{"accessibility":"AUTHENTICATED","authors":[{"coverUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Feb852210-1183-45c1-b730-b27eb76ef6bc.png&width=1024&stripmeta=true","description":{},"email":"mlalancette@lesoleil.com","imageUrl":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F8f6eb6bc-23f3-4b6b-9cd3-55b6279694a3.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","name":"Mikaël Lalancette ","source":"Le Soleil","twitter":"MikLalancette"}],"channel":"Histoires de sport","chapters":[{"position":0,"text":"

Prenons le cas des Voltigeurs de Drummondville qui ont remercié leur entraîneur-chef, Steve Hartley, au quart de la saison de la LHJMQ, mercredi.

Vrai, leur début (dossier de 10-9) laissait un peu à désirer, mais il y avait, en toile de fond, tout un contexte pour expliquer ce départ chancelant des Voltigeurs.

Depuis le premier coup de sifflet de la campagne, Drummondville doit se débrouiller sans des éléments clés de sa formation, à commencer par Maveric Lamoureux et Justin Côté, dont je vous parlais récemment dans Le Soleil. Il y a aussi le gardien numéro un du club, Riley Mercer, un autre pilier de l’équipe du Centre-du-Québec.

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Le premier, une sélection de première ronde des Coyotes de l’Arizona en juillet dernier, est sur la touche depuis une opération à l’épaule subie cet été. Le géant de 6 pieds 7 pouces et 202 livres ne s’en cache pas, son sentiment d’impuissance est proportionnel à son gabarit depuis quelques semaines.

«Les deux, on aimerait tellement ça jouer! confie Lamoureux, qui a recommencé à patiner en solo. Ça vient nous chercher parce que quand ça va bien, on se regarde et on fait : “Yes!’’ et quand ça va mal, on ne peut rien faire. On a très hâte de revenir, ça c’est sûr!»

Intenses, même dans les gradins

Lors des parties, ne pensez pas de les retrouver près d'une machine à popcorn ou à la cantine de l’aréna. Lamoureux et Côté sont bien assis dans leur siège, les yeux rivés sur la patinoire. «On est dedans solide! sourit le défenseur droitier. Dans notre tête, on est sur la glace et on joue. S’il y a un plaquage, on bouge comme par réflexe [pour l’éviter].»

Opéré à l’épaule lui aussi, Justin Côté ronge son frein en attendant de pouvoir recommencer à patiner. Il vit les mêmes sensations que Lamoureux dans les gradins. «C’est fou! s’étonne-t-il. On est tellement concentré sur le match et habitué d’être sur la glace que quand quelqu’un veut frapper un de mes coéquipiers, mon corps spasme tout seul.»

Les soirs de matchs, dans les estrades, les deux joueurs des Voltigeurs entendent tous les commentaires des partisans, les plus connaisseurs comme les moins assidus. Impossible de les éviter, ce qui les fait bien rire lorsqu’on les sonde à propos de ces partisans experts.

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Ils nous disent : “Vous devriez faire ça, tu en parleras aux coachs!’’ Je leur dis : “Oui, oui, je vais lui en parler!’’

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Responsables de la vidéo

Le 21 octobre dernier, lorsque le responsable de la vidéo des Voltigeurs est tombé malade, Justin Côté et Maveric Lamoureux l'ont remplacé à pied levé. Une expérience... déstabilisante! «Je ne dirais pas que j’ai un talent pour ça, mais je me suis débrouillé ç’a l’air!» rigole Côté.

L'entraîneur vidéo peut dormir en paix, son poste n’étant absolument pas en péril. «Au début, on ne comprenait rien, c’était comme du chinois pour nous, blague Lamoureux. J’ai fini par comprendre, mais disons que je n’ai aucun avenir là-dedans!»

Des bonnes personnes

La présence des deux blessés à long terme est appréciée dans les quartiers du club, au Centre Marcel-Dionne. Leur entraîneur-chef, Steve Hartley, ne trouve rien à redire à propos de ses deux protégés.

«Ils sont présents, ils sont de bonne humeur, ils font tout ce qu’ils ont à faire, détaille Hartley. Ce sont deux bonnes personnes, qui sont le fun à avoir autour de l’équipe. Ce sont deux gros morceaux, on ne se le cache pas, mais même en ne jouant pas, ils ont leur mot à dire dans la chambre, ils sont respectés de notre groupe.»

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Une belle amitié

Repêchés la même année par les Voltigeurs, en 2020, Lamoureux et Côté ont tissé des liens étroits depuis. Cette amitié, qui se vit sur les bancs d’école, dans le gymnase et dans les gradins, les aide au quotidien.

«C’est mieux de vivre ça avec quelqu’un que tout seul, s’encourage Lamoureux. M’entraîner pendant six mois tout seul, ça aurait été pas mal moins le fun. On peut se motiver ensemble.»

Leur dynamique sert aussi la cause de Justin Côté. «Ça arrive, des jours où ça nous tente un petit peu moins d’aller dans le gym, poursuit le natif de Salaberry-de-Valleyfield. Dans ce temps-là, l’autre dit : “On est deux, viens-t’en’’. Quand on fait des sprints ensemble et que tu vois l’autre aller un peu plus vite, tu forces pour le rattraper. C’est une compétition amicale, mais ça fait en sorte qu’on peut se pousser l’un et l’autre.»

