{"accessibility":"METERED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F591d34b6-c406-47fa-9e81-7357ca832b25.png&width=1024&stripmeta=true","description":{"fr":"Collaboration spéciale"},"email":"flavoie@lequotidien.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fae052896-28a3-415c-995e-b15194245025.png&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Frédérick Lavoie","source":"Le Quotidien"}],"channel":"Frédérick Lavoie","chapters":[{"position":0,"text":"

J’avais une destination, mais rien ne m’obligeait à m’y rendre. Personne ne m’attendait au Musée de l’Homme. Personne ne m’attendait nulle part pour le reste de la journée.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":1,"text":"

L’euro quatre-vingt-dix centimes que j’avais investi pour franchir le tourniquet du réseau de la RATP me donnait le droit de modifier radicalement mon trajet, de prendre une ou plusieurs correspondances. Si je le désirais, je pouvais troquer Trocadéro pour Gambetta, Ménilmontant, Miromesnil, Convention, Pasteur, Raspail ou encore Stalingrad.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":2,"text":"

Ma liberté immédiate avait 308 noms qui, pour la plupart, ne donnaient aucun indice ou si peu sur ce qu’ils avaient à offrir.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":3,"text":"

Dans le wagon, à chaque nouvel arrêt se faisait et se défaisait un microcosme de la vie parisienne. Mes sens s’en laissaient imprégner. Ma curiosité était constamment renouvelée.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":4,"text":"

Que pensait cette dame du Cher connard de Virginie Despentes qu’elle était en train de lire?

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":5,"text":"

La minuscule fillette qui disposait d’une vue imprenable sur mes genoux et qui, d’une main, devait tenir sa trottinette et, de l’autre, s’accrocher à la barre, réussirait-elle à maintenir son équilibre lorsque la rame quitterait la station ou freinerait à l’approche de la suivante? Sa mère ne pourrait lui être d’aucune aide, ses mains remplies de sacs et d’un bouquet de fleurs.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":6,"text":"

Quels étaient ces « malheurs » qui avaient conduit cet homme à la rue et qu’il disait vouloir nous « épargner » dans son discours de présentation? Quels « bonbons » pour apaiser ses douleurs comptait-il acheter avec l’argent qu’on lui donnerait « en échange d’une connerie »? Et qui aurait prédit qu’il finirait par dénoncer à tue-tête l’inaction du gouvernement envers la situation déplorable des migrants, lui qui n’en était vraisemblablement pas un?

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":7,"text":"

Sur les planches uniques de ce banal théâtre du quotidien, un sentiment de liberté m’enveloppait. Momentanément, j’avais le choix de ne faire aucun choix, ou encore d’en faire un ou plusieurs. Je pouvais me laisser porter par le train et les actions des autres, n’être que le témoin de cette pièce improvisée, y participer, ou encore la quitter sans n’avoir de compte à rendre à quiconque, pas même à moi-même. Le scénario n’avait pas à être cohérent, à remplir des objectifs, à divertir, à contenir une morale.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":8,"text":"

J’étais blotti dans une faille séparant l’existence de ce moment de la possibilité de sa non-existence. Les attentes du monde à mon égard, mais surtout mes propres attentes à mon égard, étaient suspendues. J’étais si peu. J’étais inutile. Ne me restait donc qu’à vivre, qu’à me laisser bercer par le monde, peu importe ce que cela voulait dire. Pour un instant, le monde ne pesait plus rien et je n’aspirais plus à rien.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":9,"text":"

Parmi toutes les formes de liberté, c’est celle qui m’est la plus douce.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":10,"text":"

Ce genre de moment n’est pas voué à durer éternellement. Il serait insoutenable. Insupportable, même. Comme tout le monde, je chéris aussi ces devoirs et responsabilités qui ordonnent ma vie, lui donnent un sens, me font sentir utile, aimé, important.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":11,"text":"

Après quelques-unes de ces précieuses minutes de flottement au-dessus des choses, je suis de moi-même rentré dans mes rangs. J’ai sorti un livre de mon sac. Il me fallait utiliser mon temps à bon escient. Continuer d’avancer vers quelques part. J’ai également décidé de ne pas déroger à mon plan initial. J’irais comme prévu au Musée de l’Homme.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":12,"text":"

Là-bas, j’apprendrais entre autres choses (et pour une énième fois probablement) que je ne suis différent des autres humains qu’à hauteur de 0,1%.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":13,"text":"

Ce qui nous distingue les uns des autres est évidemment à chercher ailleurs que dans notre code génétique. Notamment dans notre conception de la liberté et dans notre expérience de celle-ci.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":14,"text":"

Il devrait relever de l’évidence que l’idée que se fait une personne de la liberté puisse apparaître pour une autre comme l’exacte incarnation de l’horreur et de l’asservissement. Comme je n’arrive pas à comprendre en quoi le port d’une arme à feu peut faire sentir qui que ce soit plus libre, je ne peux m’attendre à ce que tout un chacun partage le sentiment de liberté que j’ai pu éprouver durant un bref moment dans un wagon de métro parisien.

