Le 10 décembre, la station de ski a dû fermer parce qu’une gondole est tombée avant l’arrivée des skieurs.  Des centaines d’adeptes ont dû rebrousser chemin. Depuis, les services n’ont pas repris.

«Les vérifications qui ont été faites avant la remise en fonction de la remontée mécanique ne respectent pas les exigences, ni les instructions du fabricant» déclare la Régie du bâtiment par voie de communiqué.

Cinq remontées sont touchées par cette ordonnance : L’Étoile filante, L’Express du Sud, L’Express du Nord, La Panorama Express et La Tortue.

Le Mont-Sainte-Anne a annoncé jeudi que la station sera encore fermée en fin de semaine.

«Nous continuons d’offrir notre collaboration aux autorités compétentes qui poursuivront leurs inspections en début de semaine prochaine. Pour le moment, aucune hypothèse n’est écartée de l’enquête en cours sur la Télécabine», affirme Maxime Cretin, vice-président et directeur général pour Resorts of the Canadian Rockies, région de l’Est.

Stéphane Petit, Vice-président aux relations avec la clientèle et aux opérations à la Régie du bâtiment du Québec, rappelle que les exploitants des stations de ski sont les premiers responsables de la sécurité de leur clientèle. «La réouverture des remontées mécaniques dépendra du rythme de réalisation des exigences prévues à l’ordonnance par la station Mont-Sainte-Anne», indique-t-il.

En réaction, l'équipe du Mont Sainte-Anne dit déployer «tous les efforts pour mettre en œuvre les exigences demandées.» Elle affirme qu'une révision des procédures et formations était déjà prévue en fin de semaine. Des inspections supplémentaires auraient également été planifiées en vue de la reprise des activités. 

«Dans l’attente des conclusions finales des enquêtes, nous travaillons à un plan de relance sécuritaire des activités», mentionne le Mont Sainte-Anne. 

Conditions requises par la Régie du bâtiment

Pour la remise en fonction de L’Étoile filante, la RBQ exige d’obtenir un rapport d’expertise visant à expliquer le dysfonctionnement de l’équipement et d’appliquer les recommandations de ce rapport, en plus d’obtenir une attestation de sécurité signée par un ingénieur. 

Quant aux autres remontées mécaniques de la station qui comportent des attaches débrayables, la RBQ ordonne entre autres d’effectuer la vérification des pièces mobiles sur l’ensemble des attaches et d’obtenir une attestation de sécurité signée par un ingénieur.

Pour ces cinq remontées mécaniques, la RBQ ordonne également qu’un plan de formation lui soit soumis. Elle exige que l’exploitant s’assure que le personnel soit formé et qu’il connaisse, comprenne et applique les procédures et les règles d’exploitation.