Les spécialistes de Cote 100, une entreprise de gestion de portefeuilles de Saint-Bruno-de-Montarville, ont été surpris par ce qu’ils ont trouvé en fouillant.
Ils ont constaté que SNC se détache de plus en plus des grands contrats qui l’ont enveloppée d’une odeur de scandales au cours de la dernière décennie.
« C’est une société qui s’est fait connaître pour avoir eu des liens dans certains scandales, se souvient Jean-Philippe Legault, analyste financier. Elle avait été délaissée un peu. Mais la bonne nouvelle, c’est que SNC se concentre de plus en plus sur les services conseils d’ingénierie. »
« La compagnie s’éloigne de plus en plus des contrats à tarifs fixes. C’est une bonne nouvelle compte tenu des éléments variables qui sont à considérer dans ce genre de contrats qui devraient s’éliminer d’ici 2024. »
Récemment, l’entreprise de Montréal a été choisie pour conseiller le gouvernement britannique sur sa stratégie d’investissement routier évaluée à plusieurs milliards de dollars.
Le service conseil en ingénierie permet plus de stabilité et de prévisibilité, ajoute M. Legault. « SNC devra gérer du personnel uniquement dorénavant », argumente-t-il.
« Ce changement ne s’est pas encore répercuté sur le titre, mais nous pensons que ça sera le cas à moyen et long termes. Nous avons une recommandation d’achat sur le titre. »
Effectivement, l’action de SNC vit une certaine léthargie sur le parquet à Toronto. En 2018, elle avait trôné à 60 $. Depuis le début de l’année, le titre a rarement dépassé les 30 $.
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Coup de chapeau : Transat plus fort que l’inflation
Les Québécois ont la bougeotte et ce ne sont pas la hausse de prix et une possible récession qui vont leur enlever l’envie de s’évader. Le voyagiste Transat (TSX: TRZ) n’a pas manqué de le souligner à gros traits lors de la présentation de ses résultats financiers.
« La reprise du voyage, déjà bien réelle au troisième trimestre, s'est accélérée au quatrième. Cela signifie que les gens maintiennent leur envie de voyager et que la dépense voyage est prioritaire pour eux, même dans un contexte de ralentissement économique et d'inflation », s’est exclamée Annick Guérard, présidente et cheffe de la direction de l’entreprise.
« Transat a répondu à la demande et déployé au cours du dernier trimestre un programme misant sur ses atouts historiques combinant des destinations européennes et vers le Sud, qui ont été très populaires et qui ont permis de retrouver des coefficients d'occupation en amélioration constante. »
Même que les indicateurs démontrent que la saison hivernale sera bonne car le rythme des réservations est actuellement équivalent à celui de 2019, a mentionné Mme Guérard.
« La forte demande contribue à la hausse des prix, ce qui aide à composer avec des coûts en hausse. »
Depuis la fin mars, le titre de Transat dégringole, pour atteindre 2,50 $ en octobre. Il s’est revigoré par la suite.
Benoit Poirier, analyste chez Desjardins, note que la société a annoncé des résultats meilleurs que prévu pour le quatrième trimestre de l'exercice 2022 en raison de la forte demande des vacanciers.
Il a majoré sa cible de 3,25 $ à 3,50 $ d’ici 12 mois.
Si on regarde du côté du site web MarketBeat.com, on voit que la moyenne des cibles des analystes se situe à 2,44 $.
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Coup de gueule : La résistance du titre de Transcontinental
L’hiver dernier, le prix de l’action de la société Transcontinental (TSX: TCL.A) se maintenait autour des 20 $. Le printemps et l’été qui ont suivi ont été difficiles pour le titre de la société spécialisée dans l'emballage souple, l’impression et la distribution de publications.
Encore aujourd’hui, il a peine à se décoller de la barre des 15 $. Une résistance semble s’être installée autour des 17 $.
En présentant les résultats financiers du quatrième trimestre et de l'exercice financier 2022, la direction de l’entreprise montréalaise n’a pas manqué de souligner qu’elle évolue « dans un contexte difficile ».
Peter Brues, président et chef de la direction de TC Transcontinental, mentionne que les équipes sont demeurées mobilisées malgré tout.
« Poursuivant sur la lancée des trimestres précédents, notre secteur de l’emballage a enregistré une croissance de plus de 10 % sur une base comparable. Avec nos investissements dans des équipements et l'innovation, nous sommes engagés à poursuivre notre croissance profitable », a-t-il déclaré.
« Dans notre secteur de l’impression, nous sommes satisfaits de la croissance continue dans nos activités de marketing sur le lieu de vente, d’impression de livres et de prémédia. Cependant, les pressions inflationnistes et leurs effets sur nos volumes et notre structure de coûts ont eu une incidence négative sur nos résultats. » Avec pour effet que le dividende de l'entreprise a cessé d'augmenter depuis plus de trois ans pour demeurer à 0,90 $ par action.
Pour l'exercice financier 2023, Transcontinental veut se concentrer sur l'amélioration de la profitabilité et des flux de trésorerie. « Notre position financière est solide, et sans échéance importante de dette avant 2025, nous donnant ainsi la flexibilité pour poursuivre notre approche disciplinée de croissance profitable », ajoute M. Brues.
Pour sa part, Adam Shine, de la Banque Nationale, garde sa cible intacte et prévoit donc que le titre pourrait se rapprocher des 22 $ d’ici 12 mois, tout en parlant de prévisions « plus prudentes » sur le titre.
Cela concorde avec l’évaluation de Stephen MacLeod de BMO. L’analyste a aussi placé sa cible à 22 $.
Ça sera à surveiller.
*Attention
Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.
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