Jack Lavoie convient que, comme la plupart des citoyens, il savait bien que les organismes de bienfaisance se retrouvaient de plus en plus sous pression face à une demande grandissante.

Or, la situation particulière des Banques alimentaires du Québec, au tout début de la pandémie, a touché le chanteur : avec les mesures sanitaires et l’interdiction des guignolées en formule «porte à porte», l’association n’était pas en mesure de profiter autant du temps des Fêtes qu’à l’habitude.

«C’est durant cette période qu’ils amassent une bonne partie de leur financement pour l’année», explique Jack Lavoie, qui a également choisi celles-ci parce qu’elles aident plus de 670 000 personnes par mois, en leur apportant directement des denrées, et ce à travers le Québec.

Jack Lavoie a ainsi mis sur pied, en 2020, la toute première édition de La guignolée country. Une façon «virtuelle» de récolter des dons grâce à la réunion de quelques artistes sur les airs de son morceau inédit La radio me chante Noël.

«On ne pouvait pas aller cogner aux portes donc comment faire pour rejoindre les maisons des gens? On s’est dit qu’on allait rentrer par la radio!» lance celui qui a longtemps été propriétaire des Artisans du paysage, une entreprise d’aménagement paysager.

Deux ans plus tard, avec 26 500$ d’amassés — soit l’équivalent de près de 80 000 repas —, Jack Lavoie poursuit cette campagne qui est devenue pour lui une tradition. 

Avec une toute nouvelle version de la chanson-bénéfice, le musicien s’entoure cette année de sept artistes country basés un peu partout dans la province. Sur le texte de Francine Robillard, Anick Gagnon (Charlevoix), Ghys Mongeon (Outaouais), Karo Laurendeau (Saguenay), Tomy Paré (Montréal), Denis Miron (Valleyfield) ainsi que le duo Alex et Caro (Gaspésie) prêtent ainsi leur voix au morceau. 

«La musique, ça sort par les émotions. […] Nous, ce qu’on espère, c’est que cette chanson-là devienne emblématique, comme un symbole qui nous rappelle d’aider les banques alimentaires quand on l’entend», soutient Jack Lavoie. 

Du réconfort pur et dur

S’il souhaite que La radio me chante Noël servent à amasser des dons, Jack Lavoie veut également qu’elle insuffle beaucoup de réconfort et de bonheur chez les auditeurs. 

«En 2020, rappelez-vous, les gens avaient peur. Ils étaient anxieux. Moi, j’avais envie de chanter une chanson qui nous permette de passer à travers la tempête.

«Qu’est-ce que nous inspire le temps des Fêtes? La famille, mais aussi la musique! C’est elle qui ramène le bonheur», estime l’artiste. 

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la chanson-bénéfice est parsemée de courts extraits de classiques comme Vive le vent ou encore Petit papa Noël. Il s’agit, selon lui, d’une façon «d’allumer l’étincelle du temps des Fêtes» chez les gens. Le tout sur fond de country. 

Pour Jack Lavoie, qui œuvre lui-même dans un univers aux frontières entre le folk et le country, ce dernier genre musical était le véhicule parfait pour sa démarche. 

«La musique country s’exprime de manière simple. Elle est réconfortante. On tape des pieds. On bouge. Ce n’est pas compliqué», ajoute Jack Lavoie, qui a fait paraître en 2021 son premier album en français, Le prix de la liberté.

La chanson-bénéfice La radio me chante Noël est accessible en ligne ainsi que sur le site des Banques alimentaires du Québec où il est possible de donner directement à l’organisme. 

Les personnes intéressées peuvent également acheter la chanson sur différentes plateformes numériques. Tous les profits seront versés à l’organisme.