"},"type":"paragraph"},{"caption":{"fr":"Justin Côté célèbre l'un de ses buts la saison dernière avec les Voltigeurs."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Courtoisie LHJMQ, Ghyslain Bergeron"},"position":5,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2F605445cf-27e1-44ee-9904-078b4151bb3a.jpg&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},{"position":6,"text":{"fr":"

De l'expérience en banque

Le potentiel professionnel de Maveric Lamoureux fait l’unanimité dans le monde du hockey. L'arrière sait que l’adversité des dernières semaines pourrait lui servir pour la suite.

«C’est poche, ce n’est pas le fun, mais ça se peut que ça réarrive dans ma carrière, ajoute-t-il. Six mois, c’est très long et j’apprends à vivre ça. L’Arizona m’a dit d’en profiter pour renforcer toutes les petites choses dans lesquelles j’étais moins bon. Mon objectif, c’est prendre de la masse [musculaire] et je vois des résultats.»

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Les doutes de Côté

Le cas de son bon ami, Justin Côté, est un peu différent, lui qui n’a pas été repêché dans la Ligue nationale l’été dernier. Même s’il ne ménage pas les efforts pour être fin prêt, le deuxième meilleur pointeur des Voltigeurs l’an dernier redoute son retour au jeu, prévu lui aussi pour la mi-décembre.

«C’est sûr que ça va être difficile, enchaîne le sympathique attaquant. Je regarde ça en ce moment et ce dont j’ai le plus peur, c’est la coordination, même si je sais que ça va revenir. On va recommencer graduellement, ça ne va pas être des one-timers [tirs sur réception] à toutes les pratiques. J’ai un bon programme de retour au jeu pour revenir le plus fort possible.»

Quand on lui demande comment cette convalescence de plusieurs mois pourrait faire de lui un meilleur joueur, l’ailier de 5 pieds 6 pouces et 160 livres a une réponse instantanée. Elle semble sincère.

"},"type":"paragraph"},{"author":{"fr":"Justin Côté"},"position":9,"text":{"fr":"

Les autres gars vont être fatigués. Nous, on va arriver préparés, frais et dispos. Physiquement, on va peut-être revenir peut-être plus prêts que les autres. Ça peut faire une grande différence.

"},"type":"quote"},{"position":10,"text":{"fr":"

Six mois d'attente plus tard, Maveric Lamoureux et Justin Côté seront prêts.

C’est une promesse.

Encore plus unis, ça c’est une certitude.

"},"type":"paragraph"}],"creationDate":"2022-11-02T00:53:29.206Z","externalIds":{"APPLE_NEWS":"52d0666f-c78e-4f2e-b2dc-73f9afc09b6c / AAAAAAAAAAD//////////w== / 2022-11-02T18:20:32+00:00"},"firstPublicationDate":"2022-11-02T17:52:18.024Z","free":false,"id":"54f002c02b419dfbcd6c3de8c476cbfe","lead":"Maveric Lamoureux et Justin Côté n’en peuvent plus d’attendre, mais d’ici à ce qu’ils puissent renouer avec l’action, en décembre, l’imposant défenseur et le petit attaquant ont décidé d’être là l’un pour l’autre. Les deux Voltigeurs sont inséparables, même assis dans les estrades à Drummondville.","locales":["fr"],"metadata":{},"modificationDate":"2022-11-02T18:20:03.554Z","publications":[{"canonical":false,"organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"organizationKey":"latribune","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"organizationKey":"lenouvelliste","sectionKey":"sports"},{"canonical":true,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"sports"},{"canonical":false,"editionKey":"site","organizationKey":"lesoleil","sectionKey":"hockey-junior"}],"slug":"2022/11/02/linterminable-attente-de-lamoureux-et-cote-54f002c02b419dfbcd6c3de8c476cbfe","tags":[],"templateName":"article1","title":"L’interminable attente de Lamoureux et Côté","type":"article","url":"global/contents/54f002c02b419dfbcd6c3de8c476cbfe.json","visual":{"caption":{"fr":"Maveric Lamoureux et Justin Côté doivent se contenter d'un rôle de spectateur depuis le début de la saison."},"contentType":"image","credits":{"fr":"Le Soleil, Patrice Laroche"},"position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff2533f38-f8d1-4420-bcd9-89ddf6a324d1.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"},"color":null,"mainVisual":{"caption":"Maveric Lamoureux et Justin Côté doivent se contenter d'un rôle de spectateur depuis le début de la saison.","contentType":"image","credits":"Le Soleil, Patrice Laroche","position":0,"type":"photo","url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff2533f38-f8d1-4420-bcd9-89ddf6a324d1.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true","contents":[],"photos":[]},"thumbnailVisual":{"url":"https://images.omerlocdn.com/resize?url=https%3A%2F%2Fgcm.omerlocdn.com%2Fproduction%2Fglobal%2Ffiles%2Fimage%2Ff2533f38-f8d1-4420-bcd9-89ddf6a324d1.JPG&width=1024&type=jpeg&stripmeta=true"}}],"position":1,"type":"content_block","photos":[]},{"position":2,"text":"

Il y a un an à peine, en mai 2021, cette même organisation octroyait pourtant un renouvellement de contrat de cinq ans à son entraîneur-chef. Cinq ans!

