La décision prise par la station de ski, de concert avec ses partenaires de la Fédération internationale de ski, Canada Snowboard et Québec Snowboard, s’explique surtout en raison des températures élevées et de la pluie des dernières semaines qui ont fait fondre près de 26 centimètres le couvert de neige de la montagne.

La saga des remontées mécaniques que connait la station de ski de la région depuis la mi-décembre n'est qu’un facteur indirect du problème actuel, indique Guy Poupart, le président d’Association Québec Snowboard.

«On n’utilisait pas la gondole de toute façon, explique-t-il lors d'un entretien téléphonique. Tant que la chaise à bulles pouvait fonctionner, ça aurait été correct. C'est vraiment le redoux qu’on a eu dans le temps des Fêtes qui a été problématique. En soumettant le nombre de mètres cubes de neige qu’on avait besoin et les délais avec lesquels il fallait produire [cette neige], c’était difficile d’y arriver [pour février].»

La décision de la RBQ n'a rien changé

M. Poupart croit que la station de ski aurait fait face au même problème si elle avait pu se concentrer à produire de la neige plutôt que devoir gérer l’arrêt de fonctionnement des remontées mécaniques imposé par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) le mois dernier. «Le problème aurait été existant quand même, tranche-t-il. Ça aurait été un challenge, mais un challenge surmontable.»

Le Mont-Sainte-Anne estime avoir besoin d’une vingtaine de jours pour produire la quantité de neige demandée par les fédérations, délai s’ajoutant aux deux semaines de préparation du site. Québec Snowboard écarte le scénario de tenir l’événement dans autre montagne de la région. 

Si les organisateurs arrivent à reporter l’événement en mars, la partie n’est pas gagnée d’avance pour autant, précise Guy Poupart. «Plus on s’éloigne dans la saison, plus on augmente les chances d’avoir d’autres problèmes avec la température. À la fin mars, il y a des chances d’y avoir de la pluie, donc on devra produire encore plus de neige pour en avoir en masse.»

Grondin déçu

La première édition de la Bataille Royale devait être une occasion pour les gens de Québec d'encourager le double médaillé olympique de snowboard cross, Éliot Grondin, de Saint-Romuald.

L’athlète de 21 ans s’est dit «déçu» par le report de l'épreuve de la Coupe du monde dans sa province natale. «Je m’y attendais compte-tenu des circonstances actuelles, a-t-il réagi par voie de communiqué. C’est toujours plaisant de compétitionner à la maison devant nos familles et nos amis, et l’engouement y était certainement. J’espère sincèrement que ce n’est que partie remise.»

Il s’agissait d'un grand retour de l’épreuve de surf des neiges à Québec, la dernière compétition du genre ayant eu lieu en 2013. Des tentatives de ramener la Coupe du monde dans la région avaient été faites depuis, dont au Massif de Charlevoix, mais c’est finalement le Mont-Sainte-Anne qui avait obtenu le privilège de recevoir l'événement. 

Un événement attendu 

Environ 90 athlètes et près de 200 personnes en comptant leur entourage étaient attendus à Québec au début du mois de février. 

En pause, la saison de snowboard cross reprendra les 27 et 28 janvier à Cortina d’Ampezzo, en Italie.