Défaite la veille par Val-d’Or, la meilleure équipe du classement général de la LHJMQ avait pourtant largué les amarres lors des 20 premières minutes, se forgeant une priorité de 2 à 0 grâce aux efforts de Kassim Gaudet et de Pier-Olivier Roy, deux des meilleurs attaquants des Remparts, samedi.
Résilients et bien appuyés par un gardien en grande forme, le vétéran de 20 ans Antoine Coulombe (29 arrêts), les Cataractes ont remonté la pente et brisé les espoirs des 9983 spectateurs en complétant leur remontée en troisième période.
«J’ai aimé notre force de caractère parce qu’en première, on a été catastrophique, souriait le pilote des Cataractes, Daniel Renaud. On n’a rien fait de bon, je pense que ç’a été notre pire période de la saison après 30 matchs. Si ce n’était pas d’Antoine devant le filet, il n’y avait plus de match après la première.»
En confiance à Québec
William Veillette, avec deux buts, a sonné la charge pour la formation de la Mauricie, qui a eu le meilleur sur Québec lors de trois des quatre dernières confrontations au Centre Vidéotron. «Le groupe de jeunes aime jouer ici, a raconté Veillette. On a une motivation de plus avec l’année passée. Même si quasiment tous les gros noms sont partis, on se donne comme motivation qu’on est capables de les battre pareil, ça vient de là notre énergie.»
Shawinigan a hors de tout doute remporté la bataille des unités spéciales, terminant la rencontre de samedi avec deux buts en cinq situations d’avantage numérique, contre zéro pour Québec. Un déséquilibre qui peut entre autres s’expliquer par les nombreux absents dans le camp québécois, Nathan Gaucher, Zachary Bolduc, Evan Nause et William Rousseau (parti au camp de sélection de Hockey Canada) et Nicolas Savoie (blessé à l’aine vendredi).
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Trop de dentelle
Refusant de se servir des absences comme «excuses», l’entraîneur-chef des Remparts Patrick Roy préférait demeurer positif après cette deuxième défaite de suite subie à domicile, une première série d’échecs depuis février 2022 en saison régulière.
«Dans l’ensemble, j’ai trouvé qu’on a très bien sorti, on a eu de bonnes chances de marquer, on aurait pu en marquer plus que deux [des buts], a analysé Roy. En deuxième période, la même chose et en troisième, c’est l’histoire des pénalités [qui a fait la différence]. On a pris de très mauvaises pénalités et ils ont marqué deux buts là-dessus.»
Le pilote québécois déplorait surtout que ses hommes avaient été un peu trop «dans la dentelle» contre Shawinigan.
Le test de la profondeur n’a pas été échoué à ses yeux. «Il n’y a pas personne qui va les remplacer [les absents]. On va se le dire, il nous manque nos meilleurs éléments et c’est clair que c’est ceux qui ne sont pas là qui font la différence. […] Ceux qui ont moins bien joué, ce sont ceux qui normalement devraient traîner l’équipe», a rectifié Patrick Roy sans nommer personne.
De la fatigue?
Le verdict de son homonyme en attaque, le vétéran Pier-Olivier Roy, ne laissait place à aucune interprétation. «Ce qui résume le match, ce sont les unités spéciales, a dit le numéro 8. Notre avantage numérique n'a pas été bon encore, notre désavantage numérique n'a pas été mauvais, mais il a donné deux buts qui ont fait mal. [...] On cherche le jeu parfait et on essaie de faire dans la dentelle, ça ne marche pas. Les passes transversales marchent moins qu'en début de saison.»
Le congé des Fêtes arrivera à point pour les meneurs du classement. «Tout le monde a hâte que ce break-là arrive, ça va faire du bien à tout le monde et on veut finir ça en force», a reconnu Pier-Olivier Roy.
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Coulombe prouve sa valeur
Mine de rien, Antoine Coulombe vient de se payer deux des trois meilleures équipes du circuit dans les quatre derniers jours, Québec et Victoriaville, des performances qui rehaussent sa cote en vue de l’ouverture de la période des transactions qui aura lieu dans une semaine.
«C’est ça que tu veux de ton gardien de 20 ans, s’emballait Daniel Renaud. Il a gagné, il sait comment se comporter dans les moments opportuns et ça paraît que ça fait cinq ans qu'il est dans la ligue. Il a des performances extraordinaires avec notre jeune équipe depuis le début de la saison, c’est sûr et certain que le téléphone va continuer de sonner!»
Une réputation à Québec
William Veillette, un natif de Lévis, ne se disait nullement surpris des plus récentes performances de Coulombe, qui a une fois de plus su trouver les bons mots pour calmer les troupes au premier entracte.
«Antoine est tout le temps bon à Québec! s’emballait Veillette. C’est sûr que ç’a aidé qu’il soit là, on s’attendait à ce qu’ils sortent forts avec leur défaite d’hier soir. […] C’est le genre de gars qui entre deux périodes lâche une ou deux phrases dans le vestiaire et ça allume l’équipe aux complet. Même s’il a accordé deux buts rapidement, il n’a jamais été stressé. C’est à cause de lui qu’on a gagné ce soir.»
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Miller s'en veut... un peu
Si Quentin Miller «n’a pas été aussi bon qu’il l’a été sur la route» depuis le début du calendrier régulier, Roy a refusé de le pointer du doigt après les deux dernières défaites du week-end.
«Il est peut-être un peu intimidé de jouer ans un nouvel amphithéâtre, mais il va s’habituer à ça, a prédit son entraîneur. Je ne suis pas inquiet pour lui, j’aime sa prestance devant le filet, j’ai trouvé qu’il avait fait les arrêts qu’il avait à faire. […] On l’a peut-être pas assez bien appuyé mais je suis content de ce que je vois de lui.»
Le principal intéressé s’en voulait tout de même quelque peu, lui qui a une chance de «faire ses preuves» durant l’absence de William Rousseau. «On aurait aimé ça gagner les deux matchs qu’on a joués, mais on a fait notre possible, a-t-il réagi. C’est sûr que ce n’était pas évident, mais j’aurais aimé faire un petit peu plus que je l’ai fait dans les deux matchs. De garder mes retours, juste mon équipe dans le match. Il y a toujours place à l'amélioration.»
Shawinigan reçoit les Huskies de Rouyn-Noranda ce dimanche, sur le coup de 16 h. Les Remparts joueront leurs deux dernières parties avant Noël vendredi et samedi prochain contre les Saguenéens de Chicoutimi.