{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8c6b4f48-b826-4fbb-916d-36ffe20676d4.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Chroniqueur"},"email":"mmoisan@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm-v2.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F2d22abfa-71c4-407b-b6e3-c70f964e34fd.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","location":"Québec","name":"Mylène Moisan","source":"Le Soleil","twitter":"mylenemoisan"}],"channel":"Mylène Moisan","chapters":[{"position":0,"text":"

Papy au musée

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Clément Gravel","contentType":"image","credits":"Archives Le Soleil, Yan Doublet","position":1,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc407afdb-c7e5-458a-823f-8bfefca2dbc7.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

C’était il y a quatre ans et demi, la chronique s’appelait «306 fois je t’aime», c’était l’histoire de Clément Gravel qui s’était mis à la peinture à 91 ans après le décès en 2016 de sa Pauline d’amour et qui continuait de l’aimer en peignant pour elle, il avait fait 306 tableaux.

Il a fêté ses 98 ans en septembre.

De sa maison de Saint-Nicolas, quelques-unes de ses œuvres se sont retrouvées, imaginez-vous donc, au Musée national des beaux-arts du Québec, où elles sont exposées depuis avril, et ce, jusqu’au 8 mars dans le corridor Riopelle.

Sa fille Nicole m’a écrit récemment pour me donner des nouvelles de son paternel et aussi de l’exposition, de l’effet qu’elle a eu sur ceux qui se sont arrêtés devant ses œuvres ou qui ont visionné la vidéo où Papy raconte son histoire. «On m’a rapporté que des gens pleurent, que certains demeurent silencieux, et que d’autres repartent avec un large sourire.»

Noah, 11 ans, a laissé ce message : «J’ai vu votre vidéo, quand j’ai compris ce que cela voulait dire, j’ai beaucoup aimé vos peintures, ça exprime bien des choses et puis je comprends, ça exprime l’amour et bien des choses, j’aime beaucoup ça.»

C’est un retour aux balbutiements de leur amour, il y a presque 70 ans. «Je peux ainsi conclure que Papy a bien rempli les deux promesses faites à sa muse, son amour, sa Pauline avant son départ : peindre leur vie ensemble et exposer ses œuvres au MNBAQ, lieu où ils se sont courtisés en 1953 et, par la suite un lieu qu’ils fréquentaient régulièrement, car tous les deux affectionnaient les arts...»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

Jenny a mangé des kiwis

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Le hasard ne pouvait pas mieux faire les choses, j’ai croisé Jenny Bossé à l’épicerie. Elle m’a souri. «Voilà, c’est fait!»

Un sourire magnifique, de belles dents immaculées, des prothèses qu’elle attendait depuis toujours. Je vous ai raconté en septembre qu’elle est née avec une maladie qui fait que ses dents n’ont aucun émail et qu’elle a dû à 21 ans toutes se les faire arracher d’un coup et remplacer par un dentier, faute d’argent pour les arranger. Si elle était née avec les oreilles décollées, l’assurance-maladie aurait payé, mais les dents, non.

C’est comme ça.

Pendant des années, Jenny a frappé à toutes les portes, elle a essayé de faire un GoFundMe. Elle a contacté le cabinet du ministre de la Santé, en vain. «Je me suis épuisée en travaillant à deux, trois emplois pour ramasser de l’argent pour me payer les soins dont j’avais besoin. Plus jeune, je m’étais même inscrite sur un site de sugar daddy millionnaire, j’en ai honte de m’être rendue là, mais quand j’ai réalisé que j’allais devenir une escorte, j’ai fermé ça assez vite et Dieu merci, je n’ai pas fait de rencontre. Tout ça pour dire qu’on peut se rendre loin pour avoir quelque chose d’aussi essentiel.»

Alors elle a dû payer plus de 60 000 $ en vendant sa voiture, en utilisant sa marge de crédit et en empruntant de l’argent à son amoureux pour avoir une prothèse adaptée à ses os de mâchoire qui sont minces comme du papier de soie. C’est une image, mais ils sont tellement minces qu’aucune prothèse «normale» ne peut tenir dessus.

