim Stützle était à moins-3 tout comme le défenseur Thomas Chabot.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Jean-Gabriel Pageau et les Islanders de New York seront en visite à Ottawa, mercredi."},"contentType":"image","credits":{"fr":"PC, DARRYL DYCK"},"position":8,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff62eb1cb-8238-44c9-8c1a-5ec8d7122fd1.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":9,"text":{"fr":"

Le différentiel de plus et moins n’est pas le meilleur indicatif du jeu d’un joueur, il y a des statistiques «avancées» qui offrent une meilleure illustration, mais elle demeure quand même révélatrice d’une manière générale. Et celle-ci montre bien que les Sénateurs en arrachent encore et toujours dans leur territoire, sans aide récemment de leurs gardiens.

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Après Batherson, les pires différentiels appartiennent à Alex DeBrincat (moins-18), Shane Pinto (moins-17), Chabot et Travis Hamonic (moins-14), Brady Tkachuk (moins-13), Stützle (moins-12), suivis de «travailleurs» du quatrième trio comme Austin Watson et Mark Kastelic (moins-10). Tyler Motte, présentement blessé, et Mathieu Joseph, qui revient d’une blessure, sont les seuls qui sont du côté positif, à plus-3 et plus-2, respectivement (Artem Zub est à 0, lui).

"},"type":"paragraph"},{"position":11,"text":{"fr":"

«Il n’y a qu’une façon de gagner dans la LNH et c’est en jouant serré en défensive, peu importe à quel point vous avez des habiletés», continue à maintenir Smith.

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On verra bien ce qui va sortir du mélangeur de l’entraîneur après sa journée de dimanche pour ruminer tout ça.

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Le défenseur Jacob Bernard-Docker a été rétrogradé au club-école de Belleville."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Droit, Patrick Woodbury"},"position":13,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F5e2f36aa-4a24-46d3-bb4b-f0cba0179464.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":14,"text":{"fr":"

Bernard-Docker à Belleville

Avec trois jours sans match, les Sénateurs ont rétrogradé le défenseur Jacob Bernard-Docker à leur club-école de Belleville dimanche matin, histoire sans doute de sauver quelques dollars. Il pourra toujours revenir à Ottawa pour le match de mercredi, à moins que l’un ou l’autre d’Artem Zub ou Nikita Zaitsev, ou les deux, ne soit prêt à revenir au jeu contre les Islanders. Le second a patiné avec ses coéquipiers au cours des derniers jours alors qu’il se remet d’un pied endolori en bloquant un tir, le même genre de blessure qui a renvoyé Zub sur la touche. Le partenaire régulier de Thomas Chabot a raté les quatre dernières parties, alors que Zaitsev a raté un 12^e match samedi contre Winnipeg. Bernard-Docker a joué 13 parties dans la LNH cette saison, récoltant une passe avec un différentiel de moins-3.

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Deux défaites du club-école

Comme le «grand club», les petits Senators de Belleville ont perdu deux matches en deux soirs vendredi et samedi, 4-3 contre les Marlies de Toronto puis 4-2 face aux Bears de Hershey, chaque fois à domicile au CAA Arena. Le gardien Kevin Mandolese a été d’office pour ces deux parties alors que Mads Søgaard était au rancart avec une blessure à un genou et qu’Antoine Bibeau est blessé à une main, lui. Belleville avait un gardien d’urgence du nom d’Alex Horawski sur le banc, ce dernier ayant brièvement joué pour l’université Queen’s à Kingston (quatre parties) et dans l’ECHL (un match avec Terre-Neuve).

"},"type":"paragraph"},{"position":16,"text":{"fr":"

L’attaquant originaire d’Orléans Scott Sabourin a compté son 13^e but de la saison samedi contre Hershey, un sommet en carrière pour le vétéran qui est à un but du sommet des buteurs de son équipe appartenant à Rourke Chartier, qui est présentement sur la liste des blessés à Ottawa.

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Le club de Troy Mann a un dossier de 15-20-3-1 et occupe le sixième rang de la division Nord alors que seuls les cinq premiers se qualifient pour les séries.

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C’est une annonce assez importante.

Encore une fois, je pourrais me tromper. J’ai l’impression que ce n’est pas quelque chose qu’il a déclaré parce qu’il était fâché. C’est probablement une décision qu’il mûrit depuis un certain temps.

Il a passé la moitié du calendrier régulier à tenter de gagner en réunissant tous les attaquants de talent qu’on lui a donné au sein de deux trios dangereux. Ça n’a pas fonctionné.

«Dorénavant, je vais tâcher d’avoir un gros travailleur dans chaque trio», a-t-il affirmé.

On ne pourra pas reprocher à Smith de ne pas essayer.

