Un gain convaincant des Sherbrookois, pourtant privés de trois gros morceaux de leur formation partante, les vétérans Joshua Roy, David Spacek et Tyson Hinds, tous absents en raison du Mondial junior.
Jonathan Deschênes, le remplaçant de Stéphane Julien, lui aussi retenu à Halifax, s’en félicitait au lendemain de la défaite de 6 à 5 des siens subie contre les Cataractes de Shawinigan à domicile.
«On s’était parlé de notre effort défensif, qu'il fallait avoir un peu plus de chien dans notre game, racontait Deschênes. Aujourd’hui [samedi], c’est tout le monde qui est monté dans le bateau et qui a bien joué défensivement en bloquant des tirs. Ce n’était pas parfait, mais l’effort qu’on a déployé, c’est ce qu’on avait besoin de faire pour gagner un match comme celui-là.»
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En plus de Justin Gill (deux buts et une aide), Ethan Gauthier (deux passes) et Olivier Adam (27 arrêts) c’est la profondeur du Phœnix qui a mal fait paraître les Diables (très) beiges, samedi. Les défenseurs Christophe Rondeau et Joe Fleming ont joué un match «exceptionnel» à ses yeux, sans parler de Maxime Côté, qui est allé chercher un «gros but bonus» ont beaucoup aidé la cause des vainqueurs.
Cette deuxième victoire de suite des Sherbrookois contre les meneurs du classement général envoie-t-elle un message à l’ensemble de la ligue à l’aube du dernier blitz de la saison 2022-23? Pas aux yeux de l’as buteur, Justin Gill, qui avait encerclé la date du rendez-vous du 31 décembre sur son calendrier.
Dans le camp perdant, les joueurs et l’entraîneur déploraient d’avoir dû jouer du hockey de rattrapage, offrant un terne spectacle aux 16 017 amateurs présents.
«Ça fait une couple de games qu’on ne commence pas comme il faut, dénonçait le capitaine Théo Rochette. Il va falloir arranger ça assez vite parce que ça commence à nous faire mal dans des games de même. En troisième, on avait vraiment le momentum, mais c’est le début de match qui nous a fait mal.»
Avant de s’attarder au déroulement du match en tant que tel, le pilote Patrick Roy a préféré parler du calendrier et de la qualité de la glace médiocre du Centre Vidéotron. La performance de ses ouailles a souffert, croit-il, du voyage aller-retour de l’avant-veille à Baie-Comeau.
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Le calendrier et la glace
«C’est sûr que je ne suis pas content du résultat, a reconnu Roy avant de s’enflammer à propos du calendrier. Combien de matchs dans l’année Baie-Comeau joue le surlendemain après être rentré à la maison? Casse-toi pas la tête, la réponse, c’est zéro. […] C’est pas facile de revenir de là-bas, c’est tough, on rentre tard, les gars dorment mal.»
Regrettant le manque de «caractère» et les jambes molles de ses hommes, le pilote québécois reprochait aussi aux préposés du Centre Vidéotron la piètre qualité de la surface glacée.
«La glace est archi mauvaise! a-t-il insisté. Un moment donné, il va falloir qu’il y ait quelqu’un qui le dise. Elle est archi mauvaise et on dirait qu’on joue avec une balle de tennis [tellement la rondelle sautille lors des parties] et ça ne nous a pas aidés cet après-midi. Je ne cherche pas d’excuses pour nos joueurs et on va assumer notre contre-performance. Je m’attendais à mieux de notre part.»
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Pas d'inquiétude
C’est au pic et à la pelle et non dans la dentelle que Québec pourra battre Sherbrooke et les autres puissances du circuit en deuxième moitié de saison, prévient l’entraîneur-chef. Samedi, ses Remparts ont «manqué de focus», écopé de mauvaises pénalités, «cherché le jeu parfait» et se sont «compliqués la vie», des pièges qu’ils devront éviter à partir de la mi-janvier.
«Il va falloir jouer du gros hockey pour battre cette équipe-là, a reconnu Roy. Oui, on a du talent et des skills, ça va bien contre Baie-Comeau et les équipes du bas de classement, mais contre les bonnes équipes, il va falloir sortir le pic et la pelle. […] Leur aspect physique [des joueurs du Phœnix] semble déranger beaucoup de gens, mais moi ça ne me dérange pas. Je sais que notre équipe est capable de répondre à ça.»
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Théo Rochette ne semblait pas inquiété plus qu’il ne faut des deux derniers revers contre Sherbrooke. «C’est une bonne équipe, c’est toujours de bons matchs contre eux autres, a ajouté Rochette. C’est à nous de trouver des façons de gagner. Ce sont des matchs difficiles à gagner, mais il faut trouver un moyen.»
Une motivation pour la suite
Jérémy Langlois, qui en était à son baptême de feu dans l’uniforme rouge et noir, a «hâte pour la suite», lui qui a lu la déception dans les yeux de ses nouveaux coéquipiers. «Ce n’était pas le résultat qu’on voulait, c’est sûr qu’on va se reprendre, a réagi le petit nouveau à la ligne bleue. Ça va juste nous pousser à être meilleurs lors du prochain match.»
Le prochain match des Remparts est prévu le 4 janvier à Drummondville et celui du Phœnix, le même jour, contre les Huskies de Rouyn-Noranda au Palais des sports Léopold-Drolet.
L'Océanic s'incline et le Drakkar remonte
À Rimouski, la performance inspirée de William Dumoulin (deux buts et une aide) n’a pas suffi, l’Océanic s’inclinant 5 à 4 contre les Voltigeurs de Drummondville. Le gardien visiteur, Riley Mercer, a repoussé 38 rondelles.
Le Drakkar a comblé deux déficits de trois buts (4 à 1 et 5 à 2) pour finalement l’emporter 6 à 5 contre les Saguenéens au Centre Georges-Vézina de Chicoutimi. Du côté de Baie-Comeau, Marshall Lessard a terminé l’année en beauté en marquant deux fois, dont le but vainqueur en prolongation.