La chirurgie a duré plus de cinq heures, plus 12 heures pour poser ses dents. «[Le chirurgien] m’a dit que j’avais la mandibule d’une femme de 80 ans en lames de couteau», elle en a 33. «Il m’avait avisée que j’allais être engourdie au niveau du menton parce qu’il a dû tasser un nerf pour insérer un implant. Dans ma tête, j’avais mis ça au plus beau, mais malheureusement, c’est très engourdi et gelé comme quand on sort du dentiste. J’ai un peu de difficulté à parler, car ça ne bouge pas bien. J’en ai peut-être comme ça jusqu’à un an.»

Jenny avait mal, était toujours blessée, en plus de ne pas pouvoir manger une foule d’aliments comme des noix, du steak. Quand je l’ai rencontrée en septembre, elle venait de prendre la décision de se payer des dents, coûte que coûte. «J’ai déjà trop attendu. Et il paraît qu’après, je vais pouvoir manger de la salade. Ça. Fait tellement longtemps que j’en rêve…»

Alors, quand je l’ai croisée à l’épicerie, je lui ai demandé :

– Est-ce que tu as pu manger de la salade?

– Bientôt, en juin! Mais j’ai mangé des petits fruits et des kiwis sans me blesser, le bonheur! Et j’ai recommencé à mettre du poivre!

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

La quatrième vie d’Ulysse

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"caption":"Mari Bergeron","contentType":"image","credits":"Courtoisie","position":6,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F48bd210c-abf1-484e-b348-b6781a194b1a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"

Ulysse, c’est d’abord le fils de Mario Bergeron qui était atteint d’une malformation congénitale, qui a vécu 21 heures et demie, la demie est importante, avant de mourir dans les bras de ses parents. Ça, c’est ça première vie, en 2010. Mais Ulysse a repris vie d’une autre façon, sous le pinceau (numérique) de Mario, qui voulait qu’on n’oublie pas son gars parti trop tôt.

«Je cherchais une façon d’honorer sa mémoire, m’avait-il raconté, je jonglais avec l’idée de créer un fond, une fondation. Je ne savais pas trop quoi faire. On dit que tant qu’on pense à quelqu’un, il reste vivant. Je cherchais comment faire pour qu’Ulysse continue à vivre, d’une autre façon.»

– Mario, dessines-tu encore?

– Non.

Un vieux chum croisé par hasard venait de lui donner sa réponse. «Je me suis remis au dessin sur le iPad de ma conjointe, je me suis dit que j’allais faire revivre mon garçon dans une histoire pour enfants. J’ai créé un personnage, Ulysse», avec leur vieille chatte Pénélope, morte de vieillesse à 22 ans.

Je vous avais raconté en 2014 le premier livre qu’il avait fait de A à Z, La deuxième vie d’Ulysse, où Mario a «transformé sa douleur en énergie créatrice».

Il y a eu un deuxième album, une troisième vie. Pour chacun des livres, Mario fait tout, les dessins, l’histoire, la mise en pages, il s’occupe même de l’impression. Il a aussi produit un calendrier, comme un rappel que comme le temps, le deuil passe.

Qu’il se transforme.

Et voilà que Mario planche sur une troisième histoire, qu’il a développé tout un univers de personnages, qu’il offre même à des parents dont l’enfant est parti trop tôt de pouvoir lui donner une nouvelle vie à travers les pages. Et, pendant tout le mois de décembre, il a publié chaque jour un calendrier de l’avent original, avec des dessins à colorier, des devinettes, des détails cachés dans les deux autres histoires.