Une feuille blanche

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":15,"text":"

Ce que j’ignorais cet après-midi là, c’est qu’à peu près au même moment, dans la capitale chinoise, quelques centaines de personnes vivaient elles aussi un précieux moment de liberté, tout à fait différent du mien et hautement plus important, risqué et significatif.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":16,"text":"

Empoignant leur courage à deux mains, ces citoyens et citoyennes étaient sortis pour protester contre les mesures sanitaires draconiennes que leur gouvernement continuait d’appliquer à la moindre éclosion de COVID-19.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":17,"text":"

Dans un pays où protester est une folie, ce geste était une réelle plongée dans l’inconnu. Rien de tel n’était arrivé depuis la répression du mouvement de la Place Tian’anmen en 1989. Et pour plusieurs manifestants et manifestantes interrogés par différents journaux, cet inconnu était à la fois les balbutiements de l’expression d’un désir de liberté et un avant-goût de ce à quoi elle pourrait ressembler.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":18,"text":"

« Nous ne voulons plus de confinements, nous voulons la liberté! », scandaient ainsi la petite foule samedi soir, heure de Beijing, selon le New York Times. Quand un policier a sommé les protestataires de se taire, ils lui ont répondu avec sarcasme: « Continuez les confinements! Je veux faire des tests COVID! »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":19,"text":"

Mais l’une des manières les plus puissantes que ces gens ont trouvées de revendiquer leur liberté, à Beijing comme dans d’autres villes les jours précédents, c’était en laissant parler le silence comme forme ultime d’expression. Plutôt que d’inscrire des slogans sur des pancartes, plusieurs se sont ainsi mis à brandir des feuilles de papier entièrement vierges.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":20,"text":"

« Cette page blanche, on n’a rien écrit dessus, mais implicitement, cela a beaucoup de sens », expliquait dimanche soir au correspondant du journal Le Monde une jeune manifestante à Shanghaï. « Notre pays ne nous laisse pas écrire quoi que ce soit. Mais même si nous n’écrivons rien, les gens savent ce que nous voudrions dire. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":21,"text":"

La même jeune femme confiait également ce que la participation à cette manifestation provoquait en elle. « Ce que je ressens, c’est que pour quelques heures, je suis libre: même si c’est très court, pour une fois, je peux dire ce que j’ai envie de dire. »

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":22,"text":"

Elle avait tout à fait raison pour la courte durée de cette brèche dans la chape de plomb. Depuis dimanche, le régime s’affaire à la colmater en réprimant les « forces hostiles » et la rue chinoise est de nouveau tranquille.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":23,"text":"

Cette éruption de colère a toutefois bien eu ses effets. Dans certaines régions, les autorités ont commencé à relaxer un tant soit peu les restrictions sanitaires.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":24,"text":"

Reste à voir maintenant si ces brefs moments de liberté sauront se répéter, jusqu’à ce qu’un jour ce soit la répression qui soit insoutenable.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"position":25,"text":"

Journaliste indépendant et écrivain, Frédérick Lavoie a réalisé des reportages dans plus d'une trentaine de pays. Il a publié quatre livres, dont les récits Ukraine à fragmentation et Avant l'après: Voyages à Cuba avec George Orwell, récipiendaire d'un Prix littéraire du Gouverneur général en 2018. Originaire de Chicoutimi, il partage son temps entre l'Inde, le Québec et ailleurs.

","type":"paragraph","contents":[],"photos":[]},{"contents":[{"accessibility":"METERED","authors":[{"description":{},"name":"","source":"Agence France-Presse"}],"channel":"Monde","chapters":[{"position":0,"text":{"fr":"

Les autorités sont confrontées au mouvement de contestation le plus étendu depuis les mobilisations pro-démocratie de 1989. Les manifestations de la place Tiananmen de Pékin avaient été réprimées dans le sang.

