Airmedic investit 10 M$ pour sa nouvelle base de Québec

Jonatan Julien, ministre responsable de la Capitale-Nationale; Richard Lagacé, président de Millenium Construction; Sophie Larochelle, cheffe de la direction d’Airmedic et Stéphane Poirier, président et chef de la direction de l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec ont procédé mardi à la traditionnelle pelletée de terre du chantier du futur hangar d’Airmedic. À l’arrière-plan, un des quatre hélicoptères BK117 acquis récemment par Airmedic.

Le service d’ambulance aérienne Airmedic investit 10 millions $ pour construire son nouveau hangar de 40 000 pieds carrés, qui sera situé à l’aéroport Jean-Lesage de Québec (YQB). 


Cet édifice constituera la nouvelle base dans la région de la capitale. Jusqu’à une quarantaine d’employés y travailleront et deux hélicoptères y seront basés en permanence. 

«Temporairement, on a emmené ici des gens de notre base de Saint-Hubert [Longueuil], mais on fait du recrutement actif à Québec. On va avoir nos pilotes d’hélicoptères, plus notre personnel médical, paramédicaux et infirmiers, qui vont travailler ici à Québec», déclare en entrevue Sophie Larochelle, chef de la direction d’Airmedic. 

À part l’arrivée des avions-ambulance et des hélicoptères pour les besoins d’Airmedic, rien n’exclut d’autres utilisations, comme possiblement un centre de services aéronautiques, communément appelé FBO pour fixed-base operator. «On a prévu la grandeur du bâtiment pour potentiellement avoir d’autres projets, mais rien de particulier à l’ouverture», lance-t-elle. 

Le nouveau hangar d’Airmedic constituera la nouvelle base de l’entreprise dans la région de la capitale. Jusqu’à une quarantaine d’employés y travailleront et deux hélicoptères y seront basés en permanence. 

Les travaux pour niveler le terrain où se trouvera le nouveau hangar sont déjà amorcés. Environ 150 employés de la construction y travailleront, selon Richard Lagacé, président de Millenium Construction, maître d’œuvre du projet d’Airmedic. Une porte d’une largeur de 110 pieds permettra l’entrée des avions dans le hangar qui sera livré «d’ici la fin de l’été prochain».

Le tarmac qui sera «quasiment du double de la superficie du hangar», selon M. Lagacé, sera connecté aux aires de circulation de YQB, permettant la manœuvre d’avions-ambulance et l’atterrissage d’hélicoptères. «Il pourra être agrandi avec le temps, si besoin il y a», ajoute-t-il.



Besoins d’accueil de patients

Le hangar et ses aires de manœuvre seront optimisés pour le transbordement des patients dans les ambulances pour les acheminer dans les hôpitaux de la région. Cependant, Mme Larochelle souhaiterait que cela puisse aller plus loin.

L’idéal, dans certains cas, serait que les hélicoptères puissent atterrir directement dans les hôpitaux, ce qui épargnerait un temps précieux. «Il y a un héliport à [l’Hôpital de] l’Enfant-Jésus, mais il est désaffecté. Il en coûterait 500 000 $ pour le réactiver», dit-elle. «Et ce serait bien s’il y en avait un à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. On éviterait les transbordements de patients et ils pourraient arriver plus vite aux hôpitaux.»

Mme Larochelle souhaite que la promesse récente de la Coalition avenir Québec puisse faire bouger les choses à ce chapitre. Durant la dernière campagne électorale, François Legault avait promis d’investir plus de 140 millions $ dans le service médical héliporté entre les régions moyennement éloignées et les grands centres.

Une porte d’une largeur de 110 pieds permettra l’entrée des avions dans le hangar qui sera livré «d’ici la fin de l’été prochain».

Airmedic exploite en ce moment six avions turbopropulsés Pilatus PC-12, un avion à réaction Pilatus PC-24 ainsi que six hélicoptères spécialisés en transport médical. L’entreprise a récemment fait l’acquisition de quatre hélicoptères BK117 auprès de l’entreprise de l’Ouest canadien STARS. Ceux-ci s’ajoutent aux deux Airbus EC145e qu’Airmedic utilise déjà.