Ulysse n’a jamais été aussi vivant.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

Un emploi, et la fierté, pour Samuel*

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"

C’est l’histoire de Samuel, 23 ans, autiste, qui a commencé à travailler dans une compagnie manufacturière grâce à un programme d’insertion au travail sous la supervision d’un éducateur, mais qui, très vite, est devenu assez autonome pour travailler tout seul. Au point où, pendant la COVID, lorsque le programme a été mis sur pause, la compagnie a continué à le faire travailler comme d’habitude, quatre jours par semaine.

Avec le même salaire associé au programme, si on peut appeler ça un salaire : 10 $ par jour.

Et ce qui est encore plus formidable, c’est que Samuel accomplit avec enthousiasme toutes les tâches routinières qui rebutent les autres employés. Il «adore faire ce que les autres ne veulent pas faire. Il est autiste, il aime ça, lui, faire les tâches répétitives, il aime la routine. Il a juste besoin d’un contremaître qui est à l’écoute, c’est tout», m’expliquait sa mère il y a un an.

Mais pour plein de raisons, entre autres la longueur des démarches pour obtenir une subvention salariale et une tiédeur syndicale, les démarches pour embaucher Samuel faisaient du surplace, au point où sa mère a écrit à son député. «Dans un contexte où les entreprises sont en manque criant de main-d’œuvre, qu’il est déjà intégré dans l’entreprise et qu’il veut travailler, que son contremaître lui fait suffisamment confiance pour lui confier de nouvelles tâches et qu’il est fonctionnel, je demeure sans voix devant la lourdeur et la longueur des démarches afin qu’il soit vraiment autonome.»

Le 2 novembre, ce message de la mère est arrivé dans ma boîte de courriels.

«Quelques mots pour vous dire que nous avons réussi. Samuel est maintenant un employé à temps plein. Il a maintenant un poste protégé. Il a un salaire correct et même s’il ne fait pas beaucoup plus qu’avec son aide sociale et tous les bénéfices, il est fier de lui. Il participe à la société, il n’est plus un poids pour elle. Ce fut toute une aventure pour moi, beaucoup de démarches, mais voir mon fils qui s’épanouit en valait l’investissement.

C’est une histoire qui finit bien.»

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":10,"text":"

David veut toujours travailler

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":11,"text":"

Cinq mois ont passé depuis que je vous ai raconté l’histoire de David Balme, un développeur informatique qui a tout laissé en France pour venir s’établir dans la capitale. «Quand je me promène et que je vois toutes ces affiches “on embauche” et que moi, j’aimerais pouvoir travailler plus et que je ne peux pas, je trouve ça contre-productif. On est en pleine pénurie de main-d’œuvre, je suis ici, et je ne demande qu’à redonner au Québec qui m’a si bien accueilli», me disait-il en juillet.

Il a boulot, mais il voudrait travailler plus.

Il ne peut pas.

Il est ici avec un permis de travail fermé valide deux ans, il doit donc être à l’emploi exclusif de l’entreprise qui l’embauche. Pas le droit de faire un autre petit boulot à côté, ni même aller étudier. Et si l’entreprise ne voulait plus de lui — et c’est la même chose pour tous ceux qui ont ce type de permis —, c’est ciao bye, on te retourne d’où tu es venu.

Mais David veut rester.

Je lui ai écrit à l’occasion pour avoir de ses nouvelles, son histoire est devenue une saga pour tenter d’obtenir un statut plus régulier.

Fin décembre, il en était à envisager un retour aux études, faute de pouvoir décrocher un véritable permis de travail. Mais évidemment, ce n’est pas simple. J’en suis rendu à attendre un permis d’études en techniques de développement Web. J’ai été accepté par l’école, j’ai obtenu un CSQ (certificat de sélection du Québec) et maintenant, j’attends la réponse du fédéral.»

Évidemment, ça brette encore.

«Ce n’est pas ce que j’idéalisais, mais comme je n’ai plus rien en France et que le Québec m’a vendu du rêve, j’ai trouvé cette solution dans l’urgence. Je ne sais pas dans quoi je me lance, je vais devoir déménager et revoir mon niveau de vie. Car, malgré les annonces du fédéral pour les demandes de permis d’études faites après le

7 octobre 2022, seules 20 heures de travail par semaine sont autorisées. Une copie du permis doit être donnée à l’école avant le 4 janvier, pour un début de session le 24. Si le permis est refusé ou s’il arrive tardivement, je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir faire.