Le monde du hockey nous a rappelé, ce week-end, à quel point le métier d’entraîneur-chef est ingrat. À Vancouver, un directeur général qui a beaucoup d’expérience, mais très peu de classe, a humilié publiquement son entraîneur pendant une - trop - longue période, avant de finalement lui montrer la porte.

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Les Canucks ont annoncé la décision dimanche. Dans un communiqué, ils ont précisé que le vétéran homme de hockey sera remplacé par Rick Tocchet, un ancien entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay et des Coyotes de l'Arizona.

«Rick Tocchet apporte à cette équipe un important bagage de connaissances, autant dans une perspective d'instructeur que de joueur», a expliqué le directeur général Patrik Allvin dans le communiqué officiel.

«Il a accumulé plus de deux décennies d'expérience comme instructeur, guidant des équipes aux styles variés. À titre de joueur, il a affiché un haut niveau de force de caractère, de combativité et d'intensité, tout en accumulant d'impressionnantes statistiques offensives.»

En plus de Boudreau, l'instructeur-adjoint Trent Cull a aussi été démis de ses fonctions.

L'équipe a ajouté Adam Foote au poste d'instructeur-adjoint et Sergei Gonchar dans un rôle d'instructeur responsable du développement de la défensive.

«Ces deux hommes ont connu de longues et fructueuses carrières comme défenseurs dans la LNH et ensemble, ils fourniront un large éventail d'expertise dans les deux aspects du travail de défenseur», a aussi affirmé Allvin, au sujet de Foote et de Gonchar.

«Tocchet, Foote et Gonchar apportent tous un palmarès de champions à l'organisation et nous avons hâte de leur souhaiter la bienvenue à Vancouver.»

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Les changements derrière le banc des Canucks ont été annoncés au lendemain d'une défaite de 4-2 contre les Oilers d'Edmonton. Pour les Canucks, il s'agissait d'un troisième revers consécutif et d'un neuvième échec à leurs 10 dernières rencontres.

Les Canucks (18-25-3) ont gaspillé des avances d'au moins deux buts lors de huit de leurs défaites cette saison. Avant les parties de dimanche, ils occupaient le sixième échelon dans la section Pacifique, à 14 points d'une place qui leur donnerait accès aux séries éliminatoires.

Boudreau a été embauché le 6 décembre 2021, en relève à Travis Green. Après son entrée en scène, les Canucks ont affiché un dossier de 32-15-10 jusqu'à la fin de la saison, mais ont raté les séries par cinq points.

Âgé de 68 ans, Boudreau affiche un dossier global de 617-342-128 en 15 saisons à titre d'entraîneur-chef.

Le bruit courait depuis un certain temps déjà que les Canucks prévoyaient effectuer un changement d'entraîneur-chef.

Samedi, après la défaite de son équipe, Boudreau a pris un peu de temps pour se placer debout sur le banc des joueurs et applaudir les spectateurs, pendant que ceux-ci chantaient «Bruce, there it is!» sur l'air de «Whoomp ! (There it is) du duo américain Tag Team.

«Je voulais simplement savourer le fait de regarder vers les gradins, car qui sait si j'aurai un jour cette chance à nouveau», a-t-il déclaré. «Et juste garder ça dans mon esprit et dans la mémoire, laisser ça brûler là pour toujours.»

Après les succès de la saison dernière, les attentes envers les Canucks étaient élevées à l'aube de la campagne 2022-23.

«Ne pas participer aux éliminatoires serait un désastre pour nous», avait reconnu Boudreau avant le début du camp d'entraînement.

«Mais pour participer aux éliminatoires, nous devons faire mieux et jouer avec plus de régularité pendant 82 parties, pas seulement 56 matchs ou quel que soit le nombre. (...) Si nous n'atteignons pas nos objectifs cette année, je qualifierais cela d'échec.»

Les Canucks ont perdu leurs sept premières parties de la saison et sont devenus la première formation dans l'histoire de la LNH à perdre ses quatre premières rencontres après avoir laissé filer des avances d'au moins deux buts lors de chacune d'elles.

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À Ottawa, Pierre Dorion fait les choses convenablement. Publiquement, il continue d’accorder son soutien à son homme de confiance des quatre dernières années.

La pression qui repose sur les épaules de Smith n’est pourtant pas moins forte. Le type est parfaitement conscient du contexte. Les gens ont souvent la mémoire courte. S’il se retrouve au chômage, en 2023, on se souviendra surtout de la dernière saison décevante des Sénateurs. Il serait facile d’oublier tout le travail qui a été accompli durant les trois campagnes précédentes.

Tim Stützle est devenu un jeune centre fort respecté, dans la LNH, en travaillant avec Smith. On l’a bien accompagné. On lui a donné tout l’espace dont il avait besoin pour apprendre son métier.

On pourrait dire la même chose de la plupart de ses jeunes coéquipiers.

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