Tout d’abord, il faut mentionner d’entrée de jeu qu’il n’y avait personne de présent en personne au point de presse de cette 20e Coupe Mitchell chez le Rouge et Or. Le personnel des Mustangs était sur place dans ses installations et Glen Constantin en compagnie de trois joueurs participaient à cette activité médiatique par la magie de la technologie. Ce qui aurait dû être un spectaculaire point de presse s’est plutôt transformé en pétard mouillé puisque malgré la bonne volonté des organisateurs, un retour de son gigantesque se produisait chaque fois que quelqu’un voulait parler. Il en est résulté une cacophonie spectaculaire.
Évidemment, le Rouge et Or avait une bonne raison de faire la conférence de presse à distance puisque l’organisation est arrivée à 1h du matin à son hôtel, qui se situe à une bonne heure de route du stade des Mustangs. Laval a choisi cet hôtel puisque Western a été incapable de fournir une situation hôtelière adéquate dans la ville de London en raison d’un important tournoi de hockey et de plusieurs conférences.
Une situation qui fait en sorte que USports a très mal paru. La question a été posée par l’auteur de ces lignes à Lisette Johnson Stapley, qui est la dirigeante principale des activités sportives chez USports, pourquoi l’organisation n’a pas obligé le Rouge et Or à se présenter à la conférence de presse plutôt que de présenter un produit qui était clairement en dessous des standards de ce qui devrait y être présenté.
«C’est une situation malheureuse qu’on ne pensait pas qui se produirait. C’est une situation exceptionnelle à London et tous les hôtels ont été réservés. On a pensé aller chercher Glen et quelques joueurs, mais ils sont à deux heures de voyagement et il annonçait de la mauvaise température. On a choisi la prudence et je respecte beaucoup l’opinion de Glen qui parlait de fatigue chez sa formation.»
Fort heureusement, on pouvait compter sur la présence du receveur Kevin Mital qui ne s’est pas gêné pour créer un peu de tension dès sa deuxième allocution. Il a mentionné que Western n’avait pas encore affronté une vraie offensive dans son parcours jusqu’à maintenant en Ontario. Un commentaire qui n’a pas très bien passé chez la formation hôtesse. Faites juste imaginer ce que cela aurait pu donner si le numéro 8 de Laval avait parlé directement devant les joueurs de Western plutôt que sur un écran à distance…
Gonflé à bloc
Le joueur défensif de l’année de la conférence Ontario, Daniel Valente Jr., n’a pas du tout apprécié les commentaires du joueur vedette lavallois et il a répondu de façon cinglante.
«Ça me donne juste le goût de le frapper plus fort sur le terrain. Si quelqu’un pense de cette façon, c’est qu’il nous sous-estime comme adversaire. S’il veut faire ça, c’est son problème parce qu’on va le frapper tellement fort qu’il va ravaler ses paroles.»
Le maraudeur avouait cependant que Mital était un joueur très dangereux et qu’il méritait un certain respect sur le terrain.
«On n’a pas vu de joueur aussi dominant que lui cette saison. Il est souvent ciblé dans l’offensive, mais je crois qu’on a déjà vu des joueurs aussi athlétiques que lui dans notre conférence. On dit toujours qu’il faut jouer à 12 pour nous battre et je sais qu’il ne peut pas nous battre à lui seul», explique celui qui est revenu du Rouge et Noir d’Ottawa pour disputer sa dernière saison universitaire.
Valente Jr. est également un rare joueur des Mustangs qui a perdu la Coupe Vanier 2018 face à Laval au Stade Telus. Un sentiment qu’il ne veut plus jamais vivre à nouveau.
«Je me souviens très bien de ce sentiment et je ne veux pas que cela arrive dans un match qui pourrait être mon dernier à Western. Ça n’arrivera pas, j’ai confiance dans toute notre équipe», termine le demi défensif qui avouait aussi que le fait de recevoir la Coupe Vanier sur son terrain ajoute de la pression supplémentaire sur sa formation.
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Mital persiste et signe
Après une heure de route pour aller visiter la formation lavalloise, qui est pratiquement en retraite fermée au Oakwood Resort, Kevin Mital vivait encore très bien avec ses commentaires formulés quelques heures avant.
«C’est un fait qu’ils n’ont pas affronté une attaque comme la nôtre. On a une offensive qui fait de tout et je n’ai pas vu d’athlètes comme les nôtres avec McMaster, Ottawa ou Queens.»
Le receveur avait maintenant hâte de mettre son casque pour prouver qu’il avait raison.
«Tout le monde a dit cette saison qu’il me la fermerait sur le terrain, il n’y a personne qui l’a fait. Les gens oublient que nous sommes physiques aussi. On va voir demain tout simplement.»
Desgagné fébrile
Le plaqueur William Desgagné sait qu’il doit connaître un gros match de football si sa formation espère l’emporter demain. L’étudiant en génie mécanique éprouve beaucoup de respect pour la ligne offensive ontarienne.
«Il y a beaucoup de choses qu’on va voir sur la première séquence à l’attaque. Cependant, de ce qu’on a vu des vidéos, ils sont très disciplinés et physiques.»
Desgagné a toujours eu beaucoup de succès pour stopper le jeu terrestre dans sa carrière et il sait qu’il a de la pression supplémentaire de le faire samedi après-midi parce que les Mustangs ne voudront jamais arrêter de courir.
«Je suis pas le plus lourd, mais si je peux jouer bas avec un bon levier contre ces gars-là, j’aime nos chances de succès. C’est un beau défi et on sera dans le cœur de l’action.»
Le joueur de ligne défensive a très bien résumé la façon d’avoir du succès pour stopper le porteur vedette de Western Keon Edwards.
«La poursuite sera importante et il faut le plaquer à plusieurs pour avoir du succès. Il faut l’attaquer dans les jambes et à chaque fois qu’on peut le fesser, il faut le faire pour qu’il trouve sa partie la plus longue possible.»