«Encore une fois, Steve a su démontrer qu’il est l’un des meilleurs entraîneurs du circuit en s’adaptant jour après jour», réagissait alors par voie de communiqué le directeur général des Voltigeurs, Philippe Boucher.

Une reconstruction

Quelques semaines plus tard, Xavier Simoneau, William Dufour et Francesco Lapenna pliaient bagage dans ce qu'on appelle dans le jargon du hockey, une reconstruction. Les Voltigeurs ont résisté aux fortes bourrasques, limitant leur dégringolade au classement.

Voilà qu’un an et demi plus tard, avec leurs meilleurs joueurs sur la liste des blessés, les Voltigeurs montrent la porte à leur pilote, deux fois finaliste au titre d’entraîneur-chef de l’année dans le circuit Courteau.

Des chiffres implacables

Depuis cinq ans, Hartley affichait le troisième plus haut pourcentage de points (57,1%) dans la LHJMQ derrière Jim Hulton (67,2%) et Stéphane Julien (63,3%).

Que pouvait-on lui demander de plus?

Incompréhensible, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je tente de décrypter la décision prise par la haute direction des Voltigeurs. Pourquoi un changement de direction si soudain?

En conférence de presse, mercredi, le directeur général Philippe Boucher a bien essayé de prendre une partie du blâme, mais ce qu’on a compris, à la lumière des réponses, c’est que les pressions qui ont agité le couperet sont surtout venues du conseil d’administration des Voltigeurs.

À n’en point douter, ces dirigeants ont les moyens de leurs ambitions en limogeant un entraîneur avec trois années et demie à écouler à son contrat. Ils se doutent bien qu’Hartley se retrouvera du boulot rapidement, mais quand même!

Des gros sous

Quand on le compare à la situation des Raiders de Las Vegas, dans la Ligue nationale de football, l’audacieux pari fait par les Voltigeurs, c’est de la petite bière.

Résumons : le début de saison des Raiders sous Josh McDaniels (2-7) n’est clairement pas à la hauteur. Le problème actuel, c’est que la haute direction de l’équipe du Nevada n’a pas les moyens de limoger l’ancien coordonnateur à l’attaque chez les Patriots de la Nouvelle-Angleterre.

La situation loufoque dévoilée au grand jour par le columnist du Los Angeles Times, Bill Plaschke, dans les dernières heures.

Le lourd contrat de l’ex-pilote démissionnaire Jon Gruden — 40 des 100 millions $ sur dix ans qui lui ont été consentis avaient été mis en garantie — plombe les finances du club. Pris à la gorge, les Raiders ont donc confirmé à McDaniels qu’il serait de retour en 2023, peu importe ce qui se passera dans les prochaines semaines. Un non-sens pour toute équipe de sport qui se respecte.

Depuis toujours...

Les histoires de congédiements d’entraîneurs font jaser depuis que le monde est monde. On a d'ailleurs souvent reconnu les grandes organisations par leur capacité à faire confiance en leur personnel en place, sans succomber à la tentation des coups de balais improductifs.

À ce chapitre, le hockey junior nous a souvent offert des cas rocambolesques d'amateurisme. Vous vous souvenez sans doute du congédiement de Patrice Bosch, annoncé en plein match…

Je ne sais pas si c’est vraiment pire que ce qui s’est passé lors de la plus horrible saison de l’histoire d’un club de la LHJMQ, la campagne 1977-78 des Dynamos de Shawinigan.

Quatre entraîneurs et trois victoires

Cette année-là, les pauvres Dynamos avaient eu plus d’entraîneurs (4) que de victoires (3) en 72 rencontres. C’est un des recruteurs, Michel Gélinas, qui a dû compléter la saison derrière le banc de la plus mauvaise équipe de tous les temps…

En se comparant, les entraîneurs peuvent se consoler.

Parfois, ils finissent par se dire que c'est mieux de se faire limoger sur le champ que d’entendre son directeur général réitérer sa confiance sur la place publique, sachant très bien qu’il brûle sa dernière cartouche. Le supplice de la goutte peut être très pénible.

Un baiser de la mort?

C’est peut-être ce que vient de faire le DG des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion, avec D.J. Smith, dans les derniers jours. Il a rappelé que son entraîneur faisait du bon travail, qu'il pouvait gagner, qu'il allait continuer de diriger l'équipe... même si Ottawa éprouve son lot de difficultés.

Plusieurs voient dans ce vote de confiance l’équivalent d’un baiser de la mort dont l’entraîneur des Sénateurs est assuré de ne pas se remettre.

On a vu ça maintes et maintes fois dans l’histoire du sport. Le nom de D.J. Smith risque malheureusement de s’ajouter à une très longue liste. On ne sait juste pas quand.

Ce congédiement, au moins, on pourrait le comprendre...

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