Peut-être passer par le chemin Roxham.»

Il en est rendu à «l’humour noir».

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":12,"text":"

La COVID longue, longue, longue…

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":13,"text":"

En février, Olivier* venait de recevoir les résultats de tests envoyés et analysés aux États-Unis qui démontraient une charge inflammatoire hallucinante, une des conséquences documentées de la COVID longue chez les personnes qui en sont atteintes. Depuis un an, après avoir reçu des vaccins, il était en proie à de sévères symptômes, particulièrement de violents maux de tête.

«Ma prochaine étape, m’expliquait-il, ce sera de recontacter la clinique aux États-Unis et de suivre le traitement qui est proposé. Pour avoir la prescription et les médicaments, je ne sais pas encore comment ça va pouvoir fonctionner, je vais peut-être devoir les faire livrer dans une pharmacie au Vermont et aller les chercher…»

Après plus d’un an, Olivier était prêt à tout pour aller mieux. «C’est là où est rendue ma détresse.»

Depuis, Olivier a suivi le traitement de la clinique, il a eu des résultats encourageants, mais a dû arrêter faute d’argent. Et là, il attend d’avoir la réponse de ses assurances pour un traitement suggéré par la clinique et disponible au Québec, qui donnerait de bons résultats.

Attendre, c’est le lot de bien des gens comme lui qui sont pris avec cette cochonnerie de COVID longue, longue, longue.

* Prénoms fictifs

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]}],"creationDate":"2022-12-30T21:20:33.662Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2022-12-31T08:00:00.000Z","free":false,"id":"e9492aa54a873a5958e736388419f4d5","lead":"CHRONIQUE / À l’instar du gâteau aux fruits et de la dinde aux atocas, voici un autre classique des Fêtes qui revient, le florilège annuel de quelques suivis d’histoires que je vous ai racontées. Après plus de 1400 chroniques au cours des 10 dernières années, ça fait beaucoup de personnes qui sont entrées dans ma vie et dans la vôtre, alors voici quelques nouvelles!","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-12-31T09:00:17.079Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"chroniques/mylene-moisan"},{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualites"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"opinions"}],"slug":"2022/12/31/ainsi-de-suites-e9492aa54a873a5958e736388419f4d5","tags":["Social Issues"],"templateName":"article_columnist","title":"Ainsi de suites","type":"article","url":"global/contents/e9492aa54a873a5958e736388419f4d5.json","visual":{"caption":{"fr":"Jenny Bossé"},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Soleil, Caroline Grégoire"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F04c8af0e-bb94-4169-975c-31185a8e9bfb.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["chroniques","chroniques/mylene-moisan"],"canonicalSiteCompositeKey":"lesoleil/site","color":"#7f8fde","displayedSection":{"color":"#7f8fde","id":"18","key":"chroniques/mylene-moisan","name":"Mylène Moisan","position":0,"sectionId":"18","slug":"chroniques/mylene-moisan","url":"site/sections/chroniques/mylene-moisan.json","isRoot":false},"mainVisual":{"caption":"Jenny Bossé","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Caroline Grégoire","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F04c8af0e-bb94-4169-975c-31185a8e9bfb.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#7f8fde","id":"16","key":"chroniques","name":"Chroniques","position":3,"sectionId":"16","slug":"chroniques","url":"site/sections/chroniques.json","isRoot":true},"subSection":{"color":"#7f8fde","id":"18","key":"chroniques/mylene-moisan","name":"Mylène Moisan","position":0,"sectionId":"18","slug":"chroniques/mylene-moisan","url":"site/sections/chroniques/mylene-moisan.json","isRoot":false},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F04c8af0e-bb94-4169-975c-31185a8e9bfb.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}