{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"email":"smarcotte@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fe69307ab-2dae-446e-92d0-2dd47f637b69.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Sophie Marcotte","source":"Le Soleil"}],"channel":"Restaurants","chapters":[{"position":0,"text":"

J’étais très excitée d’aller au Melba le 6 janvier dernier. Parce que c’était la première fois que je sortais et que je voyais du monde depuis le 18 décembre (merci, COVID), mais surtout parce que le resto de Guillaume St-Pierre (Battuto), Alexandra Roy et Charles Provencher-Proulx figurait dans les palmarès 2022 de plusieurs blogues et magazines. Bref, j’avais hâte.

Situé devant le parc Durocher, l’endroit est coquet, nimbé d’une aura rétro aux touches Art déco. Il y a du vieux rose, du terrazzo, du marbre, du velours, la lumière est doucement tamisée, la taille de la salle (36 places) est parfaite. J’avais réservé à l’îlot central à l’aveuglette : j’ai découvert en entrant qu’il s’agissait d’un comptoir légèrement surélevé où sont entre autres gardées au frais des bouteilles de vin, et qui offre une vue directe sur la cuisine semi-ouverte. Très rassembleur et au cœur de l’action.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Absolument splendide, la salle à manger est un cocon accueillant aux touches Art déco.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F1bcadbaa-9dd3-425e-ada3-837b9bd1e114.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Le concept culinaire ne déroutera personne : des plats à partager, décrits par quelques ingrédients. Exemple : échine de porc, endives, lentilles, sauce poivrade. David et moi parcourions déjà la courte carte des yeux lorsque nos amis Karine et Patrick sont arrivés. Il fallait fêter ces retrouvailles avec la vie normale! Karine a pris un mousseux québécois, Patrick, une bière, et David et moi, un blanc Roussette de Savoie d’un cépage que je ne connaissais pas, l’altesse — pas tout à fait assez acide à mon goût.

Nous avons entamé les festivités par trois hors-d’œuvre à partager, avec une préférence unanime pour le plus simple du lot : une trempette chaude aux artichauts et Ti-Brin, un triple crème de la Fromagerie du Presbytère. Si vous en avez déjà cuisiné une à base de fromage à la crème, reléguez votre souvenir aux oubliettes. Ayant été passée au siphon, celle-ci était légère comme une brise d’été. Une fois les chips maison terminées, j’ai dû me retenir à deux mains pour ne pas finir le bol à la cuillère.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Du côté des plats froids, l’assiette de poireaux fondants et moules fumées était fameuse. Une rouille et des cubes de gelée de fumet de poisson au pastis rehaussaient habilement les saveurs.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche","position":3,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ffce2e67a-7334-4555-aa41-cab5883862bd.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

J’ai aussi beaucoup aimé les barbajuans, des chaussons frits souvent farcis de bette à carde et ricotta populaires dans le coin de Menton et de Monaco, ai-je appris grâce à Google. Façonnés comme des raviolis, ceux du Melba étaient ce soir-là garnis de boudin chaud et coulant aux épices bien présentes, et servis sur une émulsion à l’ail noir. Une belle profondeur de saveurs, et une incarnation du désir des chefs Roy et Provencher-Proulx de réinterpréter des plats qu’ils avaient goûtés ou cuisinés en France, où ils ont travaillé. Moi qui adore les fondues au fromage, j’ai aussi été charmée par les malakoffs au gruyère en bâtonnets, garnis d’une purée d’olives noires et d’oignons caramélisés. Très craquante, leur base faite de pain engendrait un contraste de textures absolument séduisant.

Mémorables gnocchis

Sur les conseils de la serveuse, qui a été bien formée par le sommelier et gérant de salle Marc Lamarre, nous avons commandé un Beaujolais en Besset du Domaine de FA qui s’est révélé une splendide découverte : fruité, d’une belle longueur, léger mais avec du caractère. Mon genre. Le premier plat froid que nous avons goûté m’a un peu laissée sur ma faim : malgré son élégante présentation et l’apport vivifiant du coulis de cresson et des fines tranches de chou-rave, le flétan mariné façon brandade était complètement masqué par les pommes de terre. Par contre, l’assiette de poireaux était fameuse : cuits sous vide et hyper fondants, les légumes étaient surmontés de moules fumées et accompagnés d’une rouille et de cubes de gelée de fumet de poisson au pastis. Harmonie en bouche : impeccable. Jeu de textures : très agréable.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Le plat qui a ravi toute notre tablée : les gnocchis à la parisienne (en pâte à choux) avec velouté de courge, oignons perlés poêlés et fromage Louis d’or râpé.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche","position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F0bf5fc73-724f-4861-a256-bcd4459dcb5e.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

Le point culminant du repas est arrivé juste après. Une véritable fête que ces gnocchis à la parisienne, donc faits de pâte à choux plutôt que de pommes de terre! Dès qu’ils touchaient la langue, ils s’évaporaient comme par magie contre le palais. En plus, ils baignaient dans un délicat velouté de courge agrémenté d’oignons perlés poêlés et de graines de citrouille, le tout parsemé de Louis d’or râpé (mon fromage favori). On n’a gaspillé aucune goutte de sauce en raclant les parois du bol avec un morceau de pain maison, une «petite fesse» chaude et délicieuse.

Alors que nous dégustions un excellent baba au rhum servi avec suprêmes d’agrumes et chantilly au chocolat blanc et cardamome, entourés de clients bavards et enthousiastes qui semblaient avoir autant de plaisir que nous, nous n’avons pu que convenir d’une chose : ce Melba est promis à un aussi bel avenir que son cousin italien, le Battuto.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"L'extérieur du Melba, rue Saint-Vallier Ouest ","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche","position":7,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F9e146e44-a925-4f2e-909d-ac2e8c9c99d0.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

AU MENU

RESTAURANT MELBA
398, rue Saint-Vallier O.
418 614-3042
restaurantmelba.ca

Ouvert le soir du lundi au vendredi
Bouteilles de vin de 49$ à 145$
Hors-d’œuvre de 6$ à 13$; plats de 18$ à 24$
Coût de l’addition pour un repas pour deux personnes avant taxes, pourboire et alcool (trois hors-d’œuvre, trois plats à partager, un dessert) : 107$

BRAVO : pour l’excellente cuisine française parfois québécisée, qui offre de belles surprises et est bonifiée de détails qui font la différence; les superbes présentations; la carte des vins originale et accessible; l’horaire (rares sont les bons restos ouverts le lundi).

BOF : le plat de flétan mariné mériterait d’être amélioré, et les petites personnes comme moi trouveront sans doute agaçant que les tabourets soient fixés au sol et donc impossibles à rapprocher de l’îlot central.

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