Le Canadien ne peut pas se permettre de perdre le contrôle de ses émotions

Le département de la sécurité des joueurs a indiqué avoir sanctionné Matheson pour obstruction. Après coup, Matthew Tkachuk a voulu rendre à Matheson la monnaie de sa pièce.

Martin St-Louis reconnaît qu’une mauvaise gestion des émotions de la part de son club a mené à la débandade en deuxième période, jeudi soir face aux Panthers de la Floride.


Le Canadien a alors accordé cinq buts, dont quatre en désavantage numérique, et il a éventuellement perdu 6-2.

«C’est un jeu d’émotion, mais il ne faut pas perdre le contrôle de ses émotions, a rappelé St-Louis, vendredi après-midi. Hier (jeudi), nous avons commis beaucoup d’erreurs à cause de nos émotions. Nous nous sommes perdus dans le match un peu.

«Nous allons essayer de trouver des façons d’aider le groupe à ne pas se perdre dans ses émotions, à rester à la tâche, à rester plus calme.»

St-Louis a noté que les deux punitions pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire tard en deuxième période reflétaient cette mauvaise gestion des émotions.

«Ça vous fait réaliser que vous ne réfléchissez plus à cause de vos émotions», a-t-il souligné.

Le Canadien est une équipe jeune. Elle est en apprentissage. Le défenseur David Savard, qui aécopé une punition d’inconduite, croit cependant que le Canadien a éventuellement bien réagi en troisième période.

«C’était seulement 2-0 avec un peu plus de cinq minutes à faire (en deuxième période), a rappelé Savard. Le match aurait été différent si nous n’avions pas donné trois buts en fin de période.

«Il y a eu un enchaînement de mauvaises décisions et nous nous sommes tirés dans le pied, a-t-il ajouté. Il y avait beaucoup de frustration. Mais j’ai aimé notre réaction en troisième période. Nous avons joué avec énergie. Nous sommes restés unis et nous nous sommes défendus.»

Tout a déboulé pour le Canadien après une contestation perdue sur le premier but des Panthers. Le gardien Samuel Montembeault a été embêté par l’attaquant des Panthers Matthew Tkachuk au moment où il plongeait dans l’espoir d’arrêter un lancer de Sam Reinhart.

Les responsables vidéo de la LNH ont appuyé les arbitres, qui ont jugé que le contact entre Tkachuk et Montembeault n’avait pas eu d’incidence sur le résultat.

«J’aurais pu plonger et faire un arrêt spectaculaire. On ne sait jamais», a dit Montembeault, vendredi.

«Nous pensions pouvoir revirer la situation de bord, a ajouté Savard. Est-ce qu’il aurait fait l’arrêt sans le contact? Je ne le sais pas. Mais il n’avait aucune chance en raison du contact. C’est discutable comme décision.»

St-Louis est 0-en-2 cette saison quand il conteste un but de l’adversaire parce qu’il croit qu’il y a eu obstruction contre son gardien. Il est 0-en-4 depuis le début de sa jeune carrière d’entraîneur.

Par ailleurs, l’attaquant Kirby Dach n’a pas participé à l’entraînement du Tricolore, vendredi. Il a plutôt profité d’une journée de traitements. Pour sa part, Montembeault s’est entraîné en solitaire avec l’entraîneur des gardiens Eric Raymond.

St-Louis n’a pas voulu discuter de changements possibles à sa formation.

Le Canadien reprendra le collier samedi, quand il accueillera les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell.

Matheson sort le porte-monnaie

Le défenseur Mike Matheson a écopé une amende de 5000 $ US de la LNH pour un coup dangereux contre l’attaquant des Panthers Eric Staal.

L’incident est survenu tard en première période, jeudi. Alors que les deux joueurs patinaient vers la zone du Canadien pour récupérer la rondelle, Matheson a freiné et a donné un solide coup d’épaule à Staal.

Le vétéran attaquant a perdu l’équilibre en voulant se relever rapidement. Il a finalement été en mesure de rentrer au banc par ses propres moyens quelques secondes plus tard. Il a ensuite pris la direction du vestiaire après l’arrêt de jeu suivant et n’est pas revenu au jeu.

Matheson n’a pas été puni sur la séquence.

Le département de la sécurité des joueurs a indiqué avoir sanctionné Matheson pour obstruction.

Le montant sera remis au fonds d’urgence des joueurs.