Dans ce contexte, Charles Michel, le président du Conseil européen — l’institution représentant les États membres de l’Union européenne —, est attendu mercredi à Pékin où il rencontrera notamment jeudi le président Xi Jinping.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé que les populations de tous les pays ont le droit de «faire entendre leur frustration» en manifestant de façon pacifique. «Lorsque nous voyons le gouvernement prendre des mesures de répression massive pour l’empêcher, ce n’est pas un signe de force, mais un signe de faiblesse», a-t-il poursuivi.

Mardi, la Commission des affaires politiques et juridiques du Parti communiste chinois (PCC), qui supervise les forces de l’ordre, a estimé, sans mentionner les récents événements, qu’il faut «réprimer résolument, conformément à la loi, les actions criminelles visant à briser l’ordre social et protéger avec détermination la stabilité sociale».

La contestation survient après bientôt trois années de dures restrictions sanitaires contre le Covid et sur fond de frustrations de la population vis-à-vis du système politique chinois.

À Pékin, Shanghai, mais aussi Wuhan (centre) et d’autres villes du pays, des manifestations se sont déroulées ce week-end, prenant au dépourvu le puissant système sécuritaire qui a depuis resserré la vis pour empêcher tout nouveau rassemblement.

Boucliers

Pourtant, de nouveaux heurts entre manifestants et police ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi dans la métropole de Canton (sud), selon des témoins et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP.

Les images montrent des policiers vêtus de combinaisons intégrales de protection blanches et équipés de boucliers anti-émeutes, avançant en rangs serrés dans une rue du district de Haizhu.

Sur les vidéos, géolocalisées par l’AFP, des cris sont entendus, tandis que des barricades orange et bleues sont renversées.

Des personnes sont aussi aperçues en train de lancer des objets sur la police puis, sur un autre extrait, une douzaine d’individus, les mains liées, semblent être arrêtés par les forces de l’ordre.

Un habitant de Canton a raconté à l’AFP avoir vu une centaine de policiers converger vers le village de Houjiao, qui fait partie du district de Haizhu, et arrêter au moins trois hommes mardi soir.

Plusieurs districts de Canton ont levé mercredi après-midi les restrictions dans certains quartiers confinés, selon des annonces des autorités.

Des étudiants d’universités de la ville ont déclaré avoir été contraints de quitter leurs dortoirs dans la nuit de mardi à mercredi, sous peine d’être placés dans des chambres de quarantaine contre la COVID, selon des messages publiés sur les réseaux sociaux.

«Donnez-moi la liberté»

Suite aux manifestations sur les campus le week-end dernier, un nombre croissant d’universités ont déclaré le début anticipé des vacances, poussant leurs étudiants à rentrer dans leurs familles.

L’élément déclencheur de cette mobilisation nationale a été l’incendie d’un immeuble d’habitation à Urumqi, capitale de la région du Xinjiang (nord-ouest), qui a fait 10 morts.

Des internautes ont accusé les restrictions sanitaires d’avoir empêché l’arrivée rapide des secours, un argument balayé par les autorités.

Mais certaines manifestations ont également pris une tournure politique, certains demandant le départ du président Xi Jinping.

Une forte présence policière à Pékin et Shanghai y a découragé toute tentative de manifestation.

Mais d’autres rassemblements sporadiques ont pu avoir lieu, lundi et mardi.

Au sein de la plus ancienne université de Hong Kong (sud), territoire semi-autonome, plus d’une dizaine de personnes ont entraîné la foule à chanter des slogans comme «donnez-moi la liberté ou donnez-moi la mort».

«Nous ne sommes pas des forces étrangères, nous sommes des citoyens chinois. La Chine devrait permettre des voix différentes», a lancé une manifestante.

Vaccination problématique

À Hangzhou, à 170 kilomètres au sud-ouest de Shanghai, de petites manifestations avaient éclaté lundi soir, malgré le dispositif policier.

Un témoin a déclaré à l’AFP «qu’environ 200» policiers et membres des forces de l’ordre avaient encerclé les manifestants, avant de faire monter des protestataires dans un fourgon.

Le contrôle strict des autorités sur l’information et les restrictions sanitaires sur les voyages à l’intérieur de la Chine compliquent l’évaluation du nombre total des manifestants dans le pays.

Mais un soulèvement aussi étendu est rare, compte tenu de la répression contre toute forme d’opposition frontale au gouvernement.

Si Pékin maintient pour l’instant sa stricte politique sanitaire, quelques gestes d’assouplissement sont apparus ces derniers jours, tandis que les autorités ont promis d’accélérer la vaccination des personnes âgées.

Le taux insuffisant de vaccination en Chine, particulièrement chez les seniors, est l’un des arguments du gouvernement pour maintenir ses mesures.

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2022-11-30T20:15:00.178Z","externalIds":{},"firstPublicationDate":"2022-11-30T20:16:02.580Z","free":false,"id":"f06ec32faafd1fe691b6a47a6212630d","lead":"Les tensions persistent en Chine où de nouveaux affrontements ont opposé manifestants et police à Canton (sud), malgré l’appel des autorités à la «répression» pour contenir le mouvement national de colère contre les restrictions sanitaires et pour plus de libertés.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-12-01T01:41:11.459Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"organizationKey":"ledroit","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"monde"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"ledroit","sectionKey":"actualites/monde"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"actualites/monde"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"actualites/monde"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"actualites/monde"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"latribune","sectionKey":"actualites/monde"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"actualite/monde"}],"slug":"2022/11/30/nouveaux-heurts-en-chine-apres-lappel-a-la-repression-f06ec32faafd1fe691b6a47a6212630d","tags":[],"templateName":"article1","title":"Nouveaux heurts en Chine après l’appel à la «répression»","type":"article","url":"global/contents/f06ec32faafd1fe691b6a47a6212630d.json","visual":{"caption":{"fr":"Les autorités sont confrontées au mouvement de contestation le plus étendu depuis les mobilisations pro-démocratie de 1989. Les manifestations de la place Tiananmen de Pékin avaient été réprimées dans le sang."},"contentType":"image","credits":{"fr":"AFP, Anthony Wallace"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc309423b-a84a-493f-8f89-53e26c53b760.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Les autorités sont confrontées au mouvement de contestation le plus étendu depuis les mobilisations pro-démocratie de 1989. Les manifestations de la place Tiananmen de Pékin avaient été réprimées dans le sang.","contentType":"image","credits":"AFP, Anthony Wallace","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc309423b-a84a-493f-8f89-53e26c53b760.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fc309423b-a84a-493f-8f89-53e26c53b760.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":26,"type":"content_block","photos":[]}],"creationDate":"2022-11-30T20:11:11.642Z","externalIds":{"newscycle":"4CA1A380-228E-4721-AC0F-094EDFAE40EE"},"firstPublicationDate":"2022-12-01T08:00:00.000Z","free":false,"id":"7c349aa2952f7d678bec0ae5afa7abbe","lead":"CHRONIQUE \\ J’étais debout dans un wagon bondé du métro de Paris dimanche après-midi quand je me suis momentanément senti libre.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-12-01T09:00:14.383Z","publications":[{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"chroniques/frederick-lavoie"},{"canonical":false,"organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"ma-region"},{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"opinions"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lavoixdelest","sectionKey":"chroniques"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lequotidien","sectionKey":"chroniques/frederick-lavoie"}],"slug":"2022/12/01/de-brefs-et-insoutenables-moments-de-liberte-7c349aa2952f7d678bec0ae5afa7abbe","tags":["Social Issues","Health & Medical","Politics"],"templateName":"article_columnist","title":"De brefs et insoutenables moments de liberté","type":"article","url":"global/contents/7c349aa2952f7d678bec0ae5afa7abbe.json","visual":{"caption":{},"contentType":"image","credits":{"fr":"AFP, NOEL CELIS"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fdd890b6b-be9a-40ea-b855-d006c46e837a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"adTargetSectionKeys":["chroniques","chroniques/frederick-lavoie"],"canonicalSiteCompositeKey":"lequotidien/site","color":"#7f8fde","displayedSection":{"color":"#7f8fde","id":"173831","key":"chroniques/frederick-lavoie","name":"Frédérick Lavoie","position":19,"sectionId":"173831","slug":"chroniques/frederick-lavoie","url":"site/sections/chroniques/frederick-lavoie.json","isRoot":false},"mainVisual":{"contentType":"image","credits":"AFP, NOEL CELIS","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fdd890b6b-be9a-40ea-b855-d006c46e837a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"section":{"color":"#7f8fde","id":"16","key":"chroniques","name":"Chroniques","position":2,"sectionId":"16","slug":"chroniques","url":"site/sections/chroniques.json","isRoot":true},"subSection":{"color":"#7f8fde","id":"173831","key":"chroniques/frederick-lavoie","name":"Frédérick Lavoie","position":19,"sectionId":"173831","slug":"chroniques/frederick-lavoie","url":"site/sections/chroniques/frederick-lavoie.json","isRoot":false},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Fdd890b6b-be9a-40ea-b855-d006c46e837a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}