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Le Québec, terre de lithium

Le Québec reçoit de plus en plus d’investissements majeurs pour l'extraction du lithium.

CHRONIQUE / Le Québec devient de plus en plus une terre d’accueil lorsqu'il est question d’investissements majeurs en lien avec la transition énergétique.  


Et qui dit transition énergétique, dit véhicules électriques. Et qui dit véhicules électriques, dit batterie. Et qui dit batterie dit... lithium évidemment.

C’est la remarque que m’a faite Adam Poulin, analyste chez iA Groupe financier, quand il a été question de la place de l’industrie minière chez les entreprises québécoises inscrites sur les marchés boursiers. Elles ne sont pas légion, mais le paysage pourrait changer.  

Des joueurs d’envergure ont les yeux sur la Belle Province et ses richesses naturelles. Des pays comme les États-Unis ont soif de lithium pour fabriquer des batteries pour véhicules électriques.  

« La demande pour le lithium dans le monde est en croissance fulgurante. Nous sommes actuellement à 750 000 tonnes par année. Mais ça pourrait monter à deux ou trois millions de tonnes en 2030 », avance Adam Poulin en fouillant dans ses documents remplis de chiffres et de graphiques. 

« Le Québec pourrait se retrouver un jour dans le top trois des pays producteurs au monde. » 

Adam Poulin

Des pays comme le Chili et l’Australie mènent le bal actuellement. Mais la donne pourrait changer. Les États-Unis veulent rapatrier la production minière extérieure au pays et dans les pays voisins. Le Canada, avec son potentiel minéral et sa stabilité politique, est en bonne position pour attirer l’attention des entreprises américaines voulant faire le plein de lithium sans devoir faire le tour de la planète. 

Le géant Allkem (TSE: AKE) lorgne dans notre direction, ajoute M. Poulin, en précisant que l’action d’Allkem fait partie du portefeuille de la société iA Groupe financier. 

En juin dernier, on apprenait que le projet de relance de Nemaska Lithium a reçu une aide de 80 M$ du gouvernement du Québec et de son partenaire américain Livent (NYSE : TTHM). L'argent servira à poursuivre les études et travaux préparatoires nécessaires à la reprise de la construction d'une mine dans le Nord-du-Québec. Une usine de transformation pourrait être construite à Bécancour. 

Parmi les rares joueurs québécois actifs dans ce MINERAI, il y a Corporation Lithium Éléments Critiques (TSX-V : CRE), dont le siège social est à Montréal. Elle entend devenir un fournisseur important et responsable de lithium pour les industries florissantes des véhicules électriques et des systèmes de stockage d'énergie. 

D’autres entreprises québécoises dans ce sillon pourraient se tourner vers les marchés boursiers dans l’avenir pour aller chercher du financement.  

Donc, ça sera à suivre. Je vous le promets.



La direction de Goodfood veut redresser la situation de l’entreprise.

Le coup de chapeau : Le nouveau mantra de Goodfood  

Vendre moins, mais vendre mieux. C’est un peu le nouveau mantra adopté chez Marché Goodfood (TSX: FOOD) pour redresser la situation de l’entreprise montréalaise de repas vendus en ligne et livrés à domicile. 

On en a eu un premier indicateur lors de la présentation des résultats financiers de la société la semaine dernière pour le quatrième trimestre et pour l’exercice 2022, clos le 3 septembre. 

On remarque une diminution du nombre de clients actifs, mais une amélioration des marges sur les ventes. Début septembre, on comptait 157 000 clients recevant des repas à domicile. Ils étaient 211 000 trois mois plus tôt et 249 000 il y a un an. La levée des mesures sanitaires liées à la pandémie a ramené les gens dans les restaurants et dans les épiceries, fait remarquer la compagnie. 

Pendant ce temps, au quatrième trimestre, la marge a augmenté à 28,3 %, soit une hausse de 5 % par rapport à la période correspondante de 2021. 

La direction de Goodfood prévoit dégager un bénéfice au cours de la première moitié de l’exercice 2023. 

Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats financiers, le patron Jonathan Ferrari a mentionné que l’entreprise allait se concentrer sur les « meilleurs clients en augmentant le revenu par abonné. » 

L’action a connu une poussée vers le haut rarement vue au cours de la dernière année. Le titre qui était autour des 30 cents a grimpé à 50 cents dans la même séance du 2 décembre.  Il a atteint les 80 cents au début de la semaine. Remarquez que c’est encore bien loin des 4,37 $ d’il y a un an. Mais il y a de l’espoir. 

Les analystes visent un prix de 2,07 $ d’ici 12 mois, selon le site spécialisé MarketBeat.com. Du coté de Desjardins, Frédéric Tremblay le voit à 80 cents.

Le coup de gueule : Un vendeur à découvert cible Saputo 

Fin novembre, le transformateur laitier Saputo (TSX: SAP) a été ébranlé par un vendeur a découvert qui misait sur la baisse du titre de la société montréalaise.  

L’investisseur Ben Axler, de la firme américaine Spruce Point Capital, est maintenant dans une phase de déclin, affirme Saputo. Le titre a chuté de 35 $ à 31 $ d’un coup. Il s’est quelque peu redressé dans les jours suivants. 

Depuis juin, l’action exerçait pourtant une certaine remontée après le creux atteint en mai dernier (24,70 $). 

Pour les non-initiés, disons que les ventes à découvert consistent EN GROS à emprunter des actions à des détenteurs, pour les vendre sur le marché. Au bout d’une période déterminée, le spéculateur doit racheter les actions pour les rendre à ceux qui les avaient prêtées. Si le titre a baissé comme prévu, la vente à découvert a été payante.  

Assez risqué comme manœuvre, mais elle fait partie des comportements observés à la bourse. Pour boursicoteurs avertis seulement.  

Peter Sklar, analyste à la BMO, rejette le rapport de Spruce Point Capital après en avoir discuté avec la haute direction de Saputo. « Presque toutes les affirmations du rapport n'étaient pas valides. La préoccupation la plus importante était l'affirmation selon laquelle la filiale britannique de Saputo avait appliqué un faible taux d'inflation pour les calculs actuariels et qu'il y avait une obligation sous-financée de 724 millions de dollars. Nous estimons que les hypothèses actuarielles sont raisonnables et que le régime de retraite est entièrement capitalisé », a-t-il soutenu. 

M. Sklar voit le titre atteindre les 41 $ dans les 12 prochains mois. 

La p’tite vite! Prévenir les nausées et les vomissements

La société pharmaceutique spécialisée Thérapeutique Knight inc. (TSX : GUD) assurera les activités commerciales du médicament Akynzeo par voie orale au Canada. Le fabricant américain de cet antiémétique prévenant les nausées et les vomissements liés à une chimiothérapie anticancéreuse, Helsinn Healthcare SA, et la compagnie montréalaise ont aussi conclu une entente pour sa distribution au Brésil, en Argentine, en Uruguay et au Paraguay. 

La citation de la semaine: La propreté d’Air Canada

« En remportant le titre de Meilleur transporteur aérien pour la propreté des cabines pour une troisième année de suite et celui de Meilleur transporteur aérien en Amérique du Nord pour une quatrième année d'affilée, Air Canada (TSX: AC) a une fois de plus démontré son statut de chef de file, a souligné Francis X. Gallagher, éditeur et chef de la direction de FXExpress Publications. Alors que le nombre de voyageurs continue d'augmenter, la propreté des cabines sera une exigence pour les passagers les plus avisés. » 

Le chiffre à retenir : 5 M$ pour rendre le CN silencieux

Le Canadien National (TSX : CNR) demande 5 M$ pour rendre ses trains silencieux sur le territoire de la ville de Lévis. L’administration du maire Gilles Lehouillier avait prévue 2 M$ pour faire taire le criard dans le secteur Charny.  La Ville et le transporteur ferroviaire se retrouveront finalement devant un juge qui devra trancher.  

À mettre à votre calendrier :

Transcontinental inc. dévoilera ses résultats financiers du quatrième trimestre et de l'exercice financier 2022, le mardi 13 décembre prochain et tiendra une conférence téléphonique pour la communauté financière à 16 h 15.  

NanoXplore  (TSX : GRA et OTCQX : NNXPF) discutera de son plan stratégique quinquennal lors de sa prochaine assemblée annuelle des actionnaires le mercredi 14 décembre.  

 

*Attention

Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.

Des suggestions, commentaires, à cplante@latribune.qc.ca

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