{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"cbthompson@ledroit.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffdc9220f-4cc2-4911-8b22-99be3ea38bc7.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Claudia Blais-Thompson","source":"Le Droit"}],"channel":"Théâtre","chapters":[{"position":0,"text":"

Enfant, la chorégraphe et directrice artistique Hélène Langevin descendait l’escalier vers le sous-sol de sa grand-mère pour y retrouver des coffres en bois contenant des robes à crinoline, des chapeaux haute forme et des souliers avec lesquels elle se déguisait.

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«J’avais peur de descendre parce que c’était un petit escalier en bois qui craque sur de la terre battue, explique-t-elle. Il y avait une lumière dans le fond avec une petite corde. C’est épeurant pour quelqu’un qui a huit ans, mais en même temps c’était excitant de se déguiser.»

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Les images de ce souvenir ont appuyé le terrain de jeu sans limites de Glitch destiné aux 6 à 12 ans. Sur scène, quatre danseurs (José Flores, Marianne Gignac-Girard, Chloé Ouellet-Payeur et Gabrielle Surprenant-Lacasse) amorcent une descente vers l’inconnu où l’imaginaire règne. Ils découvrent dans ce lieu mystérieux, un cinquième personnage, un laser, un faisceau lumineux qui dirige le jeu, crée le rythme et les mouvements.

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«Le laser n’est pas juste une ambiance, précise Hélène Langevin. Il y a un volume dans cette lumière. Il bouge, change de formes, se déplace. Le laser décide d’ouvrir un coffre. Ce qui en sort, ce sont des costumes qui dictent le style de danse.»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Dans le monde sublimé de Glitch, de curieux personnages apparaissent.","contentType":"image","credits":"Suzane ONeil","position":4,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffb22b8e4-a06f-4047-87ce-292c35daf4ab.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

On bascule alors dans une autre dimension, dans un tableau surréaliste peuplé de curieux personnages. Dans ce monde sublimé, le «glitch» agit comme une rupture de tons, d’espaces et de temps. Sa présence – entre fantasmagorique et magnétique – accentue le sentiment d’étrangeté.

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Hélène Langevin a «tricoté» les chorégraphies qui forment Glitch avec la chorégraphe Audrey Bergeron. Ensemble, elles ont travaillé la dynamique des corps à partir des costumes découverts dans les coffres du sous-sol. Et quand leurs idées n’étaient pas suffisamment étranges pour cette création, elles s’en défaisaient.

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«Le leitmotiv, c’est l’étrangeté dans ce vieux théâtre.[…] Qu’est-ce qui se passe dans ce théâtre pour créer la danse? La danse sert le propos. Je ne travaille pas seulement qu’un spectacle de danse. Je travaille une oeuvre, un ensemble.»

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Lumière, scénographie et costumes cohabitent dans cette neuvième création, d’une durée de 55 minutes, de la compagnie de danse destinée exclusivement au jeune public, Bouge de là. Hélène Langevin croit être une artiste en arts visuels – ou plutôt multidisciplinaire, enchaîne-t-elle – amoureuse de la lumière et des couleurs. À travers ses oeuvres, elle explore la théâtralité pour créer un langage unique pour les enfants.

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«Quand tu fais un spectacle pour jeune public, tu dois rivaliser contre les films, Disney, le Cirque du Soleil et les jeux vidéo. Toi, tu arrives avec des corps dansants. Juste de la danse, ça ne fonctionne pas. Il faut utiliser la scène pour être magique. J’aime beaucoup le visuel et je laisse le champ libre à mes concepteurs de lumière. C’est tout l’enrobage qui fait que c’est un spectacle visuel. Tu embarques dans une œuvre.»

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Le corps du danseur parle au corps de l’enfant sans passer par l’intellect. Les réactions sont nombreuses devant les interprètes qui «expérimentent une diversité d’états».

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«Le mouvement parle au mouvement, dit-elle. Les enfants imitent. J’ai appris au fur et à mesure de mes spectacles de mélanger. Il faut que le théâtre soit dans la danse, la danse dans le théâtre et dans l’ombre. Le corps est l’outil de mes médiums. Mais après, c’est comment je les mélange pour créer une unité.»

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Devant Glitch, les plus jeunes s’exclament par la surprise et l’émerveillement, alors que les 10 à 12 ans sont plutôt concentrés et analysent ce qui s’opère sous leurs yeux, observe Hélène Langevin.

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«L’imaginaire d’un enfant de 10 à 12 ans comprend différemment qu’un enfant de première année, mais ça fonctionne. Ils comprennent ce qu’ils veulent comprendre. C’est une belle réception.»

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Glitch est notamment présenté à Québec (22-23-25-26-27-28 et 29 janvier), à Gatineau (31 janvier et 1er février), à Saguenay (5-6 avril), à Trois-Rivières (16 au 18 avril) et à Sherbrooke (7-8 mai).

Renseignement: https://bougedela.org/fr

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