C’est la vice-présidente, Dina Boluarte, qui a pris sa place tout en instaurant l’état d’urgence dans plusieurs régions du pays de même que la suspension de plusieurs droits constitutionnels (liberté de réunion, de circulation, etc.). 

Mais le peuple péruvien n’est pas dupe. Cette prise du pouvoir, non démocratique, a engendré une grande révolte qui se généralise dans plusieurs régions du pays. En effet, des barrages routiers sont mis en place dans onze régions sur vingt-cinq.

Les demandes du peuple péruvien

Le peuple péruvien exige la démission de Mme Boluarte, l’organisation d’une élection générale et l’arrêt de la répression envers les manifestantes et manifestants, de même que la libération du président Castillo. 

D’ailleurs, cette répression a provoqué la mort de quarante-deux personnes sur une période de cinq semaines. Le peuple péruvien refuse avec fermeté l’instauration d’une dictature à la solde des pouvoirs économiques nationaux et transnationaux.

Le gouvernement canadien doit agir

Plusieurs chefs d’État se sont exprimés face à cette situation de crise, dont le Canada. Mais il faut aller plus loin en dénonçant avec force cet abus de pouvoir. Il s’avère aussi important de dénoncer l’intervention des compagnies minières canadiennes - elles reçoivent le soutien du gouvernement canadien à plusieurs égards - qui pillent le pays de ses richesses naturelles tout en niant les droits des peuples autochtones et leur souveraineté sur le territoire.

La CQMMF est solidaire avec la population péruvienne et avec les militantes de la Marche mondiale des femmes qui affrontent avec beaucoup de courage la répression féroce et brutale. Le gouvernement canadien doit sortir des discours et agir concrètement pour défendre les choix démocratiques du peuple péruvien!

Marie-France Benoit, membre du Comité de coordination de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) 

Marie-Hélène Fortier, coordonnatrice de la La coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF)