Il a pu en discuter mercredi matin lors d'une rencontre avec la nouvelle ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.
Cette réunion n'a pas été annoncée publiquement, comme les deux élus s'étaient déjà rencontrés par le passé, avant l'élection provinciale, alors que Mme Guilbault occupait le poste de ministre responsable de la Capitale-Nationale.
Ce n'est que jeudi que le maire de Québec a fait le bilan de cet entretien, lors duquel tramway, mobilité active et transport collectif ont été au menu. Inévitablement, les travaux qui s'amorceront en 2023 à la tête des ponts, sur la Rive-Nord, faisaient aussi partie de l'ordre du jour.
Plusieurs mois d'avance, le maire Bruno Marchand souhaite éviter que Québec ne se retrouve «dans une situation un peu à la dernière minute» comme Montréal. À l'autre bout de l'autoroute 20, l'immense chantier déployé dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, en branle depuis fin octobre et qui entraîne la fermeture d'un tube jusqu'en novembre 2025, a pris de court certains automobilistes.
À Québec, «comment on fait, avec les travaux qui s'en viennent à la hauteur des ponts l'été prochain, pour rendre ça fluide pour les citoyens? Comment on fait pour proposer aux citoyens des façons de se déplacer interrives avec du transport collectif, avec différents moyens, pour rendre ça le plus fluide possible, malgré les travaux et la soustraction de voies?» nomme le maire Marchand comme questionnements.
Il demande dès maintenant à Québec de «faire en sorte qu'on prévoit d'avance, qu'on soit très visionnaires à se dire ''on ne va pas attendre qu'on soit le nez sur le problème pour réagir"».
La patience sera en effet de mise sur le réseau routier de Québec l'an prochain.
D'abord, le ministère des Transports planifie l'interconnexion des réseaux de transport en commun de Québec et de Lévis au nord des ponts, jusqu'au pôle d'échanges de Sainte-Foy. À terme, l'entrée de Québec au nord et au sud des ponts sera entièrement reconfigurée.
Ce grand chantier, dont le coût et l’échéancier restent encore à être précisés, promet d'être un défi dans un secteur que les autorités reconnaissent comme étant «très achalandé», en raison de la proximité des deux seuls liens routiers interrives de la région.
Le MTQ vise, à terme, d’arrimer la mise en service de des nouveaux aménagements en transport collectif avec celle du tramway de Québec, en 2028.